La nuit de Skyros
de Patrick Cauvin

critiqué par Isad, le 26 juin 2011
( - - ans)


La note:  étoiles
Un homme qui n’assume pas son choix
Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce livre ne dégage pas une vision très dynamique et optimiste de la vie. Le narrateur reste bloqué sur un point particulier et tourne en rond. Il lui manque la volonté et le ressort nécessaire pour accepter une fin et recommencer autre chose, ailleurs.

Le nouveau patient d’un psychanalyste lui raconte des choses que ce dernier a vécu avec une femme qu’il a beaucoup aimé. Il a rompu car elle l’a trompé et est arrivé, quoique difficilement à l’oublier. Son orgueil refuse le pardon et il ne sait pas passer à autre chose, s’enlisant dans les regrets. On constate sa vie solitaire, ravitaillé par sa femme de ménage, qui intervient quand même dans une clinique une fois par semaine et déjeune de temps en temps avec un collègue.

Il prend une leçon d’humilité car il passe sa vie à tenter de comprendre les autres et n’arrive pas à le faire pour elle-même, s’abreuve des mêmes substituts qu’eux (les médicaments et l’alcool) pour oublier le vide de sa vie, l’absence de partage et de chaleur affective.

Le dénouement, quoique difficilement crédible, est bien mené jusqu’à son terme qui reste ouvert sur de l’incertitude, caractéristique première du narrateur.

IF-0611-3747