Le dîner de Herman Koch
(Het diner)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Une satire sociale surprenante !
Paul professeur d’histoire en disponibilité est le narrateur de ce roman, il est marié à Claire avec qui il a un fils, Michel, âgé de 15 ans. Paul a un frère qui est en passe de devenir le prochain premier ministre des Pays-Bas, lui aussi est marié et père de trois ados dont un adopté originaire du Burkina Faso. Un soir les deux couples se donnent rendez-vous dans un restaurant de renom. Le genre de restaurant où il faut réserver trois mois à l’avance pour avoir une table, où tout est hors de prix malgré des assiettes pour ainsi dire vides, où le service n’en finit pas parce que le serveur détaille l’origine de chaque ingrédient, bref le genre d’endroit qui agace pompeusement le narrateur, Paul. Sans compter que son frère se fait attendre, que toute l’attention lui est réservée et qu’il veut gérer la conversation qui fait qu’ils sont tous réunis ce soir. A savoir, trouver la bonne solution pour faire face au forfait innommable que leurs garçons ont commis. Pour l’instant seul les parents ont reconnu leurs ados sur la vidéo, mais les autorités recherchent les coupables, et le futur premier ministre envisage de renoncer à sa carrière pour dénoncer les enfants et faire face à ses responsabilités de père. Mais son frère Paul ne l’entend pas de cette oreille, dès le début du repas, on ressent l’animosité dont il est habité vis-à-vis du restaurant, du service, de son frère, de son travail, de ses élèves, de ses collègues, de la société toute entière. Seuls sa femme et son fils semblent cautionner tout ce qu’il dit et fait. On assiste impuissant à un déballage de faits et gestes révoltants, le malaise s’installe et va grandissant jusqu’à la fin du roman. J’avoue avoir eu un peu de mal au début, ne comprenant pas où l’auteur voulait en venir, souvent mal à l’aise face au comportement de ce père. Puis au fur et à mesure des révélations du narrateur, on essaie vainement de se mettre à sa place pour comprendre et analyser cette société décrite par Herman Koch, grinçante, irresponsable, complètement amorale. Puis au final on se dit mais qui sommes-nous pour juger, qu’aurions-nous fait nous, parents ? Une satire sociale déconcertante qui bouscule parce qu’elle est loin d’être irréaliste, c’est bien ça le pire !
Herman Koch est né en 1953. Très connu en Hollande pour ses émissions de télé satiristes et pour ses chroniques dans la presse écrite, il est également un auteur renommé avec ses romans, tous marqués d'une ironie grinçante. La consécration lui vient avec Le Dîner, élu livre de l'année aux Pays-Bas, où il a connu un succès phénoménal avec près de 400.000 exemplaires vendus. Traduit en une quinzaine de langues, Le Dîner est son premier roman à paraître en France.
Les éditions
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Le dîner [Texte imprimé] Herman Koch traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin
de Koch, Herman Rosselin, Isabelle (Traducteur)
Belfond / Littératures étrangères (Paris)
ISBN : 9782714446640 ; 18,50 € ; 05/05/2011 ; 329 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (15)
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Un bestseller néerlandais
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 26 novembre 2016
Ce huis clos entre deux couples évoquent leurs problèmes, en grande partie liés à leurs enfants. Les convictions des uns buttent frontalement avec celles des autres. Des flashback sur les relations passées et les histoires anciennes permettent de resituer le contexte de ce fameux diner.
La psychologie des personnages et la manière décalée dont le récit est présenté donnent à ce roman toute sa saveur. Un peu comme des situations liées au délit de fuite, quand cela peut aussi m'arriver, quelle serait ma réaction ?
D’autres thèmes comme les relations parents-enfants, la responsabilité parentale, les convictions et la volonté de s’y conformer sont des sujets qui conduisent à faire réfléchir le lecteur au delà du plaisir de lire une bonne littérature.
La dernière Cène qui n'en finit pas.
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 18 octobre 2015
J'ai trouvé ce roman ennuyeux et mal construit.
Quelque part je me demande si le but recherché par Herman Koch n'est pas de rendre le lecteur mal à l'aise. Dans ce cas le but est atteint (en ce qui me concerne) au delà de toute espérance.
Troublant
Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 1 septembre 2015
Pesanteur batave
Critique de Laugo2 (Paris, Inscrit le 30 octobre 2014, 58 ans) - 24 novembre 2014
Nous voici rassasiés de ces informations croustillantes, passons maintenant à la critique...
