Sauvons notre santé... avant qu'il ne soit trop tard
de Jean-Marie Le Guen

critiqué par Veneziano, le 12 novembre 2011
(Paris - 47 ans)


La note:  étoiles
Dérives de la santé et de la protection sociale
Ce médecin et élu socialiste français dénonce la logique comptable de la réforme de gouvernance des institutions de santé, la tendance inflationniste de leur financement basé sur le nombre d'actes et leur coup financier, la formation, le recrutement et l'affectation des médecins, avec les lourdes conséquences du numerus clausus. Par ailleurs, en matière de protection sociale, de sociologie de médecine du travail, la vague de déremboursements des médicaments, la logique industrielle et commerciale de leur mise sur le marché, le recours de plus en plus contraint aux mutuelles, l'inégalité face au recours aux soins et les pratiques de travail augmentant les maladies professionnelles conduisent à une société inégalitaire, à la remise en cause législative et managériale du système français et de protection sociale, et donc du contrat entre les Français dans ces matières.

Il s'agit du réquisitoire d'un praticien, dont il est bon de prendre connaissance, ainsi que d'un opposant à l'actuelle majorité parlementaire, ce qui est également tout à fait digne d'intérêt. Il n'a pas tort dans ce qu'il dit, loin de là, mais l'absence de nuances du propos s'avère gênante, à mon sens ; un échange contradictoire, avec la médiation d'un expert, m'aurait davantage convenu, et aurait offert davantage de garanties d'impartialité. Il reste que ces éléments sont à prendre en compte, vu son double statut de professionnel et de parlementaire.