Nymphéas noirs de Michel Bussi

Nymphéas noirs de Michel Bussi

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Flo29, le 6 décembre 2011 (Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 43 avis)
Cote pondérée : 9 étoiles (60ème position).
Visites : 33 042 

Fort, très fort!

Trois femmes, trois destins. Le roman commence par un meurtre, celui de Jérôme Morval, un ophtalmologue réputé qui a une maison à Giverny, le fief de Claude Monet.
L'impressionnisme est présent à toutes les pages. Petit à petit, on suit deux enquêteurs qui ont bien du mal à résoudre cette énigme. Le mystère est entier (ou presque) jusqu'à la fin. Qui est cette vieille femme qui mène le récit au début? A quoi joue l'institutrice avec l'inspecteur Laurenç? La petite Fanette est-elle en danger?
Jusqu'au bout, je me suis demandé quelles étaient les ficelles de l'histoire. Jusqu'au bout j'ai cru avoir deviné qui était le coupable. Mais j'étais loin, très loin de la vérité. Michel Bussi m'a manipulée, et j'ai adoré ça. Du grand polar.

Message de la modération : Prix CL 2014 catégorie Policier ou Thriller

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De la belle oeuvre

10 étoiles

Critique de Nav33 (, Inscrit le 17 octobre 2009, 76 ans) - 18 avril 2023

Cette fois j'ai choisi ce livre en descendant la liste des « top » de CL , pour ouvrir Les Nymphéas Noirs. Je n'ai pas de regrets . Merci aux contributeurs qui ont hissé ce roman parmi les plus populaires et ceux qui l'ont désigné comme prix CL. Précédemment j'avais lu et aimé pour la qualité de son intrigue « Comme un avion sans elle ». Les nymphéas surpasse ce dernier . On retrouve des ressorts similaires relatifs notamment au thème d'une vie soumise à un mensonge. C'est un polar avec l'architecture d'une œuvre d'art , et ayant pour cadre des œuvres d'art et leur lieu de création.

Atmosphère, atmosphère

6 étoiles

Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 5 novembre 2022

Si je devais retenir une qualité principale à ce livre, ce serait son habileté à m'avoir donné envie de visiter le village-écrin qui a vu naître les Nymphéas.
Sur le plan narratif, on retrouve toutes les ficelles du polar suranné, les fausses pistes, les personnages caricaturaux, les fins de chapitre en suspens, l'illusion faite au lecteur qu'il a compris un peu plus tôt que ses personnages.
Plutôt bien construit, des dialogues suffisamment crédibles, cela m'a permis de passer un agréable moment, par petites touches, de visiter un tableau en zoom jusqu'à la vision d'ensemble finale.

Émouvant et passionnant

10 étoiles

Critique de CHALOT (Vaux le Pénil, Inscrit le 5 novembre 2009, 76 ans) - 2 novembre 2022

«  Nymphéas noirs »
roman de Michel Bussi
491 pages
janvier 2022 pour cette édition
pocket


Ce sont trois femmes. Elles n'ont ni le même âge, ni le même caractère, mais toutes les trois veulent partir loin de Giverny, le pays où le peintre Monet a fait son nid.
Cette présentation de l'auteur est vite oubliée et le lecteur est plongé dans une énigme policière curieuse et passionnante dans ce village où la marque du grand peintre est forte.
Qui a bien pu tuer l'ophtalmologue, enfant du village ? Un mari jaloux peut-être ?
Les deux policiers chargés de l'enquête ont décidé d'aller jusqu'au bout et pensent qu'il existe un lien entre ce crime et les tableaux de Monet ?
L'une des narratrices qui semble tout connaître, nous invite à la suivre dans les méandres étonnants de cette énigme policière. Elle a 84 ans et dès le début nous promet de tout nous dévoiler.
Quel est son rôle dans l'histoire ?
Un curieux crime a eu lieu dans ce même village il y a bien longtemps, existe-t-il un lien entre cet assassinat et celui qui vient de se dérouler ?
Il y a des similitudes.
Quelle est cette petite fille de 11 ans qui ne pense qu'à son art, la peinture ?
Quelle place tient-elle ?
Peu à peu nous découvrons les différents personnages et notamment plusieurs femmes comme cette institutrice, belle comme un cœur, attirante, qui a été vue et photographiée au bras de l'ophtalmo, coureur de jupons.
Elle est ravissante, énigmatique .
Est-elle mariée à l'assassin présumé, soupçonné par le chef de la police qui tombe sous le charme de cette maîtresse d'école ?
Le lecteur est conquis, troublé, inquiet parfois mais toujours rivé à son livre sans avoir envie de le quitter tant il est captivé.
Le « polar » est bien ficelé comme on dit et en plus du suspense, nous avons droit à une plongée éducative dans le monde des impressionnistes et dans ce village étonnant qui semble avoir été façonné ou du moins modifié par Monet.
Attendez-vous à perdre les pédales à la fin du livre mais rassurez-vous, vous allez vous raccrocher aux branches et vous étonner !