Il faut sans doute lire de mauvais livres pour en savourer de bons. Enfin, mauvais livre... pas si sûr... Ecrire que "Le dîner" est un livre que je n'ai pas apprécié serait plus juste.
Situer l'action pendant la durée d'un repas, pourquoi pas ? Cela m'a rappelé un autre roman qui s'appelait "Samedi" de Ian MacEwan qui lui se déroulait donc sur une journée. L'exercice de style cette fois était encore plus ténu dans le temps.
Ce roman raconte la soirée des frères Lohman dans un chic restaurant d'Amsterdam: il y a Paul le narrateur, professeur d'histoire en disponibilité pour raisons médicales et Serge, un homme politique de premier plan qui a de grandes chances d'être le prochain premier Ministre néerlandais; tous deux sont accompagnés de leurs épouses, Claire et Babette.
Pour mettre dans l'ambiance dès le début du livre, Paul, le narrateur, avoue n'avoir aucune envie de venir dîner avec son frère et sa belle-soeur, de s'asseoir dans cet endroit convenu pour y passer la soirée. Il préférerait manger une pizza avec son épouse, ne pas fréquenter ce lieu mondain. Tous deux boivent un verre dans le café voisin du restaurant pour, semble-t-il, se donner le courage d'affronter leurs hôtes. " Aussi nous sommes-nous souris quand on nous a servis nos bières, sachant que bientôt nous allions passer une soirée en compagnie du couple Lohman : nous vivions le plus beau moment de la soirée..." Et le lecteur, peut-être le plus beau moment du livre...
Les deux couples sont assez liés puisque leurs deux fils Rick et Michel ont le même âge et font les 400 coups ensemble. Babette et Serge ont également une fille et un autre fils adoptif d'origine africaine appelé "Beau".
Les couples arrivent au restaurant et l'on prend place ...champagne! Ca démarre plutôt bien mais le narrateur a une fâcheuse tendance à tout observer, tout disséquer avec force, tout dénigrer. On sent vraiment que ce ne sera pas la meilleure soirée de l'année... Paul critique les habitudes luxueuses de son frère, les manières du personnel vis-à-vis du notable qu'est son frère, le maître d'hôtel en prend vraiment pour son grade, les hôtesses d'accueil y passent également... un vrai moment de bonheur.
Et même si le début du repas est assez serein entre les quatre convives, on sent déjà une certaine tension dont on ne connait pas la cause. Juste qu'en partant de chez lui, Paul a découvert quelque chose de "frappant", de "terrible" sur le portable de son fils, un garçon plutôt tranquille au demeurant. Et puis, Paul a remarqué que, derrière ses lunettes noires, Babette avait pleuré... et pourquoi donc ? encore ce satané frère?
Les couples parlent de ciné, l'auteur fait quelques apartés, digressent abondamment même, notamment avec un épisode sur les migrations néerlandaises qu'il juge négativement car son frère fait partie des gens qui trouvent que tout ce qui est français est extraordinaire (il se trouve que le couple Lohman possède une maison en Dordogne), un autre long moment à nous expliquer les déboires professionnels de Paul, enseignant atypique et parfois violent... Le repas continue en annexe, une jeune serveuse renverse du vin, on observe la table voisine, le maître d'hôtel a son petit doigt en l'air pour servir et la cuisine est très "nouvelle cuisine"... bref, on s'ennuie à bon compte car il ne se passe pas grand-chose avant d'apprendre ce qui préoccupe les couples. L'atmosphère est particulièrement pesante et lorsque le plat arrive, Serge Lohman dit à son frère: "En fait, nous devons parler d'un autre sujet, Paul (...) Nous devons parler de nos enfants. "On y est.
Reste donc les 4 dernières parties du repas - le plat, le dessert, le digestif et le pourboire, pour comprendre ce qui trame, ce qui s'est passé précédemment avec les enfants des deux couples...
Et c'est long. Très long. Ennuyeux et sans humour. Une vraie pesanteur et c'est tout ce que je peux reconnaître à ce livre et à cet auteur, c'est une grande aptitude à dégager un vrai mal être. Herman Koch véhicule vraiment des idées bizarres, cyniques voire... presque limite, des pensées immorales qu'il prête à Paul, son narrateur ( notamment par rapport à l'adoption, au racisme...). J'avoue vraiment avoir eu du mal à me faire à cette étude de moeurs et au au menu de ce dîner raté.
Rien à sauver, même le style peu fluide où chaque parole est entrecoupée de commentaires plus ou moins intéressants, des lieux communs, des avis dont on se moque éperdument... bref. j'ai réussi à aller au bout mais.. même la fin n'en vaut pas la chandelle ! Je me demande comment un livre peut obtenir un tel succès !
