Retour à Killybegs de Sorj Chalandon
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Magnifique coup au coeur!
Sorj Chalandon a rencontré l’Irlande et il l’a aimée, tout de suite, comme un coup de foudre. Cette affection est tellement inscrite profondément dans sa chair qu’il lui a fallu écrire sur cette terre, sur ces gens. Dire tout cet amour, toutes ces passions, toutes ces violences, ces coups, au corps et à l’âme.
Après « Mon traitre » il restait à Sorj Chalandon l’impression qu’il restait encore à dire et il a écrit « Retour à Killybegs » un roman dur, difficile, violent, comme une maison qui s’enflamme brusquement, comme un coup de feu dans la nuit…
Sorj Chalandon a le « sens » de l’Irlande, il écrit comme les écrivains Irlandais en trempant sa plume dans la terre et la Guinness. Chaque mot a un sens, une signification ; pas une virgule n’est là par hasard ; pas un mot qui n’achoppe. Un roman qui laisse un goût étrange après sa lecture. Un roman magnifique qui nous laisse plein de nostalgies, de tristesse et aussi de rages…
Un roman qui, certainement, aura un prix dans les mois à venir…
Les éditions
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Retour à Killybegs [Texte imprimé], roman Sorj Chalandon
de Chalandon, Sorj
B. Grasset
ISBN : 9782246785699 ; 20,30 € ; 17/08/2011 ; 336 p. ; Broché -
Retour à Killybegs [Texte imprimé], roman Sorj Chalandon
de Chalandon, Sorj
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253164562 ; 7,90 € ; 22/08/2012 ; 336 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (17)
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Pathétique
Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 17 janvier 2020
L’écriture, la langue qu’utilise Sorj Chalandon est vive et efficace et le récit bien mené. Mais je n’ai pas adhéré (entièrement) à ce roman hyper encensé ici-même et par la critique en général. Une des raisons est peut-être que je l’ai lu avant même sans avoir commencé par « Mon traître » mais je ne crois pas car à aucun moment, je n’ai ressenti un manque d’informations sur les événements qui s’y déroulent. Par contre, la guerre éternelle qui a eu lieu en Irlande entre des communautés, des peuples, des hommes, des femmes, des religions m’a toujours été étrangère et je me souviens que dans les années de ma jeunesse, je ne savais pas qui de l’IRA ou des forces opposées aurait pu mettre fin à ce désastre en « lâchant un peu de lest » au lieu de lâcher des bombes et je n’ai jamais compris les « pourquoi ».
Peut-être est-ce cela que Chalandon veut me dire ? En plus du débat intérieur de Meehan sur sa « trahison » ! Mais je suis trop mal à l’aise pour le comprendre.
In your head they are fighting with their tanks and their bombs and their guns, In your head they are dyin'
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 6 janvier 2017
« Maintenant que tout est découvert, ils vont parler à ma place. L’IRA, les Britanniques, ma famille, mes proches, des journalistes que je n’ai même jamais rencontrés. Certains oseront vous expliquer pourquoi et comment j’en suis venu à trahir. Des livres seront peut-être écrits sur moi, et j’enrage. N’écoutez rien de ce qu’ils prétendront. Ne vous fiez pas à mes ennemis, encore moins à mes amis. Détournez-vous de ceux qui diront m’avoir connu. Personne n’a jamais été dans mon ventre, personne. Si je parle aujourd’hui, c’est parce que je suis le seul à pouvoir dire la vérité. Parce qu’après moi, j’espère le silence.
Killybegs, le 24 décembre 2006 – Tyrone Meehan »
Bien plus qu’une simple suite, Retour à Killybegs constitue un complément d’une grande valeur à Mon traître. Tyrone Meehan, l’un des personnages centraux du précédent roman, se confie ainsi au lecteur dans une grande justesse de ton. Rien ne sera épargné au lecteur, la dureté de son enfance, la mort prématurée d’un père violent, la violence du contexte Nord-Irlandais ainsi que l’extrême cruauté des prisons anglaises.
Roman difficile mais ô combien intéressant, Retour à Killybegs montre la grande maîtrise de Sorj Chalandon sur le contexte irlandais : les divergences entre les différentes branches de l’IRA, la prise de distance de la République Irlandaise vis-à-vis de son ancienne province de l’Ulster, les enjeux politiques, la réalité d’une guerre civile, même si peu lui ont donné ce nom, sont autant de points parfaitement abordés.
