L'oeil du lapin
de François Cavanna

critiqué par Catinus, le 18 novembre 2011
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
François, Belles Bacchantes
François Cavanna, né en 1923, nous livre ici une partie de sa biographie. Celle de son enfance, à Paris, dans les années 1920-1930. « Les Ritals « est le livre de son père, un immigré italien, maçon. « L’œil du lapin est le livre de sa mère qui fait les ménages. On n’est pas bien riche chez les Cavanna mais ce n’est pas non plus la grande misère . Le p’tit est premier de classe ; il est maigrichon et pâlot et ce n’est pas brillant-brillant question filles . Heureusement il y a les potes et ce goût de vouloir tout connaître : le français, les maths, la terre, le soleil, l’Univers et tout ça. On y retrouve également les anecdotes de son père, en italo-français, l’approche de la religion , de la mort, de la guerre ; les malheurs de sa mère ; les démêlés de la « créature « à savoir une femme qui a des problèmes de voisinage avec son mari et qui habite au rez-de-chaussée, juste en face de la porte de la cave; et puis cette graine d’ananar que devient le petit François.
Que du bonheur, de la drôlerie. Cavanna est une plume. Comme Colette est une plume, comme Céline est une plume.

Extraits :

- Les filles, ce qu’elles veulent, c’est pas qu’on les aime, ni qu’on fasse des exploits pour elles, ni même qu’on soit beau. Ce qu’elles veulent, les filles, je n’en sais rien. Sans quoi, tu penses …
- Gisèle Bénotet n’a rien dit, elle avait juste les yeux qui haussaient les épaules.
- « Le théâtre, c’est comme la messe : si tu n’y crois pas, c’est pas la peine « . Elle a dit ça, maman.
- Diou te stramaledissa ! Que Dieu te supermaudisse !
- C’est plus fort que la vitesse du vent ! Et que la flexibilité de la queue de la vache. ! Et que la fragilité des queues de pipes !