Bof...
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 18 novembre 2013
Tout démarre donc comme une comédie, une histoire légère et sans conséquences, construite autour du menu que chacun choisit ce soir-là. Mais très vite, le lecteur apprend que la véritable raison de ce rendez-vous est un acte ignoble, commis par les fils respectifs de ces deux couples.
Et là où le livre est dérangeant, c’est dans sa façon de maintenir l’humour dans l’histoire, malgré l’irruption d’un fait divers sordide qui s’invite au menu. Si le narrateur semble tout d’abord horrifié par la découverte de l’acte de son fils, ses propos et son attitude, ainsi que ceux de son épouse, sont gênants et il est difficile de ne pas les prendre au premier degré… même si le ton général de l’ouvrage est profondément cynique.
Si j’ajoute à cela le fait que le style de l’auteur n’a rien de transcendant, il me reste au terme de cette lecture une impression mitigée. Celle d’avoir lu un livre mi-figue mi-raisin, que j’ai toutes les chances d’oublier rapidement.
Bon appétit!
Critique de Paofaia (Moorea, Inscrite le 14 mai 2010, - ans) - 17 octobre 2013
Il me semble qu'une conversation autour d'une table serait plus facile.. Un dîner par exemple? Peut-être que l'on finirait par s'envoyer les assiettes à la figure, mais, d'après la description assez savoureuse, si je puis dire, de leur contenu, au moins on ne se ferait pas grand mal.
Ce qui m'a dérangée. Assez peu, finalement, et pas du tout le style , reproché dans certaines critiques lues ( qu'a-t-il de si mauvais???). Ni la construction, théâtrale, c'est vrai, on pense à Carnage de Yasmina Reza.
D'abord le lieu de rendez-vous. Je n'arrive pas à concevoir que ces gens qui n'ont rien de bête , et qui doivent impérativement rester discrets, se donnent rendez-vous dans un restau branchouille pour discuter de sujets aussi graves ..Et la pathologie psychotique de ce Paul qui quelque part l'excuse.. Des traits de caractère associés à une éducation très permissive et les valorisant peuvent se transmettre , il me semble. Et surtout, peut-être, le fait que Paul ne nous raconte jamais ( à part son éviction du système éducatif) quelles ont été les conséquences des autres raptus décrits , car il y en a forcément eu.
Mais ce n'est pas très important.
"Je sais encore ce que j'avais parfaitement à l'esprit: je voulais préserver l'apparence de la normalité."
Ce mot de " normalité" apparait plusieurs fois dans ce livre. Et ce n'est pas pour rien. J'y associerais le mot limites, frontières.
Car chacun, chaque lecteur , a , intimement bien sûr, une notion très personnelle de ce qu'est la "normalité". Et où se situent ses propres limites du moins dans le cadre de l'histoire telle qu'elle est racontée.
J'ai bien aimé ce roman parce qu'il nous renvoie toujours à nos propres limites. Par exemple, dans les propos de Paul sur l'éducation, les Néerlandais en France , la peine de mort, etc, où sont les limites entre le non politiquement correct assez jubilatoire et le nauséabond? Difficile... Et sa violence physique est toujours déclenchée par quelque chose que l'on peut comprendre, on s'attaque à son fils!
Quant à Claire, la mère.. bien sûr qu'il est tout à fait " normal" de peser les conséquences sur l'avenir de ces garçons d'une attitude ou une autre. Tout ce qu'elle dit peut se discuter. Jusqu'à un moment où elle devient absolument terrifiante. Là est la limite. Mais chacun la sienne.
Bref, il y aurait des pages à écrire sur ce roman plein d'ambiguïtés et de questions auxquelles il est très difficile de répondre.
Le néant ...
Critique de Zurco (, Inscrit le 5 février 2011, 40 ans) - 1 octobre 2013
!!!SPOILER!!!
Ce livre nous apprend qu'une mère est prête à tout pour défendre son fils , quoi qu'il ait fait... et il n' y pas besoin de lire ce livre pour le savoir.
Si l'auteur souhaite poser un cas de conscience au lecteur, pour moi c'est raté. L'histoire est peu plausible tant les parents acceptent facilement les actes de leurs enfants, sans se poser de questions.
Un peu de mal à comprendre comment un tel livre peut être élu livre de l'année. Que certaines personnes aiment , pas de problème et tant mieux il en faut pour tous les goûts mais " livre de l'année" au Pays bas, la littérature néerlandaise doit être bien pauvre pour en arriver là.
