Le cycle de Dune, tome 6 : La maison des Mères de Frank Herbert

Le cycle de Dune, tome 6 : La maison des Mères de Frank Herbert
(ChapterHouse : Dune)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Bookivore, le 15 juin 2011 (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 717ème position).
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Conclusion inachevée

"La Maison Des Mères", septième tome (mais sixième roman, le premier roman étant divisé en deux tomes) du cycle de Dune, de Frank Herbert, est le dernier roman du cycle, et le dernier de l'auteur. En effet, Herbert est décédé en 1986, un an après l'écriture de ce livre, sorti quasiment en posthume en France. Le cycle a depuis été poursuivi par le fils d'Herbert, entre autres ("Le Triomphe De Dune").
Unique roman du cycle à ne pas avoir la mention "Dune" dans son titre français (car le roman s'appelle "ChapterHouse : Dune" en VO), "La Maison Des Mères" se passe sur la Planète du Chapitre du Bene Gesserit, après que Dune, alias Rakis, alias Arrakis, ait été détruite par les Honorées Matriarches, rivales des Révérendes Mères. Afin d'empêcher les Honorées Matriarches d'étendre encore plus leur pouvoir, le Bene Gesserit, sous le contrôle de Darwi Odrade, Révérende Mère, a fait naître un ghola de Miles Teg, le puissant Bashar capable de faire renverser la tendance. La lutte ne fait que commencer, alors que Duncan Idaho, légendaire ghola, est chargé d'élever, de former le ghola-enfant Miles Teg...

Si ce résumé vous semble abscons, c'est soit que vous n'avez encore jamais lu un seul roman du cycle (dans ce cas, et si vous aimez la SF, ruez-vous dessus !), soit que j'ai mal résumé (c'est plus que possible). En même temps, résumer ce roman est une gageure assez difficile à atteindre. Dans l'ensemble, ce dernier opus est assez bon, même si c'est, selon moi, le moins réussi (j'ai eu un peu de mal à aller jusqu'au bout, c'est parfois longuet). Il est quand même super bien écrit, on prend plaisir à retrouver Odrade, Duncan, Murbella, Bellonda, Teg, Tamalane et autres Lucille.
Un peu longuet et parfois moyennement passionnant, ce dernier opus reste du bon travail. Quel dommage que ça soit le dernier opus de la saga, en revanche !

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Comment clore en beauté un des meilleurs cycles de la littérature

9 étoiles

Critique de Bleizmor (Bretagne, Inscrit le 3 janvier 2009, 54 ans) - 28 juin 2012

Dune, la planète de l'épice, a été totalement détruite par les Honorés Matriarches. Cet ordre matriarcal possède une capacité de destruction incommensurable, et semble pourtant fuir un danger issu, tout comme lui, de la Grande Dispersion qui fut provoquée par le règne de terreur de Leto II.

L'histoire se situe principalement sur la planète du Chapitre, maison mère du Bene Gesserit, autre ordre bien connu depuis le premier roman de la saga "Dune". La question sera donc de savoir comment stopper la fureur des Honorés Matriarches, et les réponses ne sont jamais manichéennes avec Franck Herbert.

Comme à son habitude, l'auteur va aborder de nombreux sujets sur un mode philosophique : les religions, les sociétés, l'avenir de l'humanité, les formes de pouvoir, ... Le style de l'auteur est en effet très particulier : il dévoile l'histoire au cours de nombreux dialogues (ou monologues) qui sont en même temps de longues réflexions sur les sociétés et sur l'humanité. Cela ne l'empêche pas de faire naître des tensions et ménager le suspense, bien au contraire. Mais l'action y est rare, et les éventuels combats sont souvent présentés comme une réflexion sur leurs conséquences.

Ce dernier tome écrit par Franck Herbert reste donc un superbe roman de science-fiction présenté comme une thèse philosophique, si ce n'est l'inverse ...

Pour ceux qui ont lu les premiers tomes, on retrouvera les gholas ("clones" auxquels on souhaite redonner leur mémoire antérieure), notamment Duncan Idaho qui nous accompagne depuis le premier roman, et Miles Teg, Bashar au service du Bene Gesserit. On croisera également un maître du Bene Tleilax, des non-vaisseaux, des créatures hybrides, des femmes expertes en sujétion sexuelle, ... bref, tout ce qui peut alimenter nos pensées sur le sens de la vie.

Toutefois, au contraire des tomes précédents, je ne mettrai pas la note maximale à "La maison des mères". En effet, même si l'auteur est passé maître dans l'art d'enrober ses histoires dans des trames philosophiques, il a moins bien su doser l'équilibre entre l'action et la réflexion. Les 500-600 premières pages ne sont en effet QUE des conversations et des réflexions des différents personnages. Même si l'histoire avance au gré de ces dialogues/monologues, il m'est venue la même satisfaction que Miles Teg à la page 550, s'exclamant tout à coup : "Enfin de l'action !".

Les 150 dernières pages sont par contre riches en rebondissements et sont dévorées très rapidement. Le dernier chapitre est quant à lui ce que pouvait proposer de mieux Franck Herbert avant de quitter notre monde. Un dernier chapitre qui devrait rester gravé à jamais dans la mémoire des lecteurs de cette saga.

Si vous lisez donc ces lignes, et que vous n'avez pas encore lu les livres de Dune, n'hésitez pas une seconde, car ils se placent à mes yeux parmi les meilleurs romans que j'ai pu lire, tout style confondu : de ceux qui vous font voyager tout en vous faisant réfléchir et mûrir à la fois.

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