Ce second tome ne manque ni de gorges tranchées, ni de gueules cassées, ni de personnages secondaires marquants (on pense au vieux au nez humide et à sa poule de compagnie, apportant une note d'humour franchement bienvenue).
Bien évoquée par CC. RIDER en la comparant à une Diane chasseresse, séduisante et mystérieuse, Eloïse intervient dans le récit comme une dimension supplémentaire non dénuée de son lot d'interrogations. En effet, on comprend peut-être trop peu le drame de son passé mais l'aura qui l'entoure ne manque ni de charme, ni de sensualité.
Aymar de Bois-Maury poursuit sa quête et se joint à elle pour défendre les paysans des odieux pillards, toujours tiraillé dans chaque acte de mort.
Cette série ne revêt pas la dimension romantique qu'on a parfois attribuée à l'époque mais bien ses forêts sombres, sa cruauté, son dénuement. Et cette invraisemblable fascination que tout cela inspire.
Hermann installe par son dessin un univers extrême, que ce soit par les couleurs, les cadrages, la dynamique de mise en page.
Un très bel épisode.
Bluewitch - Charleroi - 45 ans - 10 août 2014 |