Marie-Blanche de Jim Fergus

Marie-Blanche de Jim Fergus
(Marie-Blanche)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Romans historiques

Critiqué par Pascale Ew., le 2 décembre 2011 (Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (23 222ème position).
Visites : 7 127 

L'amour s'en va, l'argent reste

Marie Blanche de Brotonne est issue d’une famille noble. Elle naît en 1920 d’une mère indifférente, dominatrice, dont le seul but sur cette terre est de vivre dans l’opulence (d'où sa devise en titre ici) et en étant le centre du monde. Ce roman compare sa vie à celle de sa mère en alternant les chapitres les concernant. Sa mère, Renée, est née juste avant le tournant du siècle, en 1899. Elle a mûri très vite en tombant amoureuse à treize ans de son oncle Gabriel au départ dans l’espoir de le séparer de sa mère dont il avait fait sa maîtresse. Le décor est posé d’emblée : stupre et luxe sont les deux péchés capitaux de cette famille où règnent le désamour, l’hypocrisie, la jalousie, la violence parfois, mais toujours dans une ambiance malsaine.
Ce roman balaie le XIXème siècle, vu par le milieu des nantis. Certains sont contraints de renoncer à leurs privilèges et leurs châteaux, voire de travailler pour gagner leur vie. Tandis que le petit personnel ne peut que se contenter d’être les témoins impassibles des vies dissolues de leurs maîtres.
L’histoire tire un peu en longueur et finit par lasser légèrement, car elle se résume en fin de compte à une vie ratée et on se demande où l’auteur veut en venir puisque la fin est dévoilée depuis longtemps. Je suppose qu’il tente à la fois d’expliquer la cruauté de la mère, mais aussi, ce faisant, de l’excuser en racontant son enfance et ses origines.
Délassant, sans plus.

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Les éditions

  • Marie-Blanche [Texte imprimé], roman Jim Fergus traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean-Luc Piningre
    de Fergus, Jim Piningre, Jean-Luc (Traducteur)
    le Cherche midi / Roman (Paris. 1995).
    ISBN : 9782749106496 ; 22,00 € ; 05/05/2011 ; 605 p. ; Broché
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Un avis en demi-teinte et pourtant ce roman est captivant

8 étoiles

Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 2 mars 2016

J’avais adoré Mille Femmes Blanches du même auteur car il m’avait permis de découvrir un peuple que je connaissais très mal par le biais d’une héroïne extrêmement attachante. Ce roman avait été un véritable coup de cœur pour moi. J’avais donc placé la barre très haut pour son nouveau roman.

Je me suis donc attelée à ce pavé qu’est Marie-Blanche avec beaucoup d’attentes. Certaines ont été comblées : j’aime vraiment beaucoup la plume de Jim Fergus, il arrive toujours à captiver l’attention de ses lecteurs par contre certains points m’ont un peu plus dérangée. D’une part parce que Jim Fergus nous raconte l’histoire de sa mère, Marie-Blanche et de sa grand-mère, Renée, le tout sans pudeur et sans faux-semblants mais parfois tout cet étalage sur sa famille a quelque chose de dérangeant à mes yeux. J’ai parfois repensé à l’excellent livre de Delphine de Vigan, «Rien ne s’oppose à la nuit » car tout comme elle, Jim Fergus a eu besoin d’écrire son livre comme on entreprend une thérapie.

Il faut dire que la vie de Renée et de Marie-Blanche est plus que romanesque, mais même si leurs destins sont passionnants car ils nous entraînent aux quatre coins de la planète, ce qui m’a manqué c’est de ne pas souvent éprouver d’empathie pour l’une comme pour l’autre. D’autre part, les passages sur la liaison incestueuse entre Renée et son oncle Gabriel sont vraiment glaçants et choquants. Ça me mettait presque mal à l’aise de pénétrer dans cette intimité malsaine. Parfois, je me dis que la perversité n’a vraiment aucune limite dans ce bas monde …

Difficile de s’attacher à Renée qui dirige tout le monde la baguette avec une perversité non feinte et à sa fille Marie-Blanche qui privée de l’amour de sa mère passera sa vie à sombrer. L’une comme l’autre sont incapables d’aimer. Mais malgré cela, j’avoue que ce roman est captivant car il se déroule comme une grande fresque. Un roman porté par un souffle puissant et assurément une très belle plume.

Un roman qui s'éternise

5 étoiles

Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 17 octobre 2014

J'aime les romans qui racontent des histoires de femmes, des destins tragiques, mais là, j'ai trouvé que l'auteur faisait traîner son histoire en longueur. C'est très bien écrit, mais les deux personnages qui vivent une histoire un peu similaire ont fini par m'exaspérer. Il est rare que je ne termine pas un livre de cette taille et que je m'arrête à quelques pages de la fin... Mais là je n'en pouvais plus...

Hisoire de famille

8 étoiles

Critique de Avanni (, Inscrit le 9 août 2008, 60 ans) - 14 mars 2013

On est rapidement plongés dans cette histoire de famille en commençant en fait par la fin de la vie pour revenir aux sources des deux héroïnes. Il est intéressant de les voir évoluer l'une et l'autre au fil des années et on partage réellement leurs péripéties au point de parfois redouter certaines péripéties. Un roman bien écrit nous tenant en haleine de bout en bout, à chaudement recommander.

Un roman à contresens

7 étoiles

Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 31 mai 2012

En terminant ce roman, on se pose une question : pourquoi Jim Fergus nous a raconté son histoire de famille à l'envers. Pourquoi nous avoir dès les premières pages révélé toutes les caractéristiques des deux femmes de sa famille, sa mère et sa grand mère, dont la vie de la naissance à l'âge adulte va ensuite nous être contée en long, en large et en travers ? On se doute que c'est un procédé volontaire, pour sortir un peu des sentiers battus. Mais je trouve que cela gâche un peu tout, on sait comment tout ça va finir, on se dit qu'on aurait pu écrire leur vie tout seul.

Certes, l'histoire de ces deux femmes issues de la bourgeoisie, du début du 20ème siècle à sa fin, est assez divertissante. On nous décrit avec finesse et ironie les relations entre les gens d'une même famille parfois saugrenues, mais aussi la domination assez sordide qu'exercent les gens qui ont du pouvoir envers leurs serviteurs ou même envers les leurs. On nous conte aussi les campagnes françaises et le Paris de l'époque, et c'est assez agréable de reconnaître des lieux et de se les imaginer il y a cent ans. Mais pas de quoi en faire 600 pages, à mon goût.

une fine analyse générationnelle

9 étoiles

Critique de Clacla44 (, Inscrite le 4 mars 2011, 36 ans) - 16 janvier 2012

Même si je n'ai pas été aussi envoûtée que par "mille femmes blanches", j'ai vraiment apprécié ce roman familial. L'auteur retrace la vie de deux femmes; la mère et la fille. Leur destin est chronologiquement mêlé et nous permet d'entrevoir, petit à petit, les conséquences irréversibles de l'enfance de l'une sur le destin de l'autre.
Le style de l'auteur m'a une fois de plus emportée. Je le recommande vivement.

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