En un monde parfait de Laura Kasischke
(In a perfect world)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
Moyenne des notes : (basée sur 8 avis)
Cote pondérée : (41 900ème position).
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Tout commence et finit bien, ... mais pas de façon conventionnelle
L’écriture est alerte et l’ensemble assez léger, voire peu crédible car trop angélique.
L’auteur nous décrit le bon côté des choses : la débrouillardise pragmatique américaine qui positive tout et se retrousse les manches, quand il le faut, sans s’apitoyer inutilement sur son sort. Les aspects plus noirs n’atteignent que peu la belle maison un peu isolée de « la route ».
L’histoire est celle d’un amour de conte de fée dans un monde qui se replie sur lui-même à cause de l’épidémie de grippe de Phoenix, mortelle et sans remède.
Une femme, Jiselle, belle hôtesse de l’air, épouse Mark, commandant de bord, prince charmant doté de 3 enfants. Malgré les mises en garde de sa mère, elle abandonne son métier et a à cœur d’être une bonne belle-mère. Cependant les navigations aériennes sont interrompues et Mark reste bloqué en Europe. Avec l’arrêt des cours et des services publics, pour ne pas propager cette mystérieuse maladie, Jiselle, ancienne adepte de plats cuisinés à réchauffer, doit se mettre à nourrir une étudiante distante, une adolescente rebelle et un petit garçon assoiffé d’amour. Elle recevra de l’aide de la part de voisins et aura à affronter quelques peurs.
IF-0811-3774
Les éditions
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En un monde parfait [Texte imprimé] Laura Kasischke traduit de l'anglais (États-Unis) par Éric Chédaille
de Kasischke, Laura Chédaille, Éric (Traducteur)
Christian Bourgois
ISBN : 9782267021158 ; 20,00 € ; 14/10/2010 ; 331 p. ; Broché -
En un monde parfait
de Kasischke, Laura
le Livre de poche
ISBN : 9782253157403 ; 1,76 € ; 05/10/2011 ; 352 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (7)
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Histoire d'amour quelconque
Critique de Jordanévie (, Inscrite le 27 septembre 2022, 49 ans) - 25 juin 2024
Roman plat, à l'eau-de-rose qui ne m'a pas fait rêver.
La guéguerre perpétuelle entre la nouvelle belle-mère et les enfants du pilote, papa irréprochable, est lassante.
Cette histoire est le cliché même du remariage et ses remous.
Il aurait peut-être fallu un trait d'humour à ce récit ou bien un rebondissement autre qu'une quarantaine.
Un récit sublime qui interrroge sur la véritable signification du monde parfait
Critique de Dervla3012 (, Inscrite le 7 décembre 2019, 18 ans) - 26 septembre 2021
Jiselle s’apprête à entrer dans un conte de fées moderne : elle vient de se marier avec Mark Dorn, un beau pilote riche, discret, au passé tragique, sur lequel toutes ses collègues hôtesses de l’air craquent sans vergogne. Et Mark l’a choisie elle.
De plus, en véritable prince charmant, le bel époux de Jiselle insiste pour que sa princesse reste en sécurité dans son donjon de pierre – enfin sa cabane familiale au fond des bois, en compagnie de ses trois enfants issus d’un premier lit. Pourquoi le chevalier servant est-il si inquiet pour sa belle ? Tout simplement parce que le travail d’hôtesse de l’air est ingrat et fatigant et que Jiselle doit garder ses délicats petons en bonnes conditions afin de pouvoir les glisser dans ses pantoufles de vair… Ah oui : il y a aussi cette satanée épidémie, la grippe de Phœnix (nommée après la ville des Etats-Unis où elle a été identifiée pour la première fois) qui rend les passagers dans les avions nerveux et encombrants avec leurs nombreuses inquiétudes. Mieux vaut donc patienter à l’écart de tout cela, le temps que l’effervescence se calme un peu. Mais ce sont les seules raisons qui poussent le pilote à confiner sa belle à la maison : paroles de chevalier servant ! Ce n’est pas du tout pour que Jiselle fasse office de nounou pour les enfants et de bonniche pour la maison. Un prince ne se comporterait jamais de la sorte !
