Enfances rêvées : Alice, Peter Pan... Nos nostalgies et nos tabous
de Jackie Wullschläger

critiqué par AmauryWatremez, le 23 novembre 2011
(Evreux - 55 ans)


La note:  étoiles
"Follow the white rabbit"
De "Matrix" à Tonino Benacquista, en passant par les jeux vidéos (dont un sorti en 99 extrêmement bien conçu d'ailleurs), Alice hante l'imaginaire des écrivains et auteurs modernes.
Il y flotte comme une odeur de nostalgie de l'enfance, nostalgie trouble et combien agréable. Ne jamais changer, rester pour la vie entière une nymphe asexuée mais non dénuée de séduction.
Une petite fille échappe pour un temps aux contraintes de la société, de la religion et de la morale (comme son auteur, strict révérend). Alice découvre un monde souterrain bizarre peuplé d'êtres étranges, pratiquant des coutumes sans queue ni tête comme les jeux des enfants pour les adultes le sont quelques fois, comme la danse "stupide" du dodo.
La petite fille réalise tous ses désirs, y compris les plus farfelus, les plus mystérieux. Alice devient l'incarnation de l'état de nature, elle choisit de rejeter même son nom (choisi par les adultes et tributaire de conventions) en répondant à la question "Qui êtes-vous ?"par "Nothing, just now" (personne pour le moment). Alors, oui, suivez le lapin blanc ...