Le pays sans ombre
de Abdourahman A. Waberi

critiqué par Carmen, le 26 mai 2011
( - 78 ans)


La note:  étoiles
Quelques nouvelles magnifiques mais terribles
Chacune des 17 nouvelles de ce recueil participe à l’élaboration du portrait à mille facettes du pays de l’auteur. Pays réel, pays imaginaire, pays rêvé que nous découvrons à travers des contes, des légendes, des récits construits comme des chansons aux refrains lancinants, des morceaux de poésie pure ou des extraits de témoignages poignants (reporters, Père Blanc, membre d’ONG).
La guerre et les malheurs qu’elle engendre sont omniprésents. J’en retiendrai une image forte, comme l’une de ces terribles photos qui illustrent les reportages dans nos journaux : « Le territoire de la douleur tremblote de partout. Sans bruit, un enfant gratte la terre pour avaler une puis deux poignées de sable brun. Des petits cailloux grincent entre la demi douzaine de dents qui dansent dans le huis clos de sa bouche. Il crache quelque chose et avale le reste. Il tousse puis s’endort. Son poids : une touche arachnéenne sur le sol. » (Extrait de « Nabsi »).