Pourtant, lorsque Mark reste bloqué pour une durée indéterminée dans un hôtel aux frais de la compagnie aérienne, en quarantaine à cause de la grippe de Phœnix, Jiselle se retrouve désemparée. Comment va-t-elle assumer son rôle de marâtre alors que ce sont ses belles-filles, qui la détestent, qui ont endossé le caractère de la belle-mère maléfique.
Rien ne va en s’arrangeant lorsque le sortilège de malédiction de la Belle au bois dormant s’abat sur le monde entier. Il se trouve que la grippe de Phœnix (peut-être parce qu’elle n’a pas été conviée au mariage de Jiselle avec son prince) prend de l’ampleur à mesure que sa hargne grandit. Le monde s’endort donc petit à petit : les écoles ferment, ainsi que tous les commerces les uns après les autres, les animaux envahissent les villes, les coupures d’électricité se multiplient jusqu’à se prolonger indéfiniment.
Que faire si le prince lui-même refuse – enfin affirme qu’il en est empêché – d’aller réveiller la princesse ? De quoi avons-nous besoin pour lever la malédiction… ou peut-être la bénédiction ? Il est temps de s’interroger sur notre conception du monde parfait et sur ce qui viendra le briser ou le consolider…
Mon avis :
J’ai tout simplement adoré ce roman. Je n’ai pas besoin d’aller chercher plus loin : si j’étais flemmarde je pourrais même arrêter ma critique ici. Mais j’ai un poil de conscience professionnelle : vous serez donc gratifié d’une longue et complexe analyse divisée en parties et sous-parties. Vous êtes contents n’est-ce pas ? Ne me remerciez pas.
Bon, trêve de plaisanteries : commençons. Tout d’abord, les personnages, particulièrement celui de Jiselle, sont dépeints et inscrits dans l’histoire de façon précise et spectaculaire. Ce que je veux dire par-là, c’est qu’il n’y a pas de longues listes d’adjectifs et de noms qui viennent décrire chacun des protagonistes, telles que : il aimait les moulinettes électriques, les chats, le chocolat et n’aimait pas avoir sa mère sur le dos, etc. L’état d’esprit de chacun est saisi au vol par le lecteur, au travers de saynètes qui peuvent paraître anodines, voire inutiles, mais sont en réalité, dans leur ensemble, des piliers majeurs du roman qui aident à comprendre les actes et décisions de chacun. À bien y réfléchir, l’auteure n’explicite que très rarement les traits de caractère de ses personnages. Tout est affaire de sous-entendus, de subtilité.
Prenons un exemple : la plupart des protagonistes peuvent être associés à un archétype de conte de fées (les belles-filles d’abord odieuses qui se révèlent ensuite être de bonne constitution ; la princesse dépaysée, enfermée dans un lieu isolé ; le bellâtre séducteur qui cache de sombres motivations). Ainsi, à première vue, il n’y a rien de très original dans tout cela. Mais regardons les choses sous un autre jour : l’auteure ne prend-elle pas ici à contre-pied le conte de fées traditionnel pour nous permettre de nous interroger sur la véritable signification du monde parfait ? Quelle vie est la bonne, quelle est celle qui apportera de la joie et celle qui nous plongera dans une histoire sombre et macabre ?
Et ceci me mène donc au deuxième thème de cette critique : le contenu et les actions du récit. Là encore, Laura Kasischke fait usage de délicatesse, de subtilité. À quiconque se contenterait de survoler ce roman, il pourrait apparaître relativement ennuyeux : il ne s’y passe pas grand-chose au bout du compte – quelques descriptions de morts à cause d’une épidémie, les réflexions un peu niaises d’une jeune femme qui se languit de son époux retenu à l’étranger et tout un tas de scènes de vie déconnectées les unes des autres. Mais le but n’est pas tant dans l’action que dans l’évolution d’une population qui a trop changé pour pouvoir s’accommoder d’un mode de vie si drastiquement différent.