Une bonne table
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 9 juin 2013
Un "dîner de cons" tragique...
Critique de Papyrus (Montperreux, Inscrite le 13 octobre 2006, 64 ans) - 20 mai 2013
J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteur nous livre aux méandres de cette pensée peu conventionnelle de son "héros", jouant avec notre empathie, mais dont on découvre au fil des chapitres la névrose, ou devrais-je dire la psychose? Héros qui nous donne à voir les autres personnages par son regard certes plein d'acuité mais qui se révèle subjectif et tronqué, et qui de ce fait nous déstabilise quand on en perçoit les failles et nous oblige à devenir méfiants...
Le récit prend peu à peu une tournure anxiogène, les autres personnages : épouse, frère et belle-soeur de Paul, présents à la table, s'éclairant sous d'autres angles, rassurant ou inquiétant tour à tour le lecteur qui doit sans cesse réajuster sa position.
On est emporté dans ce drame social et familial qui se noue sous nos yeux et dont le dénouement interpelle. Le plus déviant n'est pas toujours celui qu'on croit...
Un roman qui se lit avec intérêt et à mon humble point de vue, sans aucun ennui au regard du style très agréable, de la construction excellente et de l'étude de caractères, fouillée!
fascinant et glauque ....
Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 17 avril 2013
C'est sans doute aussi la première fois que je lis un roman néerlandais (rapport de cause à effet plus que probablement nul !).
Cette oeuvre aborde un problème des plus graves : quelle réaction peuvent avoir des parents découvrant leurs ados, si fusionnellement proches d'eux, comme de petits monstres inconscients et irresponsables ?
Comment échanger, face à un problème commun, quand les prises de positions personnelles quoique familiales, sont si différentes, le tout sur fond d'objectifs de vie diamétralement opposés ?
Ca donne un livre percutant, difficilement oubliable !
La composition du roman : échanges dans un resto luxueux "à la mode", est originale, bien construite, superbement écrite et nous embarque dans un maelström d'émotions.
Pour la résolution du dilemme, il faut lire cette oeuvre ..... et peut-être ouvrir un sujet de forum ?
De la belle ouvrage, dérangeante à souhait !
Plutôt indigeste...
Critique de Seb (, Inscrit le 24 août 2010, 47 ans) - 17 mars 2013
La famille Adams
Critique de Silex (dole, Inscrit le 13 mars 2011, - ans) - 13 mars 2013
Le fait que le narrateur soit certainement le plus atteint est troublant quand on recherche un sens ou un message à cette histoire et il s'agit, à mon sens, du grand intérêt de ce roman.
Après, se demander quelle aurait été notre réaction face à une telle situation est complexe car, évidemment, nous sommes prêts à tout pour protéger notre progéniture. Encore faut-il raison garder et il semble que tel ne soit pas le cas dans cette drôle de famille.
Dernière question: Michel est-il un prénom courant chez les ados néerlandais actuellement?
Ce roman est bien plus pervers qu'il n'en a l'air, bonne lecture.
comme j'aime
Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 15 janvier 2013
Humour et cynisme …
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 6 septembre 2012
Tout au long du repas, le narrateur, anti-héros falot mais brutal, et père de l’un des enfants concernés, re-parcourt sa vie passée, faisant son auto-critique tout en nous croquant le portrait savoureux de ses partenaires de tablée. L’on se pose dès lors la question de savoir si les quatre intéressés trouveront une quelconque solution entre dénoncer leurs enfants à la Justice, ou se taire afin d’éviter d’entacher leur réputation de ‘grands bourgeois estimés de tous’ …
Le dilemme est-il réellement sans issue ? Réponse dans ce roman à la fois grave et léger, et qui prête à sourire.
Un délicieux dîner qui nous reste sur l'estomac.
Critique de Sanchan (, Inscrite le 28 avril 2009, 41 ans) - 30 janvier 2012
On ne comprend pas bien au départ ce qui réunit cette famille sinon qu'un drame est en train de se jouer.
Entre l’apéritif et le dessert les jeux se dévoilent. Progressivement, la vérité est mise à jour.
J'ai beaucoup aimé cette progression dans le roman, au fur et à mesure du diner. Les retournements de sentiments que nous pouvons avoir pour tel ou tel personnage. Qui sont les gentils? Qui sont les méchants? Qui sont les faibles? Qui sont les forts? Où se place la morale? Jusqu'où peut-on moralement aller pour protéger ses enfants?
Vraiment, un roman magistral.
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