Capitaine de pavillon
de Alexander Kent

critiqué par MEISATSUKI, le 30 mai 2011
( - 48 ans)


La note:  étoiles
La solitude du chef
4ème de couverture :

Méditerranée, 1797. Richard Bolitho vient de franchir la quarantaine avec le grade de capitaine de pavillon - à qui l'on peut confier le commandement d'un vaisseau qui conduit au feu une petite escadre. Il se murmure que la France du Directoire, qui ne manque pas de généraux ambitieux, aurait le projet d'accaparer les routes du Sud et de l'Orient. Alliés imprévus des Français, les corsaires barbaresques d'Alger se révèlent des adversaires avec qui il faut compter...

Les années ont passé et le vaste conflit quasi mondial allumé en 1793 semble ne jamais devoir finir. Bolitho peine à déchiffrer l'histoire de son temps, vouée à une violence jusqu'alors inconnue. Faudra-t-il vivre jusqu'au bout dans la guerre, avec soi-même comme premier ennemi ?

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Certes, comme dans tous les romans de cette saga, il y a de l’action, beaucoup d’action et nous voici encore embarqué dans cette nouvelle aventure. Rien à redire à cela : rebondissement, manigances, trahisons, attaques pirates, le tout avec les embruns nous fouettant le visage et presque le goût du sel dans la bouche, parfait !

Avec cet opus, Alexander Kent met l’accent sur la charge pesant sur les épaules d’un capitaine d’escadre et la difficulté de trouver une place dans le cœur des hommes qu’il a à mener et qui remettent ni plus ni moins que leur vie entre ses mains. Charge d’autant plus difficile qu’il lui faut composer avec le commodore, son supérieur direct et omniprésent sur son vaisseau.

Un bémol toutefois, j’ai parfois été déstabilisée dans les rapports de ce cher Richard avec ses amis de toujours. Une impression de fausse distance entre lui et Herrick ou encore plus marquante, avec Allday qui passe ici quasiment pour un domestique/garde du corps au langage de campagnard, ce qui ne ressortait pas dans les traductions précédentes de Luc de Rancourt, ni de M Le Briis ou A. Bories. Est-ce ici une façon de nous montrer que le capitaine a pris du galon et se voit obligé de prendre de la distance avec ses marins ? Les personnes qui commenceront par ce livre passeront sans nul doute à côté de la grande complicité qui les unit depuis de nombreux tomes et qui pour moi prend une place importante dans cette saga.

Mais malgré cette petite déception, c’est encore un grand et beau roman d’aventure !