Jean-François Chalot

Excellent

8 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 6 juin 2021

Ce fut mon premier Bussi, juste avant "Le Temps Est Assassin" qui, lui, reste mon deuxième et dernier. Autant "Le Temps..." m'a déçu, autant "Nymphéas Noirs" m'a vraiment emballé. Ca faisait longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant scotché, ayant lu ses (presque) 500 pages, de l'édition poche, en une seule journée de lecture intense. J'arrivais pas à le lâcher, ce livre. Son retournement de situation final m'a semblé tellement dingue que je me suis dit que ça ne pouvait pas fonctionner, mais en fait, si, le livre est suffisamment bien écrit pour que ça fonctionne, pas d'erreurs de ci de là qui viennent foutre en l'air ce génial twist.
L'action se passe à Giverny, dans l'Eure, ville mondialement célèbre pour avoir été le village de Monet, ses fameux jardins, ses nymphéas... Il va s'y passer un crime, deux flics enquêtent...
C'est absolument admirable, je ne donne que 4/5 parce que le côté thriller aurait pu être un peu plus poussé, c'est quand même un peu sage... mais niveau suspense, c'est quand même vraiment réussi.

Un livre impressionniste

10 étoiles

Critique de Vieux Chat (, Inscrit le 30 mars 2020, 46 ans) - 6 août 2020

Bonjour à toutes et à tous, c’est Vieux Chat.
Aujourd’hui je vais vous présenter Nymphéas, par Michel Bussi.
Ce roman policier débute par la mort d’un homme d’une bien étrange manière. L’enquête va rapidement suivre trois pistes : homme à femmes, la victime est peut-être morte suite à ses infidélités. Ou alors il s’agit de ses connections avec le monde de l’art : en effet, le meurtre a eu lieu à Giverny, lieu où a vécu Claude Monet et où l’on trouve un musée de l’impressionnisme. Était-il à la recherche d’un tableau de Monet encore inconnu ? Un tableau représentant des Nymphéas noirs ? Sombre hérésie pour Monet pour qui le noir n’était pas une couleur. À moins que cette carte postale parlant d’un enfant d’une dizaine d’année n’ait quelque chose à voir avec le meurtre. Carte postale trouvée dans la poche de la victime.
L’enquête est mené par un duo de policiers aussi sympathiques que complémentaires : l’un est gouailleur, usant et abusant de son instinct tandis que l’autre est très méthodique et d’un naturel plutôt réservé.
La particularité du livre est qu’il est raconté par trois personnes, trois femmes habitant Giverny : une personne âgée, un peu acariâtre, l’institutrice du village qui se trouve dans la force de l’âge et dont le charme attire les regards et une jeune fille d’une dizaine d’années qui rêve de devenir peintre.
Les chapitres enchainent donc les points de vue sur l’affaire et l’auteur est assez doué pour donner vie à ces personnages très différents sans jamais perdre le lecteur. L’histoire pourrait paraitre convenue, voire assez simple, mais le prologue est très bien écrit et aiguise la curiosité du lecteur grâce à une astuce : on nous donne des détails génériques sur la personnalité des trois femmes du village qui vont se retrouver mêlées à l’histoire. Tout en posant une question que le lecteur conservera à l’esprit jusqu’au bout du livre.
L’auteur avait déjà écrit « Un avion sans elle » qui réservait plusieurs beaux retournements de situation tout en décrivant des personnages attachants. Dans « Nymphéas noirs », l’auteur réitère son succès précédent : une écriture fluide mais non dénuée de finesse et des personnages intéressants à suivre sont les ingrédients d’une histoire réussie. De plus, on y apprend plusieurs anecdotes réelles sur la vie de Claude Monet et sur le développement de l’impressionnisme en général. Comme souvent dans une intrigue qui accroche, il y a une histoire d’amour et l’on suit avec plaisir les tentatives de l’inspecteur principal pour entrer dans les bonnes grâces de la magnifique institutrice du village tandis que l’inspecteur adjoint tente de modérer les ardeurs de son chef. D’ailleurs la relation de ces deux policiers ajoute beaucoup de dynamisme à une histoire qui se veut essentiellement psychologique.
Le lecteur se demandera longtemps quel rapport existe entre les trois femmes, et chaque indice, tout en donnant plus de grain à moudre, donnera aussi l’impression d’être un peu plus dans le noir.
Il est donc difficile de lâcher le livre une fois la lecture entamée.

