Les souvenirs de David Foenkinos
(La vieillesse des proches : tenter de se remémorer les belles choses)
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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La vieillesse des proches : tenter de se souvenir des belles choses
La mort de ses grands-parents a marqué fortement l'auteur, celle de son grand-père, suivi de la dégénérescence en pente douce mais sûre, de sa grand-mère. Tout un halo de souvenirs, majeurs comme infimes, se bousculent, l'aident ou le rendent mélancolique, tour à tour.
Il compare ses expériences à celle des proches, même de personnes célèbres, fait des citations de souvenirs d'artistes, du même type, par le biais de chapitres entrelardant l'intrigue, écrits en italique.
Le style est oral, sec, clinique, pour mieux analyser et soupeser les émotions qui l'assaillent. S'il peut être admis que ce roman, à connotation auto-biographique, ne révolutionne pas le genre ni la réflexion sur le deuil, ni même sur la vieillesse, il dépeint bien les sentiments de ce genre de situation, par une pudeur certaine, entre séances de recul et chutes dans l'action jusqu'au cou.
Ce livre fait réfléchir, est rempli de sensibilité, sans méga-bouleversement, ni de fond ni de forme. Il est agréable, et assez bien fait.
Les éditions
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Les souvenirs
de Foenkinos, David
Gallimard
ISBN : 9782070134595 ; 19,50 € ; 18/08/2011 ; 272 p. ; Broché -
Les souvenirs
de Foenkinos, David
Gallimard / Folio
ISBN : 9782072767494 ; EUR 7,90 ; 04/01/2018 ; 289 p. ; Poche -
Les souvenirs
de Foenkinos, David
Gallimard / Folio
ISBN : 9782072481154 ; EUR 7,49 ; 04/01/2018 ; 289 p. ; Format Kindle -
Les souvenirs
de Corbery, Loïc (Acteur) Foenkinos, David
Gallimard / Écoutez lire
ISBN : B01CUWT498 ; EUR 18,99 ; 22/07/2015 ; Livres audio Audible -
Les souvenirs [Texte imprimé], roman David Foenkinos
de Foenkinos, David
le Grand livre du mois
ISBN : 9782286078041 ; 18,50 EUR ; 01/01/2011 ; 265 p. ; Relié -
Les souvenirs
de Corbery, Loïc (Acteur) Foenkinos, David
Gallimard
ISBN : 9782070147816 ; EUR 22,90 ; 15/01/2015 ; CD MP3
Les livres liés
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Les critiques éclairs (12)
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et moi et moi et moi…
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 28 juillet 2019
Inabouti
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 29 mai 2015
Le roman démarre avec le décès du grand-père. Le contraste entre l'homme charismatique des souvenirs d'enfance et la chose diminuée et fragile étendue dans un lit. Mais c'est de la grand-mère qu'il s'agira surtout. Car c'est elle qui reste. Celle qui doit apprendre la solitude, le changement de place, de rôle. Ce glissement incontrôlable qui, du jour au lendemain, fait de vous un être considéré comme dépendant, irresponsable, encombrant, aux yeux de ceux qui vous aiment pourtant.
Le narrateur de ce roman, quant à lui, se crée seulement. Il rêve d'être écrivain mais n'écrit pas. Se paie une vie comme gardien de nuit dans un hôtel et attend l'amour comme une réponse à lui-même. Il raconte sa relation à sa grand-mère, comment il gère cette nouvelle identité qu'il lui associe contre sa propre volonté, cette culpabilité, ce manque, comment il la comprend. Il raconte sa relation à une femme rencontrée dans le village d'enfance de sa grand-mère, où celle-ci s'était échappée dans un dernier élan de liberté et d'indépendance. Leur histoire d'amour et ses conséquences. Et puis... et puis. Les ironies de l'existence, celles que la vie des autres, même les plus proches, vous renvoie. Un récit de vie ponctué de souvenirs des personnages qui jalonnent le roman. Certains donnent envie qu'on s'y arrête, d'autres moins.
Parler des choses difficiles avec légèreté, on dira que c'est ce qui fait le propre de la plume de David Foenkinos. Rester sensible, accessible, aborder le vrai en lui offrant une dose de sucre pour le rendre plus facile à digérer. Ici, pas de prise de risque, tremper les pieds dans la gravité mais ne pas aller plus loin, c'est ce qui caractérisera "Les souvenirs". On s'attache au narrateur pendant la première partie, puis on soupire dans la seconde, car la trame de l'histoire ère, se répète, se dilue. On ne trouve plus trop de quoi retenir l'attention, à défaut de l'émotion.