Au travers de cette lecture, parfois très dure, notamment par la dureté de certaines situations, j’ai grandement apprécié le ton et la justesse des propos de l’auteur par l’intermédiaire de Tyrone Meehan. Le roman ne penche ni du côté britannique, ni du côté irlandais. Il reconstitue plus le contexte qu'il ne l’analyse tout en y apportant un savoir fondamental sur la complexité de la situation nord-irlandaise.
Une lecture dure mais très intéressante.
Ps: Pour ceux qui se demandent l'étrangeté du titre de ma critique, il s'agit tout simplement du refrain de la magnifique chanson des Cranberries sur le sujet: Zombie. Une chanson particulièrement dans le ton du livre.
Irlande mon amour !
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 16 novembre 2015
J'ai beaucoup appris sur le sujet grâce à ce roman très fort qui ne comporte pas de faux fuyants.
En terminant l'épilogue je me suis répété cette conclusion :"mais que l'homme est bête".
Héros et traître
Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 22 août 2015
Lumière et ombre
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 19 février 2014
Mais Sorj Chalendon ne manque pas de rendre hommage à ces hommes qui ont fait l’Histoire, notamment tous les grévistes de la faim, morts sous l’indifférence et le visage intraitable de Margaret Thatcher au début des années quatre-vingt… Bobby Sands en premier, devenu un héros, mais aussi Patsy O’Hara, Joe McDonnell, et bien d’autres dont les noms sont égrenés au fil du texte. Tous ces hommes morts d’avoir voulu défendre leurs droits en tant que prisonniers politiques, et non criminels de droits communs.
A la lecture de ce livre, l’auteur n’est pas senti « que » comme journaliste qui a connu l’Irlande mais plutôt comme celui qui l’a vécue. C’est l’homme qui l’écrit, avec beaucoup de sensibilité, de poésie, de lyrisme et d’âme. Retour à Killybegs est un roman plein de bruit et de fureur, de violence et de peine, mais c’est aussi le récit du courage intime, de la beauté et de la force. Un livre qui ne semble pas demander d’être « grand », mais qui l’est néanmoins…
Ca va être court..
Critique de Paofaia (Moorea, Inscrite le 14 mai 2010, - ans) - 23 octobre 2013
J'ai donc lu Retour à Killybegs très vite après Mon Traître..
Peut-être.. peut-être que, sur le fond , j'aurais préféré rester dans toute l'ambiguïté de Mon traître , ne pas savoir ce qui s'était réellement passé.
Mais il n'empêche que je suis du même avis que tous, c'est un très beau livre , grave et extrêmement émouvant.
Le tout début:
Quand mon père me battait il criait en anglais, comme s'il ne voulait pas mêler notre langue à ça. Il frappait bouche tordue, en hurlant des mots de soldat. Quand mon père me battait, il n'était plus mon père, seulement Patraig Meehan. Gueule cassée, regard glacé, Meehan vent mauvais qu'on évitait en changeant de trottoir. Quand mon père avait bu il cognait le sol , déchirait l'air, blessait les mots. Lorsqu'il entrait dans ma chambre, la nuit sursautait. Il n'allumait pas la bougie. Il soufflait en vieil animal et j'attendais ses poings.
Magnifique..
IRA poétique
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 12 août 2013
Sorj Chalandon aime l'Irlande, se passionne pour sa cause et ça se sent une nouvelle fois. Grâce à des phrases saisissantes, on éprouve la guerre et le combat de ces hommes, poussés par les convictions de leur passé. Après avoir creusé au plus profond de l'être blessé, il explore cette fois l'aspect moins répandu de la souffrance de la personne qui blesse. Cette nouvelle vision, basée uniquement sur un désir de paix, nous fait relativiser l'histoire telle qu'on pensait la connaître.
Le style épuré mais toujours aussi juste de Sorj Chalandon fait merveille, dans ce roman sombre, dur par les faits qu'il rapporte, mais tellement poétique.
UNE PEPITE!
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 11 septembre 2012
Ce livre est un des meilleurs et des plus beaux que j'ai lu ces dernières années...
L'écriture de Sorj CHALANDON, est absolument magnifique, d'une justesse rare et précise et je suis heureux de l'avoir découverte et de pouvoir la lire.
