Tante Jeanne
de Georges Simenon

critiqué par Catinus, le 7 novembre 2011
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Un cognac, Tante Jeanne ?

Voilà bien des années que tante Jeanne n’est plus revenue au pays. Et la voici, dans ce village pas loin de Poitiers, venue « chercher un dernier asile, parce qu’elle est tombée si bas, elle était si lasse et si écœurée d’elle-même qu’elle ne mendiait plus qu’un coin pour attendre la fin « .
Tante Jeanne est vieille, assez grosse, elle souffre des jambes et aime de temps en temps un ou deux verres de Cognac. Et la voici, devant la maison natale. Son frère, Robert, vient d’être retrouvé dans la pièce du haut, pendu. Dans la demeure, c’est la pagaille, on se chamaille à longueur de journée, les portes claquent, on a du mal à se supporter. Et puis, il y a les parts d’ombres, les cachoteries, les demi-viols même. On y est même ruiné, il va falloir vendre, tout, et partir. Pour tante Jeanne, restent trois solutions possibles, y compris celle choisie par son frère suicidé.
Courage, tante Jeanne. Et encore un p’tit Cognac - même deux -. Pour la route !
Et encore un excellent roman de caractères, signé tonton Georges ( de Liège )

Extrait :

- Les gens vivent dans la même maison, dorment dans le même lit, ou séparés seulement par des cloisons, se voient trois fois par jour pour les repas et sont tout surpris, un beau jour, de ne rien savoir les uns des autres.