La solitude et l’ennui, même partagé, la fuite dans l’alcool pris en commun, au seuil de la nuit donnent de belles pages. Le fossé infranchissable entre des hommes d’un côté et des femmes plus âgées de l’autre, l’absence de rencontre et de désir mutuel entre les sexes sont montrés de façon horriblement lucide dans ce livre.
Un groupe de garçons, post-adolescents qui se retrouvent ensemble pour boire, ricaner, regarder la femme à la fenêtre d’en face qui se dénude le soir, faire du karaoké sur une plage déserte, il y en a beaucoup. Quand l’un d’eux tue une femme avec son couteau sur une impulsion gratuite, cela devient moins commun. Quand le meurtre est vu par une étudiante décrite comme physiquement repoussante du fait de l’asymétrie de ses yeux, on s’interroge. Quand la femme assassinée appartient à un groupe de femmes qui ont le même prénom, la trentaine passée, sont seules et s’interroge sur ce fait, cela retient notre attention. Ensuite, c’est la cascade surréaliste où toute mesure est perdue et cela devient moins intéressant.
IF-0914-4282
Isad - - - ans - 4 octobre 2014 |