Lâchez les chiens !
de Maud Tabachnik

critiqué par Darius, le 25 juillet 2002
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
Les magouilles du FN et autres Chasse, Pêche, Traditions
En une petite fin de soirée, vous aurez avalé ce petit polar dont on connaît les assassins de la victime dès les premières pages. Le tout restera à le prouver, d'autant plus que dans la France profonde peuplée de petits agriculteurs et de petits commerçants, on rallie plutôt les extrêmes de tous poils en flirtant avec la chasse à l'homme. surtout s’il est écolo.
Et ce n'est pas le maire élu avec la complicité de tous ces extrémistes et sa police ralliée à la cause qui aidera à retrouver les assassins.
Jusqu’au jour où la rédac chef d'un journal parisien se déplacera pour faire sa propre enquête et sèmera la zizanie dans la petite équipe de truands notoires dont la respectabilité n'est que de surface.
Pas très plausible, cette enquête qui aboutira finalement parce que les bons amis se dénonceront les uns les autres… Dans quel but ? Sûrement pas pour faire avancer le schmilblick ! Et pourquoi, tout à coup, le policier véreux décide t’il de faire une vraie enquête au lieu de fermer les yeux comme il l’a toujours fait ?
Bon, c’est vrai que l'affaire sera finalement étouffée et que les assassins ne seront pas inquiétés. ce que veut prouver l’auteure du livre, une ancienne ostéopathe reconvertie dans les polars.
Face à la brutalité des personnages, on craignait le pire, d'autres assassinats, plus crapuleux ceux-là, comme celui de ce couple de citadins et de leur nouveau-né venus élever des chèvres dans cette campagne profonde dont ils découvriront quelle sent la mort…
Mais n'est-ce pas le lot de la plupart des campagnes, cette mort omniprésente qui rôde, ces relents de haine envers les voisins qui ne votent pas comme eux, qui vivent autrement, qui ne vont pas à la messe du dimanche, qui viennent de la ville, qui s'habillent différemment, qui prônent la non utilisation des pesticides, qui ne s'esclaffent pas d’un rire gras à l'écoute de blagues racistes ou machistes ?
Faut que je m’arrête là, voilà mes récriminations contre les villageois qui reviennent me frapper la figure.
Vive la ville et ses diversités !