Décontenancé

8 étoiles

Critique de Vinmont (, Inscrit le 12 août 2014, 50 ans) - 29 juillet 2019

La construction de ce roman est originale. J'ai apprécié tout particulièrement ce qui concerne le village de Giverny dans lequel le lecteur est immergé totalement et découvre les liens forts entre ce lieu et Claude MONET.
Comme un bon polar, l'intrigue nous tient en haleine jusqu'au bout…. jusqu'à ce dénouement qui m'a laissé décontenancé.
Un bon moment.

Une balade où j'ai été baladé

9 étoiles

Critique de Mimi62 (Plaisance-du-Touch (31), Inscrit le 20 décembre 2013, 71 ans) - 8 juillet 2018

Une écriture plaisante, jamais lourde, pas de longueur alors que l'histoire se déroule tranquillement en cheminant à travers le village de Giverny. Les références artistiques lui donnent un air de visite guidée contribuant à la promenade du lecteur.

Dès le début, l'auteur emmène le lecteur dans les lieux et dans le récit, il le promène, dans tous les sens du terme. Tout au long du déroulement, un suspect potentiel succède à un autre, avant d'être disculpé mais parfois avant de revenir en première ligne.
Pour moi, l'un des intérêts du polar c'est de nous faire évoluer dans des cadres et des milieux différents. En cela, l'idée de faire se côtoyer plusieurs générations tout au long du récit est une idée riche pour le déroulement et l'intérêt du roman.

Certains ont reproché à l'auteur de les avoir trompés. Pour moi, je trouve qu'il m'a promené, baladé, il a su capter mon attention sans faiblir et j'ai vraiment beaucoup aimé cela. Pour ma part, rechercher la solution dans un polar n'est pas mon intérêt premier, au contraire, une fois la solution trouvée, la lecture n'a plus le même intérêt et cette fois, l'auteur m'a contraint à atteindre la fin du livre pour avoir la clé. Pour ceux qui préfèrent trouver au long du récit, cette fois, l'auteur a gagné. Quand on connaît la solution, on comprend que certains indices auraient dû nous mettre la puce à l'oreille. Il suffit d'être beau joueur.

Ce livre a eu de très nombreux prix, ce n'est vraiment pas un hasard. L'un des meilleurs polars que j'ai lu depuis pas mal de temps !

Faut-il pleurer, faut-il en rire Fait-elle envie ou bien pitié Je n'ai pas le cœur à le dire, on ne voit pas ce livre passer.

10 étoiles

Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 15 avril 2018

Un auteur quelque peu déjanté.
Une enquête qui tourne sur trois pattes.
Une vieille sorcière qui, elle, marche de guingois
Et qui aime en plus, voir de son donjon… Passer les cons.
Un Giverny, qui sent pas la rose mais Givenchy…
Une Fleurette plus vraie que nature
Et un Monet qu’on peut plus voir en peinture.

Et passer à deux pas du bonheur, pour finalement boire le calice jusqu’au la jusqu’à lie

Un polar impressionniste

8 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 21 mars 2018

L'environnement de Claude Monet donne lieu au cadre d'un roman policier, alors que tout y prête à la rêverie. Ces trois femmes d'âge très différent arrivent à aider la police à démêler les entrelacs d'un assassinat, celui de Jérôme Morval, ophtalmologue et grand séducteur. Les enquêteurs s'avèrent tenaces, imaginatifs et instinctifs, afin de remonter à la bonne piste. Les recoupements sont pratiqués de manière déconcertante, mais la lectrice et le lecteur se prêtent au jeu. Le village bien connu constitue un choix permettant de mieux visualiser la scène de l'action.
Je ne participe pas aux Prix de Critiques libres, en raisons de lectures fléchées ou orientées et de manque de temps. Aussi suis-je heureux d'apprécier une oeuvre lauréate. J'émets juste un bémol relatif au style oral, assez souvent familier, mais justifié par l'abondance de dialogues.

Un polar artistique...

8 étoiles

Critique de Coper (, Inscrite le 2 octobre 2014, 41 ans) - 4 décembre 2017

Un bon roman, surprenant.
J'ai eu du mal à accrocher au début avec les personnages mais l'histoire et le contexte m'ont fait continuer.
Cependant, quelques incohérences dans le récit troublent la lecture (on comprend d'où elles viennent lorsqu'on arrive à la fin et qu'on se dit "évidemment"...).