Tout ce que je pourrais dire ou ajouter sur cette écriture étant certainement en dessous de la vérité, je préfère m'effacer derrière l'écrivain, non sans vous donner un dernier conseil, lisez-le, lisez-le, lisez-le!...
"L'IRA. Ce n'étaient plus trois lettres noires, bavées sur notre mur à la peinture haineuse. Ce n'était plus une condamnation entendue à la radio. Ce n'était plus une crainte, une insulte, l'autre nom du démon. Mais c'était un espoir, une promesse. C'était la chair de mon père, sa vie entière, sa mémoire et sa légende.
C'était sa douleur, sa défaite, l'armée vaincue de notre pays. Jamais je n'avais entendu ces trois lettres prononcées par d'autres lèvres que les siennes. Et voilà qu'un gaillard de mon âge osait les sourire en pleine rue."
"Qu'as-tu fait, petit homme ?"
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 21 juillet 2012
En lice pour le Goncourt 2011; "Retour à Killybegs" est récompensé du prestigieux Grand Prix du roman de l'Académie française.
Le narrateur -Tyronne Meehan- fils de Patraig Meehan; "un père qui, lorsqu'il avait bu, occupait l'Irlande comme le faisait notre ennemi. Il était partout hostile".
"Un père qui pleurait son pays déchiré, ses héros morts, sa guerre perdue". Pour qui, parler gaélique; c'était résister.
Tyronne grandit dans cet environnement, parmi des "gamins rapiécés, teigneux, rageurs; mais aussi, des durs de pain d'épice, étonnés que le nez saigne". Un gamin qui buvait des bières; "ce mélange de terre et de sang; un noir épais qui serait son eau de vie".
Tyronne rejoint l'IRA en 1942 pour lutter contre l'occupation britannique en Irlande du Nord. Dans le ghetto catholique de Belfast, il va " apprendre à cogner sans hésiter et à recevoir sans gémir".
Une vie faite d'opérations militaires, d'arrestations et de séjours en prison.
Des revendications et une lutte qui restent sourdes aux oreilles du monde, étouffées par le gouvernement de Margaret Thatcher.
L'Histoire moderne de l'Irlande autour du personnage de Tyronne Meehan, que des circonstances accidentelles vont convertir de héros en traître à la République.
"On peut aimer l'Irlande à en mourir, ou l'aimer à en trahir".
"En trahissant mon camp, je le protégeais. En trahissant l'IRA; je la préservais".
En 1994, L'IRA dépose les armes et enterre une partie de la vérité.
Un exceptionnel roman qui aurait valu le Goncourt.
Sorj Chalandon réussit un incroyable tout de force. Il y a TOUT dans ce livre; le fond, un style unique, des images fortes mais - par dessus tout -un amour sans limite pour ces hommes d'honneur, ces guerriers.
L'un des meilleurs romans lu ces dernières années.
TRAHIR , A LA FIN ...
Critique de TRIEB (BOULOGNE-BILLANCOURT, Inscrit le 18 avril 2012, 73 ans) - 23 mai 2012
C’est pourtant ce que réussit Sorj Chalandon dans son dernier roman Retour à Killybegs. Portrait d’un jeune sympathisant de la cause des indépendantistes catholiques nord-irlandais, Tyrone Meehan, qui rejoint dès son plus jeune âge l’IRA, pour accomplir les buts que son père, Patraig Meehan, n’a selon lui qu’imparfaitement incarné. C’est, à travers la biographie de ce personnage, toute l’histoire ô combien dramatique, cruelle et en permanence empreinte d’une violence endémique que décrit, éloquemment, le roman :
« Pat Meehan avait perdu la guerre, il n’était plus un homme mais une défaite. Il a commencé à boire beaucoup, à hurler beaucoup, à se battre. A battre ses enfants. Il en avait trois lorsque son armée s’est rendue. »
Les différentes phases de l’histoire de l’Irlande du Nord sont évoquées, au travers du prisme de la vie de Tyrone Meehan, et de celle de ses compagnons d’armes : l’insurrection de 1916, la « bataille des frontières de 1956, le début des troubles dans le Bogside, quartier catholique de Belfast en 1969, la mort des prisonniers de l’IRA dans les locaux de la prison de Long Kesh, au début des années 80.