Et c'est dommage.
dommage
Critique de KAROLE (, Inscrite le 9 février 2010, 49 ans) - 13 mars 2015
une grand-mère touchante et un petit-fils un peu trop mou à mon goût
J’ai trouvé la deuxième partie un peu longue et fade... un peu dommage.
Ni un roman, ni une biographie.
Critique de Tameine (Lyon, Inscrite le 9 juin 2008, 59 ans) - 27 avril 2013
Roman miroir de nos vies
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 13 février 2013
Un vrai coup de coeur
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 9 décembre 2012
Mélange des genres
Critique de Miss teigne (, Inscrite le 6 mars 2008, 43 ans) - 31 octobre 2012
La grand-mère du narrateur, bientôt veuve, est victime elle-aussi d'une mauvaise chute et devient incapable de rester seule. Ses enfants vendent la maison et placent leur vieille mère en maison de retraite. A travers cela, le narrateur aborde les difficultés de la vie de couple, la solitude obligée des nouveaux pensionnés et des personnes du troisième âge.
Et puis le texte sort de ses gonds. Je veux dire par là que le narrateur concentre le texte sur sa personne, ses états d'âme, ses atermoiements, ses fantasmes, sa bonne femme et son incapacité à trouver l'inspiration, lui qui aspire à devenir écrivain comme on rêve de devenir artiste peintre. C'est à cet instant précis que je trouve que Foenkinos sort du sujet. Il le tenait pourtant mais il l'a perdu pour en faire un puits d'égocentrisme, de pseudo-vérités moralisantes et de comparaisons oiseuses.
Pourtant, Les souvenirs avaient bien commencé. Et l'idée de reprendre un souvenir d'un personnage, connu ou non, cité dans le chapitre précédent m'a séduite. En bref, peut-être suis-je déçue parce que j'en attendais trop... ?
Un peu décevant
Critique de Nicolas75 (Paris, Inscrite le 19 août 2012, 32 ans) - 23 août 2012
Souvenirs universels
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 28 février 2012
Avec toujours autant de délicatesse, il sait décrire les questions posées par la disparition des proches, l'inévitable culpabilité, le désarroi et tous ces sentiments face au bonheur et au malheur qu'on ne peut pas ne pas avoir éprouvé au moins une fois dans sa vie.
C'est pourquoi ce livre est si touchant, même si écrire sur ces thèmes implique régulièrement une partie de « lieux communs ».
Mais il reste quand même un très joli roman et de très belles phrases que j'ai souvent eu envie de retenir.
« Le cœur a quitté le corps avec politesse. »
Comme un médiocre téléfilm
Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 29 décembre 2011
Cela continue très mal avec le transfert de sa grand-mère à une maison de retraite, le voyage clandestin de celle-ci à Etretat, le mariage du narrateur, le divorce de ses parents, la paternité du narrateur, la réconciliation de ses parents, le divorce du narrateur.
Le livre fait 266 pages. S'il se poursuivait ainsi, il atteindrait facilement 8 ou 900 pages. Toutes aussi remplies de poncifs et de clichés à la mode. On trouve ça et là quelques réflexions stimulantes, un passage intéressant, une phrase bien tournée émergeant d'un style continument plat et fade.
Foenkinos tente de s'inscrire dans la lignée des "Vies minuscules" de Pierre Michon dont il livre une sorte de version modernisée. Et cela permet de mesurer la différence existant entre un véritable écrivain (Michon) et un prosomane compulsif (Foenkinos).
Je ressens donc je suis
Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 14 décembre 2011
Il entrecoupe son récit de souvenirs concernant des personnages qu’ils citent en passant.
Je trouve son écriture parfois féminine : très sensible dans les détails de la vie quotidienne. Et certaines phrases sont des petits bijoux qui sentent le vécu, par exemple :
« Je trouve fatigantes les femmes qui nous demandent si nous avons remarqué tel ou tel changement physique. Elles sont des tyrans de leur apparence, et nous des esclaves de la constatation. (…) Il arrive que les femmes s’offusquent du fait que le mouvement microscopique qu’elles viennent d’opérer ne nous saute pas aux yeux, dans une sorte d’attentat à l’évidence. »
Une belle réflexion sur la vie
Critique de PA57 (, Inscrite le 25 octobre 2006, 41 ans) - 1 décembre 2011
Agréable à lire et plutôt bien écrit, ce roman va me laisser un bon souvenir.
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