Les Tours de Bois-Maury, tome 2 : Eloïse de Montgri
de Hermann

critiqué par CC.RIDER, le 15 octobre 2011
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Aventures palpitantes
Une bande de pillards parvient à s'emparer du château de Caulx en se mêlant à un troupeau de moutons. Le seigneur, sa famille, ses soldats et ses serviteurs sont assassinés, le château et les habitations des paysans sont brûlés. En réchappe par miracle, son jeune fils, Basile de Caulx, qui, aidé d'une petite troupe de vilains, de la belle Eloïse de Montgri, sorte de Diane chasseresse errante et d'Aymar de Bois-Maury, se lance avec une témérité folle à la poursuite des pillards dans l'espoir de leur faire rendre gorge.
Ce deuxième tome de la grande saga moyenâgeuse d'Hermann continue à tenir ses promesses et à ravir ses lecteurs. Le graphisme est magnifique, précis, soigné jusque dans ses plus infimes détails. Tout est rendu avec un souci de vérité historique et même les tournures de phrases et le vocabulaire semblent d'époque. Le lecteur appréciera beaucoup le personnage atypique d'Eloïse. Guerrière implacable, femme à la beauté mystérieuse, elle se révèle une alliée formidable qui va guider manants et chevaliers dans cette aventure palpitante. Une très belle réussite.
Singulière Eloïse 8 étoiles

Ce second tome ne manque ni de gorges tranchées, ni de gueules cassées, ni de personnages secondaires marquants (on pense au vieux au nez humide et à sa poule de compagnie, apportant une note d'humour franchement bienvenue).

Bien évoquée par CC. RIDER en la comparant à une Diane chasseresse, séduisante et mystérieuse, Eloïse intervient dans le récit comme une dimension supplémentaire non dénuée de son lot d'interrogations. En effet, on comprend peut-être trop peu le drame de son passé mais l'aura qui l'entoure ne manque ni de charme, ni de sensualité.

Aymar de Bois-Maury poursuit sa quête et se joint à elle pour défendre les paysans des odieux pillards, toujours tiraillé dans chaque acte de mort.

Cette série ne revêt pas la dimension romantique qu'on a parfois attribuée à l'époque mais bien ses forêts sombres, sa cruauté, son dénuement. Et cette invraisemblable fascination que tout cela inspire.

Hermann installe par son dessin un univers extrême, que ce soit par les couleurs, les cadrages, la dynamique de mise en page.

Un très bel épisode.

Bluewitch - Charleroi - 45 ans - 10 août 2014