"J'écris car c'est ce qui me sépare de la mort" nous dit Dan Fante (en majuscules, même, et plusieurs fois). Après une vingtaine d'années d'alcoolisme ininterrompu, il se trouve une rédemption dans les mots, c'est déjà ça.

Malheureusement, même si l'écriture a son rôle de thérapie que je ne nierai pas - car elle permet, au moins, de s'asseoir avec soi-même un petit moment -, Dan Fante oscille entre élans d'amour et de haine, regrets déchirants et snobisme crasse, vulgarité semi-contrôlée et poésie du quotidien sans fioritures... mais sans jamais vraiment nous apporter quelque chose de neuf en dehors de sa furieuse envie d'exister, et ce, sans compromission.

Quelques instantanés joliment dits mais, pour l'ensemble, du déjà-lu. Du post-alcoolique toujours à faire une petite place à ses vieux démons, sans lesquels on n'aurait peut-être rien à dire.
Cul, alcool, rage, amour douloureux, paternité tardive et attachement maternel... et au cas où vous voudriez le savoir, il emmerde les éditeurs, hein.

Regret, aussi, que ces textes courts/poétiques, ne soient pas en version bilingue... Mais bon.

Bluewitch - Charleroi - 45 ans - 7 janvier 2012