Paradoxalement tout commence dans un ascenseur dans lequel disparaît Bell. Mais était-ce bien elle ou comme le pense Elizabeth n’était-ce qu’une hallucination que cette image surgie d’un lourd et douloureux passé. Très tôt orpheline de mère, Elizabeth fut officieusement adoptée par Cosette une parente. Cosette devenu veuve fortunée, aménage dans une grande maison pour lutter contre la solitude, la maison aux escaliers. La maison est rapidement investie par une kyrielle de personnages plus ou moins bohême qui ne sont pas tous désintéressés. Comme dans "l’Eté de Trapellune" on retrouve une construction où sont menés en parallèle le présent et le passé et également le thème de la vie communautaire qui se termine en tragédie. Malgré cet impression de déjà vu l’écriture de Ruth Rendell fait toujours mouche tant elle excelle a brosser le portrait de personnages ayant des trajectoires hors norme, crédibilisé par un traitement en profondeur.
Ena - Le Gosier - 62 ans - 22 octobre 2005 |