Monet et Aragon

10 étoiles

Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 50 ans) - 12 juin 2017

Beau roman d'amour et polar.
Avec des références culturelles, peinture impressionnisme et poésie.
L'histoire est bien menée, et le dénouement est top.
J'ai adoré me promener dans les rue de Giverny; ses ruelles et Le Moulin des Chennevières.
Donne envie de visiter la région malgré sa masse de touristes.
Bussi au meilleur de sa forme.

Culture picturale et policière.

6 étoiles

Critique de Palmyre (, Inscrite le 15 avril 2004, 63 ans) - 8 octobre 2016

Une bonne intrigue, des allusions aux oeuvres des impressionnistes qui incitent le lecteur à en savoir plus. Un très bon roman, captivant malgré quelques longueurs au début .
J'ai néanmoins préféré "Un avion sans elle".

Tourisme pictural

9 étoiles

Critique de Nelle (Bonne, Inscrite le 9 janvier 2001, 49 ans) - 10 mai 2016

Second livre de Michel Bussi que je lis, et "Comme un avion sans elle", j'ai beaucoup aimé celui-ci.
Une histoire à la fois belle et dure, autour de personnages féminins qui nous tient en haleine jusqu'au final, ce final surprenant, qui nous donne envie de relire le livre une seconde fois...
Et c'est sûr, je dois aller visiter Giverny, et lire un autre Bussi.


supercherie!

7 étoiles

Critique de Bridelle (, Inscrite le 2 mai 2016, 70 ans) - 2 mai 2016

c'est vrai que le dénouement est bluffant mais il n'est possible que parce que l'auteur a triché! Les passages incohérents sont nombreux. Les chapitres sont datés mais les faits ne se passent pas à l'époque indiquée: c'est trop facile! Du coup je suis restée sur ma faim avec la sensation de m'être fait avoir. Et l'inspecteur: pourquoi renonce-t-il? Juste pour que le lecteur ait la sensation d'un immense gâchis?

Original, passionnant

10 étoiles

Critique de Chakili (Floreffe, Inscrit le 30 décembre 2010, 76 ans) - 8 mars 2015

Trois personnages féminins marquent de leur présence le village de Giverny: une vieille dame de 80 ans (la narratrice), une jeune dame de 36 ans (l'institutrice Stéphanie Dupain), et une gamine de 11 ans, Fanette, élève hyperdouée pour la peinture. Un crime est commis dans le village de Monet. L'inspecteur Laurenç Serenac se retrouve vite submergé par les pistes potentielles.

Il s'agit d'une intrigue policière, avec recherche d'un motif et d'un coupable, mais le classicisme s'arrête là. Les enquêteurs sont dépassés et la solution n'émanera pas d'eux. Nous vivons treize jours du village de Giverny, plongés dans l'ambiance omniprésente de l'impressionnisme et d'une communauté rurale. Les caractères se décrivent par touches successives et se dévoilent progressivement au fil des détail anodins. Les plans alternent sans relâche entre le cheminement des enfants, les problèmes adultes d'un couple qui se forme au travers des circonvolutions de l'enquête, et les narrations confuses de la vieille dame. Le rythme est lent, languissant à l'image du village, jusqu'à ce que les rebondissements ne nous entraînent soudainement dans une accélération d'images et d'impressions sur un rythme cinématographique.
C'est un chien "immortel" qui nous révèle le kaléidoscope chronologique, fondation de la manipulation romanesque de Bussi.
La construction est passionnante, très bien réalisée, soutenue par un style direct et dynamique.

Mes impressions

9 étoiles

Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 26 février 2015

Au vu du nombre de critiques consacrées à ce livre, je ne vois pas bien ce que je pourrais ajouter aux propos élogieux de toutes les personnes qui ont aimé ces « Nymphéas noirs » !
Malgré tout, je voudrais souligner la qualité constante du roman qui commence comme une enquête criminelle à Giverny, se poursuit par une énigme dont le fil est le courant impressionniste et Monet, continue à nous intéresser avec des chapitres un peu mystérieux mais toujours « compréhensibles » par le lecteur car cohérents avec l’ensemble … et se termine de la plus belle façon qu’on peut (ou qu’on ne peut pas !) imaginer ! Un autre Bussi bientôt !