L’identification, la fusion avec une cause sont admirablement décrites : « l’IRA, ce n’était plus trois lettres noires, bavées sur notre mur à la peinture haineuse. Ce n’était plus une condamnation entendue à la radio. Ce n’était plus une crainte, une insulte, l’autre nom du démon . Mais c’était un espoir, une promesse . C’était la chair de mon père, sa vie entière, sa mémoire et sa légende. »
L’aveuglement, l’abdication de tout esprit critique, souvent pratiqué dans ce genre d’organisation sont soulignés avec justesse : « Nous étions prêts à mourir les uns pour les autres (…), Poser des questions, c’était déjà déposer les armes. »
Déposer les armes, c’est pourtant ce à quoi se décide l’organisation à laquelle Tyrone a voué toutes ses énergies, jusqu'à en oublier à dessiner sa vie quotidienne, une vie ordinaire, à laquelle il ne peut se résoudre, tellement la violence et la mort sont présentes depuis toujours dans cette Irlande déchirée.
« Je me foutais bien de l’IRA . Cette histoire de trahir pour ne pas la trahir était une fable que je me racontais, j’ai pris peur de l’autre en moi. Je me suis dégoûté. Toute ma vie, j’avais recherché les traîtres et voilà que le pire de tous était caché dans mon ventre. »
A lire pour la description, très réussie, des états psychologiques des personnages, toujours illustrés par des événements historiques, les éclairant ainsi réciproquement.
Récit d'un idéaliste désespéré.
Critique de Oops (Bordeaux, Inscrite le 30 juillet 2011, 58 ans) - 23 mars 2012
"Ce n'était ni méchant ni moqueur. Mais l'impression qu'il y avait toujours un jugement derrière le rideau. Les Britanniques surveillaient nos gestes, l'IRA surveillait notre engagement, les curés surveillaient notre pensée, les parents surveillaient notre enfance et les fenêtres surveillaient nos amours. Rien ne nous cachait jamais."
Analyse d'une trahison
Critique de Vertigineux (, Inscrit le 11 février 2011, 63 ans) - 19 mars 2012
Et force est de constater qu'elles n'avaient rien de mensongères tant cette oeuvre regorge de force, de violence alliées à une poésie toute irlandaise que l'auteur Sorj Chalandon, bien qu'il ne soit pas irlandais, a su totalement intégrer.
Les premières pages décrivent l'enfance de Tyrone Meehan, particulièrement ses rapports avec son père, militant de l'IRA, ennemi déclaré de l'anglais et du protestant.
La description de ces souvenirs d'enfant nous plonge immédiatement dans un monde très dur, dans un pays austère au climat très rude.
L'intégralité de ce livre se déroulera dans ce décor pour le moins difficile à travers la vie de Tyrone, une vie de membre de l'IRA qui le verra proclamé héros pour sa cause avant de connaître les foudre de la trahison.
Ce livre est également, et ce fut vraiment le cas en ce qui me concerne, l'occasion de situer précisément en quoi consistait ce mouvement de l'IRA dont j'ignorais absolument tout à part les nouvelles télévisées relatant des attentats perpétrés par ses membres.
Ce livre est truffé de scènes d'une force rare, particulièrement celles des prisons irlandaises et du traitement infligé aux membres de l'IRA tout comme la solidarité de tous les étages démontrée par tous les membres d'une famille d'un membre de l'organisation.
Pour toutes ces raisons, et bien d'autres que vous découvrirez à sa lecture, RETOUR A KILLIBEGS est un livre fort qui mérite le détour!
Toute une vie de militant .
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 30 décembre 2011
Un livre choc, plus puissant, me semble-t-il, que MON TRAITRE. On se sent embarqué dans une histoire de sang et de larmes, de bruit et de fureur qui montre comment le combat pour la liberté prend ses racines au sein même des familles catholiques et engage chacun de ses membres : mari, femme et enfants; comment la solidarité se met en œuvre dans chaque quartier. Pas de manichéisme, les Nationalistes ne sont pas tous des enfants de chœur, il se rencontre aussi des Anglais ou des geôliers humains …..
Tyrone Meehan apparaît tout à la fois comme un époux et un père, comme un militant qui devient un héros puis un martyr mais aussi un traitre qui travaille pour les services secrets britanniques , des services qui ont su deviner et profiter de son secret pour l’approcher et l’utiliser. On partage sa douleur constante d’avoir trahi, mais aussi sa fierté d’avoir réussi à orienter les informations données pour les mettre au service de sa cause, pour éviter le sang ou pour protéger certains de ses amis , et pour avoir, à sa façon, contribué aux accords finaux de paix .
