Madame du Barry
de Jeanine Huas

critiqué par Miss teigne, le 14 juin 2011
( - 43 ans)


La note:  étoiles
Madame du Barry ou l'éducation sentimentale
Le destin de Jeanne Bécu n’était pas tout tracé. Fille de domestique, rien ne la prédestinait à connaître le luxe de la Cour de Versailles et à partager la couche du Roi de France. Jeanne n’était pas farouche. On raconte même qu’elle vendait ses charmes sous la protection d’un certain Jean-Baptiste du Barry, lequel eut la riche idée de mettre « fortuitement » sa protégée sur le chemin du Roi Louis XV, grand amateur de jolies femmes. Pour faire oublier ses origines modestes, Jean-Baptiste du Barry, déjà marié, lui fait épouser son frère. Jeanne Bécu devient alors la Comtesse du Barry.

Dernière favorite en titre du Roi Louis XV, plus d’une enviait sa place d’autant que le Roi semblait fort attaché à cette grande amoureuse qui alliait la beauté à la tendresse et au bon goût. Quels que soient tous les charmes dont elle était dotée, comme toutes les favorites, ses ennemis ne se comptaient plus, avec parmi eux et non des moindres, la dauphine Marie-Antoinette et le Ministre Choiseul. Si la première est au bord de générer une crise politique par son attitude hautaine, le second conspire contre la favorite et n’hésite pas à diffuser des pamphlets dégradants.

A la mort de Louis XV, elle sera reléguée au couvent de Pont aux Dames où elle restera des années avant d’être graciée par Louis XVI. Celui-ci lui accordera le Château de Louveciennes pour y finir ses jours. Mais la Révolution française est en marche et la Comtesse du Barry est bien loin de toutes considérations politiques. Son insouciance lui sera fatale…

Des pamphlets et des écrits calomnieux dont Madame du Barry a été la cible, il reste des traces que les historiens ont un temps confondues avec la réalité. Jeanine Huas tente ici de rétablir une vérité oubliée en rapportant le destin exceptionnel de Jeanne Bécu, née domestique et morte noble et décapitée sur l’échafaud au même titre que sa rivale de toujours.