L’écriture est simple et juste : avec des mots dépourvus de fioritures, Laura Kasischke parvient à créer des leitmotives sur la nature qui, sans y être jamais associés, révèlent certains messages du récit. Je me rappelle avoir déjà évoqué cet aspect narratif dans mon billet sur le roman Les revenants de la même auteure (voir critique https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/28172) mais, dans ce cas-ci, il incarne l’essence principale de En un monde parfait : l’écriture pourrait être qualifiée de passive, il n’y a que très peu d’actions directes. L’histoire apparaît donc comme un rêve éveillé : un mirage, une hallucination, une idylle faussée. Tout ceci gagne de l’ampleur jusqu’au dénouement… grandiose. Je confesse qu’en lisant les dernières lignes, j’ai tout d’abord été déroutée. Cependant on se rend vite compte que tout repose sur deux questions : le tout nouveau monde parfait est-il sur le point de se fissurer ou n’a-t-il jamais vraiment existé ?
La fin du rêve américain ?
Critique de AmaranthMimo (, Inscrite le 25 mai 2013, 34 ans) - 31 octobre 2015
Pour revenir au récit, inspiré du rêve américain (de l'amour, un mariage, une belle maison, une famille recomposée...) on sent très vite que tout va s'inverser. La recomposition de la famille ne s'avère pas si belle qu'espérée, l'épidémie de la grippe de Phoenix semble lointaine mais s'approche peu à peu et l’Amérique n'est plus l’Amérique.
Mais est-ce que le consumérisme, l'utilisation des nouvelles technologies ne coupe pas peu à peu les gens de tout contact ? La famille se transforme petit à petit en communauté autonome à l'écart du monde...
Une fable plutôt sympathique, le style est léger, mais je reste sur ma faim ! Vraiment c'est très dommage.
En un insensible basculement
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 12 janvier 2014
Un ouvrage déroutant qui s’arrête sans raison et m’a laissée sur ma faim. Je l’ai lu sans réel plaisir mais sans déplaisir non plus, restée extérieure à l’action. Une sorte de fable inachevée dont on a du mal à déceler la morale . J’ai connu Laura Kaschichke mieux inspirée ….
Magnifique
Critique de Misso (, Inscrit le 9 juin 2012, 60 ans) - 17 mars 2013
Ridicule histoire d'amour
Critique de Aria (Paris, Inscrite le 20 juin 2005, - ans) - 2 septembre 2012
Ca commence comme de la chick-lit : la belle hôtesse de l'air qui tombe amoureuse du séduisant commandant de bord, veuf et père de trois enfants.
Il l'emmène dans son beau Boeing dans une petite ville où il a une somptueuse villa.
Mais pas de chance, il part faire un vol et petit à petit ne donne plus de nouvelles et voilà que les Etats-Unis sont isolés du monde à cause de phénomènes bizarres et très inquiétants.
Plus ça avançait, plus je me demandais qui avait eu le culot de me refiler ce livre nul.
Très évitable !
Un conte de fées qui vire au cauchemar
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 28 mai 2012
Pour vivre le parfait amour, Jiselle abandonne son travail afin de se consacrer aux enfants de son époux, qui en retour lui font vivre un enfer. Mais elle s’accroche, pleine de son amour pour celui qui pourtant la délaisse de plus en plus souvent, et pour des périodes de plus en plus longues.
Ce qui commence comme un conte de fées bascule donc tout doucement dans l’angoisse, au fur et à mesure que progresse le mal mystérieux qui frappe les Etats-Unis et que Jiselle se trouve de plus en plus isolée. Et la voie toute tracée que cette jeune femme s’apprêtait à suivre, dans un monde lisse et parfait, va s’avérer semée d’embûches.
C’est avec beaucoup d’humour et d’ironie que Laura Kasischke se plaît à dépeindre cet univers du type « Desperate Housewives », désorganisé par des grains de sable à répétition (coupures d’électricité, manque de carburant,…) qui vont forcer une héroïne stéréotypée à s’organiser pour continuer à faire vivre sa famille. Une héroïne qui va finalement se révéler, sous la plume d’une auteure décidément très talentueuse pour écorner les clichés du rêve américain.
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