Les Morues de Titiou Lecoq
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Post-adolescence trentenaire
Le ton est alerte et on ne s’ennuie pas en lisant ce livre post-adolescent. On ressent la peur de rentrer dans la conformité policée du monde adulte et de quitter ses rêves ou ses pratiques instinctives. La sexualité et l’alcool sont très présents. La musique aussi avec la play-list de 3 titres qui clôt chaque chapitre.
On croise le milieu des consultants ou des médias, la bourgeoisie bon teint et la prostitution haut de gamme dans des intérieurs cossus, des restaurants haut de gamme, des bars ou des boites de nuit.
Ema, journaliste culturelle, la trentaine sexy assiste avec ses copains de lycée à l’enterrement de son amie d’enfance qui s’est suicidée. Elle n’y croit pas et va enquêter, ce qui la mènera à découvrir la révision générale des politiques publiques et les projets de privatisation des musées publics. Elle est licenciée pour avoir abusé de sa carte de presse et déprime d’autant plus que son petit ami graphiste vient de décrocher un emploi dans une revue prestigieuse et veut qu'elle vive avec lui. Elle demande l’aide de Fred, polytechnicien surdoué mais complexé, qui aspire à la transparence et à un emploi de secrétaire qui le satisfait. Elle a 2 amies avec qui elle échange des idées féministes, qu'elles ne suivent pas toujours, dans un bar et elles incluront Fred dans leur club des morues.
IF-1111-3808
Les éditions
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Les morues [Texte imprimé] Titiou Lecoq
de Lecoq, Titiou
Au diable Vauvert
ISBN : 9782846263474 ; 16,90 € ; 18/08/2011 ; 472 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (3)
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Avis mitigé
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 26 janvier 2017
Charlotte qui menait une vie rangée avec son fiancé "Tout-mou", qui avait un bon travail dans sa société.
Ema ne comprend pas, n'admet pas le suicide de son amie et commence à poser des questions, à fureter dans ses affaires, finissant par découvrir un scandale politique sur des mesures ultra-libérales concernant les musées.
Pour cela, elle fait appel aux Morues, son groupe d'amies qu'elle retrouve dans un bar régulièrement, Alice, la serveuse, et Gabrielle d'Estrées.
Elle aura besoin aussi du brillant mais discret Fred, petit frère de son ex-petit ami.
Dès les premières pages, je suis gênée par cette Bridget Jones à un enterrement et le ton humoristique utilisé. (Je manque totalement d'humour sur certains sujets.)
L'enquête est bien menée et assez intelligente mais le ton utilisé enlève une grande partie de sa crédibilité ; tout cela sur fond de libidos exacerbées des deux héros.
Puis au fil des pages, j'ai eu de la sympathie pour Ema et Fred, tourmentés d'incertitudes, face à des questions existentielles qui ont peur des décisions à prendre, des choix que tout adulte doit faire un jour en essayant de ne pas renier ses engagements d'autrefois.
Même si je ne partage pas le coup de cœur de la bibliothécaire, même si j'ai fréquemment été perdue dans des expressions ou du vocabulaire, qui, comme les références musicales, ne concernent pas ma génération, j'ai finalement passé un gentil moment. Et finalement, ce que j'ai le moins aimé, c'est le titre !
Un bilan plus positif que ne le laissait prévoir le début de ma lecture.
Vive les morues !
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 2 novembre 2013
Ema et Fred sont les deux personnages marquants et attachants d’une histoire qui va les transformer et leur donner l’occasion de s’affranchir d’une pression sociale dont ils n’étaient pas forcément conscients eux-mêmes. Je ne peux en dire plus sous peine de révéler le dénouement, mais voilà à coup sûr un récit qui sent le vécu… Un reproche toutefois, j’ai eu l’impression que l’auteure, à vouloir aborder trop de thèmes de front, ne fait que les survoler. D’un autre côté, la fluidité de l’écriture pourra peut-être permettre à certains lecteurs, ignorants des méfaits du capitalisme, un peu à l’image des protagonistes du livre, d’être sensibilisés à la question. Pour le reste, je trouve ça un tantinet parisianiste, défaut vite compensé par l’intelligence avec laquelle est réalisée cette peinture moderne.
Et après ?
Critique de Monde Vrai (Long Beach, Inscrit le 6 décembre 2011, - ans) - 28 février 2012
Y aura-il oui ou non un beau jour un moyen de se débarasser de cette littérature nuisible ??
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