On achève bien les chevaux
de Horace McCoy

critiqué par Pakstones, le 15 juin 2011
(saubens - 58 ans)


La note:  étoiles
Rêve américain !
Horace Mc Coy invente le roman noir avec son oeuvre culte " On achève bien les chevaux" en 1935, partant du rêve américain jusqu'à une plaidoirie suicidaire !

L'histoire : Robert et Gloria participent au grand marathon de danse en Californie pour gagner une prime importante.
Dix minutes de pauses sur une journée auquel on en perd le sommeil, la faim, la réflexion ... et la raison.
Par contre, on y gagne la désillusion et l'absurdité de la condition humaine.

Un seul dénouement possible, on achève bien les chevaux !!!

L'auteur nous livre un combat dans le temps, luttant contre les besoins humains, chacun pour soi, pour l'ultime appât du gain au détriment de la vie ....

Certes, le scénario parait simple, l'histoire monotone, basée sur deux personnages, mais malgré tout, l’intérêt réside dans la cruauté du jeu auquel on se prend et on ... s'y perd.

Je reste étonné d'être le premier à apporter une critique à cette oeuvre ultra connue, notamment grâce aussi à Mr Sydney Pollack et son adaptation cinématographique en 1969.

Un grand savoir faire de l'auteur, en apportant des paraphrases sur de courts chapitres amenant sur une Dead-End inévitable !

Tous lecteurs de roman noir, doivent s'affranchir de Horace Mc Coy et son plaidoyer ténébreux ...

Dieu aie pitié de votre âme !
Noir c'est noir 9 étoiles

1935, Los Angeles.
Robert Syberten va être condamné à mort pour le meurtre de Gloria Beattie.
Attirés par les mirages des stars et des paillettes, Robert et Gloria sont deux paumés venus se perdre à Hollywood. Vivant mal de menus rôles de figurants, ils décident de s’inscrire à un marathon de danse pour gagner le premier prix de 1000 dollars et se faire connaitre du « tout Hollywood ».
Un marathon de danse, c’est une épreuve d’endurance qui oppose des couples de danseurs, pendant des semaines. 1h50 de danse, 10 minutes de pause, des épreuves éliminatoires éprouvantes jusqu’à l’épuisement, la crise de nerf. Le tout devant un public voyeur aux motivations malsaines…

Horace Mc Coy, scénariste de cinéma, a écrit ce premier roman en 1935, mais n’a pas trouvé d’éditeur américain. C’est en Europe qu’il paraitra après la guerre, avant que l’adaptation cinématographique de Sydney Pollack ne le révèle au grand public en 1969.
Bien plus qu’un polar, « On achève bien les chevaux » est un roman social qui décrit les pires dérives de la société américaine des années 30, dans la lignée de John Steinbeck ou d’Erskine Caldwell.
D’un noir intense, ce court récit de la pitoyable condition humaine est cependant agréable à lire car bien écrit et bien rythmé.
N’hésitez pas à découvrir ce classique, un peu oublié, mais qui reste terriblement d'actualité.

Poignant - Poitiers - 58 ans - 12 février 2012


L'absurde et la gloire 10 étoiles

Le livre noir par définition dont il ne faut rien dire de l'intrigue, lourd en pathos, mais aussi en monotone, et en faits communs.

Du reste, comment ne pas évoquer cette terrible télé réalité apparue dans les années 2000 et accompagnée de ses mille-et-une variations, si ce n'est ses nombreux avatars que sont entre autre les journaux people ?

Frénétique; show-bizz; projecteurs; déchirant; animal; pernicieux; professeurs; spécialistes à mots alambiqués; gros sous; indifférence; mortel; cirque; et piste de danse bien évidemment, sont les mots-clés et adjectifs de ce 'Jeu de La Mort" avant l'heure.

Mais est-ce que ce chef d'oeuvre sera-t-il un peu plus lu pour autant ? J'en doute.

Antihuman - Paris - 41 ans - 20 octobre 2011


Une magnifique leçon d'humanité 8 étoiles

Evidemment, le résumé du livre peut décourager certains ; la noirceur du propos n'est pas alléchante a priori, mais il ne faut pas se laisser détourner de cette réflexion profonde et terrible sur cette époque terrible de l'histoire des Etats-Unis d'Amérique. Non seulement c'est une vision politiquement lucide et même visionnaire de ce que notre monde peut générer comme injustice, comme exploitation ; mais aussi, c'est un livre qui peut nous en apprendre beaucoup sur notre époque et ce qu'elle recèle de régression de la civilisation.
Cela a déjà commencé hélas, et avec des conséquences terribles pour la plupart des peuples de la planète.
Une seule conclusion : il appartient aux êtres humains,à nous tous, de lutter contre la barbarie qui gagne chaque jour du terrain.

Lancelot-du-lac - - 59 ans - 21 juin 2011