Une vie de militant de base, puis de chef, de héros, de traître et enfin de paria, qu’on lit le souffle haletant, la gorge serrée et dont on sort profondément ému. On ne peut oublier l’enfance de Tyrone Meegan , comment la misère familiale et les humiliations subies ont ancré en lui la haine de l’Anglais, les violences et les tortures subies pendant les années de prison, la difficulté de sa vie conjugale, le rejet de son fils Jack, sa vie d’homme seul, renié et traqué. On ne peut oublier non plus, vers la fin du roman, l’hommage rendu à Bobby Sands et aux autres grévistes de la faim dont dont les noms s’égrènent au fil des pages, comme les noms des soldats morts pour la patrie dont on faisait autrefois l’appel au pied du monument aux Morts le 11 novembre devant les enfants des écoles .
Un roman superbe qui permet de mieux comprendre, de l’intérieur, la complexité du problème irlandais, où la plume de Chalandon , alternativement épique et lyrique, est mise au service d’une sensibilité politique nourrie par des années de journalisme sur cette question .
très touchant
Critique de PA57 (, Inscrite le 25 octobre 2006, 41 ans) - 1 décembre 2011
L'écriture est agréable et on est vraiment pris par l'histoire de Tyrone Meehan.
Un vrai coup de coeur.
L'Irlande vu par l'Ira et Sorj Chalandon.
Critique de Anonyme3 (, Inscrit le 6 septembre 2011, - ans) - 16 novembre 2011
Sa suite, "Retour à Killybegs", nous raconte l'Irlande à travers l'Ira, et son personnage principal, Tyrone Meehan.
Livre, Bien écrit, aéré, documenté sur l'Ira, humaniste et avec une fin inattendue.
Seul petit reproche, livre qui se traîne en longueur, dans les trois derniers chapitres. Dommage.
Livre qui se lit vite.
A Recommander en cette fin d'année(2011), car il redonne du pep's.
Merci à l'auteur (Sorj Chalandon) de nous réchauffer le coeur et de nous donner envie d'aller en Irlande.
Un livre, un auteur à découvrir
Critique de Merrybelle (PACA, Inscrite le 6 novembre 2011, 62 ans) - 6 novembre 2011
Style adapté à la terre d'Irlande telle qu'on l'imagine : sec , dur.
Le décor est planté.
Ensuite l'histoire, prenante, violente. L'auteur aborde une fois encore et pour la dernière fois, l'histoire de Tyrone Meehan, le traitre et cette fois c'est ce dernier qui raconte sa vie et le quotidien des habitants de ce côté de l'Irlande.
Mais ce qui m'a aussi intéressé dans ce livre c'est le point de vue de l'auteur à travers le chemin de la trahison qu'il lui choisit.
Car Sorj Chalandon n'a jamais su pourquoi ; son "ami" a été assassiné avant qu'il puisse le rencontrer. Un homme qui cherche à mettre des mots sur cette trahison.
Un des mes rares coups de coeur de cette année et la découverte d'un auteur.
"Quand mon père me battait il criait en anglais, comme s'il ne voulait pas mêler notre langue à ça. Il frappait bouche tordue, en hurlant des mots de soldat. Quand mon père me battait il n'était plus mon père, seulement Patraig Meehan. Gueule cassée, regard glacé, Meehan vent mauvais qu'on évitait en changeant de trottoir......."
à lire absolument !!!
Critique de Ronanvousaime (, Inscrit le 13 mai 2007, 49 ans) - 13 octobre 2011
Livre très impressionnant.
Le sujet est très fort (je ne le dévoile pas, ça se passe en Irlande et ça cause de l'IRA, en gros, comme "Guerre et paix" cause de la guerre) et l'écriture est limpide.
Il existe aussi un réel suspense, et on sent VRAIMENT l'Irlande (je ne suis pas spécialiste, mais ça m'a rappelé Limerick).
Pas besoin d'adhérer aux idées (à l'idée ?) de l'IRA pour être profondément ému par la volonté des gens dont il est question.
"- Si tu n'étais pas irlandais, tu serais quoi ?
- Honteux."
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