Adieu, Gary Cooper de Romain Gary

Adieu, Gary Cooper de Romain Gary

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Francophone

Critiqué par Jeffjoubert, le 6 août 2011 (Inscrit le 5 août 2011, 55 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 296ème position).
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ne vous demandez pas...

Selon « la promesse de l'aube » l'homme aux divers pseudonymes que je connais sous le nom de Romain Gary (Brûle en russe) et Émile Ajar est intemporelle sans le vouloir, tant sa plume se fait délicate ou acide pour mieux mordre


Personne de ma famille ne l'a connu et pourtant vers quinze ans je lisais ce célèbre et poignant témoignage sur les travers d'un homme qui perd sa virilité, baiser ou mourir, lui il a une femme jeune qui demande beaucoup un peu comme Félix Faure. Le titre parle et résonne encore dans ma quarantaine bedonnante « au delà de cette limite votre ticket n'est plus valable » trop jeune pour comprendre, évidemment jamais une ligne de ce « roman » de vieux ne m'a inspirée l'envie de lire d'autres textes de cet auteur, hors norme. Inutile de compter les livres et si je savais encore lire, je m'abandonnerais allongé sur le sofa à entrouvrir ses mots, ses phrases, ses points d'interrogations, ses révoltes, ses incertitudes et sa certitude que je trouve dans ce livre magnifique de la comédie américaine terminé et imprimé pour la première fois en 1969. Or « Adieu, Gary Cooper »est dans ma bibliothèque depuis longtemps, acheté, conseillé perdu racheté, lu et relu, trois fois et puis je rêve, rêvons messieurs, dames d'un film, de qui ? De moi, je m'en fout. En voici le synopsis pour mieux comprendre de quoi je parle.: « La Suisse. Lenny est un clochard des neiges, grand blond, il conserve les pieds sur Terre, ce gamin de 18 ans n’a pas l’esprit céleste, de « on the road » de Jacques Kerouac. Le LSD, il a goutté, vous comprendrez mieux pourquoi il ne veut pas recommencer en lisant ce scénarii. Ce jeune homme n'aime pas l'été quand la poudreuse ne devient que cailloux, rocher, dure, rigide tel un saut à l’élastique. Lui, il part sans carte, il vit 2000 mètres au dessus du niveau zéro, celui de la « merde » tracté par une vedette, il hait le ski nautique. Son malheur, sa beauté extérieur, et son désintérêt de la vie, sort de son enfance, blessante, et fulgurante. Lenny fuit l’Amérique, sa patrie et découvre la montagne, une nouvelle famille dans un chalet, celle d’un bédéphile, un asthmatique, qui cherche le Q en flânant dans les pissotière de Zurich, drôle de zone, pour trouver du bonheur assis sur ses skis, et cela à cause de l’affiche de JF.K Kennedy « ne vous demandez pas ce que l’Amérique fait pour vous, mais demandez-vous ce que vous faite pour elle ». Les femmes lui courent après, mais lui, il s'en moque de l'amour. Sa différence est qu’il lâche prise pour que son cœur en amande ne souffre plus, Jusqu'au jour ou pour manger, il conclut un pacte avec un trafiquant d'or et de devises, entre la France et la Suisse. Son boulot est de séduire, Jess, la fille unique du consul des U.S.A. À Genève. Un plan facile au départ, jusqu’à ce que tout ce complique, quand il ment la vérité s’inscrit dans sa gêne. L'affaire marche bien, même trop bien puisqu'ils tombent amoureux l'un de l'autre. Lenny a peur de trahir ses principes et Jess possède une relation confusionnelle avec son père, alcoolique. Une aventure en trinôme, un million de dollars dans le coffre de la Triumph aux plaques CC, ça cause des problèmes, mais pas au passage d’une frontière. Un triller, émouvant sur la quête d’une conquête, concrète et saint. »

Aujourd'hui la jeunesse n'a plus le choix, l'avenir quel avenir tel un Lenny elle dérive vers l'alcool et la drogue ou le « parapente à sky » toujours plus de sensations de vertige de frissons de cannabis, et de défis vers la mort, car elle tourne elle tourne pas rond notre planète, et dès 1969 l'ancien diplomate le savait mieux que quiconque, héros de guerre, et représentant la France dans les dîners fins, ce sociologue autodidacte nous explique par une farce que tout ce qui provient de là-haut n'est que du pipeau. Il s'attaque à la légende de l'époque JFK par cette affiche et vous Homme, Femme, troisième sexe qu'auriez-vous fait à l'époque si on vous posait cette question ? moi ou mon pays ! la réponse tsunami du japon 2011 est pour eux sans équivoque, le pays, mais qui a ici en France pays de râleurs, défense « des droits de l'homme » le courage de dire autre chose que le nuage de « Tchernobyl » a été stoppé à la frontière, car nous vendons des armes peuplons la planète de munitions et nous nous posons en gardien de la paix, faudrait pas se moquer des autres peuples, non. Eux savent qu'ils s'équipent en flingue de notre époque, avions et tristesse de ce lopin de terre, ce manque de vision est non marin, ce manque de pudeur que de vouloir le fruit de son voisin, la poire, la pomme, et pourquoi pas l'âme soeur !

Oui, je cris et j'écris Liberté.

Ôtons ses frontières, osons la mondialisation écologique groupons nous pour ne plus être moutons de "Panurge", sinon lisez mon livre de chevet « Adieu Gary Cooper » car au moins vous y trouverez de quoi vivre dans ce tumulte d'adulte, cette salle d'enfant pas sage qu'est l'assemblée nationale, et leur délire de crier encore plus violemment les uns sur les autres que dans un stade de « foot » et de conserver leurs privilèges, retraites, salaire confortable et sommeil du juste.

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Les éditions

  • Adieu Gary Cooper [Texte imprimé] Romain Gary
    de Gary, Romain
    Gallimard / Collection Folio.
    ISBN : 9782070384525 ; 6,90 € ; 31/03/1998 ; 253 p. ; Poche
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  La comédie américaine.

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Un roman politique utile

8 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 29 décembre 2019

Lenny, grand Américain blond à la tête avenante mais archi-solitaire, s'est installé en Suisse alémanique pour profiter de l'escalade et du ski. Il préfère les étrangers dont il ne parle pas la langue, afin de conserver sa sacro-sainte paix. La lectrice et le lecteur apprennent vite qu'il fuit son pays pour éviter d'être enrôlé dans la guerre du Vietnam, ce qui explique d'autant mieux qu'il n'aime pas les questions qui peuvent vite s'avérer gênantes.
Pour ainsi dire, il se désengage de tout, de tout engagement et de presque tout rapport humain. Ce roman très politique montre le poids potentiel des guerres injustes sur l'existence des ressortissants nationaux concernés, leur caractère éventuellement désocialisant. L'auteur décide d'en montrer un exemple extrême, afin de raisonner par l'absurde et d'inviter à réfléchir sur l'engagement, sur le sens du civisme, sur le lien à son propre Etat. Il y va fort, mais c'est intéressant.

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