Impressions inconfortables

6 étoiles

Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 8 février 2015

Tout commence par un prologue inhabituel qui présente les 3 protagonistes principales et annonce de façon sibylline leur destin à venir.
Puis vient le crime et son lot classique d'inspecteurs, suspects, pistes multiples, ... Le tout se déroule avec l’Impressionnisme comme toile de fond. Très agréable.
C'est par la suite que j'ai ressenti une légère inquiétude : plus l'intrigue avance et plus elle se complexifie : plus les personnages et les hypothèses se multiplient, plus le(s) mystère(s) s'épaissi(ssen)t. Et ce, quasiment tout le long du roman. A la manière de la série Lost où chaque épisode apporte plus de questions que de réponses et pour laquelle aucune conclusion plausible et satisfaisante ne semble possible. Sans compter que l'enquête piétine et qu'un sentiment d'inéluctabilité et de spleen s'installe. Le dénouement peut-il être à la hauteur des ambitions affichées?
Malgré tout le final est convainquant. Chaque pièce trouve sa place. Michel Bussi a finalement réussi son coup, un peu entaché par l'essoufflement de l'enquête et la crainte de rester sur sa faim.

les fleurs du mal

10 étoiles

Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 28 décembre 2014

Scotché ! Je suis resté scotché, épinglé comme au fond d’une boîte d’entomologiste, à la lecture de ce polar "impressionniste", qui nous mène, touche après touche, de la mort de Claude Monet à… presque aujourd’hui. Le temps ne compte plus, la mort rôde, bravant les années, dans le petit village de Giverny, où vécut le peintre des "Nymphéas" et où s’écoule depuis une trentaine d’années un flot ininterrompu de touristes, amateurs de "belle peinture". Michel Bussi ouvre des pistes dans ce jardin coloré où l’on retrouve la petite Fanette, au talent si précoce, Stéphanie, la jolie institutrice, et la vieille sorcière à la fenêtre de son donjon. Toutes ces pistes sont fausses, comme le lecteur avide de résoudre des énigmes policières s’en rendra compte, mais trop tard. L’auteur règne en maître et nous assène le coup de grâce, final. Chapeau bas, on s’incline…

on s'y laisse prendre

5 étoiles

Critique de Wawa (, Inscrite le 2 mars 2012, 80 ans) - 17 décembre 2014

Polar absolument pas crédible. Je l'ai lu en une journée car l'intrigue est tellement alambiquée que l'on veut en connaitre le dénouement et savoir comment l'auteur va se sortir de cet embrouillamini où il est allé se fourrer.
Se promener pendant 492 pages dans Giverny, dans les tableaux et dans la vie de Monet reste son seul intérêt.

Génialissime !

10 étoiles

Critique de Cristina21 (, Inscrite le 7 décembre 2014, 50 ans) - 13 décembre 2014

Après avoir lu et adoré "Un avion sans elle", j'ai voulu lire "Les nymphéas noirs" et je n'ai pas été déçue !
Tout comme le 1er livre, ce roman est bien écrit, "bien ficelé" et l'intrigue est juste... géniale, et il est impossible de deviner quoi que ce soit avant la fin, les dernières pages nous laissent bouche bée.
Magnifique polar qui a reçu de nombreux prix.

La tour de la sorcière

9 étoiles

Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 27 novembre 2014

Quand on ouvre un polar, on s’attend à être surpris, on aime sentir que l’auteur joue avec nous (et qu’il y prend plaisir). On aime se faire sa propre opinion et peut-être, si vous êtes comme moi, vous êtes-vous déjà imaginés ce que vous auriez fait à la place de l’écrivain. Si en plus on place l’action dans un petit village de l’Eure à la réputation mondiale, si on parle peinture avec une certaine connaissance, si les personnages sont crédibles, si la construction du récit est bien maîtrisée, alors vous avez dans les mains un remarquable polar. C’est, sans nul doute, ce qui vous arrivera si un jour vous avez dans les mains ces nymphéas noir de Michel Bussi. Jamais je ne fus en mesure de deviner la fin, n’est-ce pas là ce qui est réjouissant ?

Artificiel

6 étoiles

Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 16 novembre 2014

Ca commençait très bien, un polar dans le milieu de la peinture, un peu à la façon des Iain Pears. Différentes couches dans l’intrigue se mettaient en place, le commissaire perdait un peu les pédales en tombant amoureux de la femme d’un des suspects, on retrouvait la trace d’un ancien meurtre présentant des analogies troublantes quelques dizaines d’années avant... Les personnages sont bien campés, tous attachants à leur manière. Autre intérêt : j’ai appris des choses sur Monet, ça m’a donné envie d’aller voir Giverny.

Spoiler
Et puis patatras, au moment où le dénouement approche, où le lecteur perplexe attend avec impatience la révélation finale, il découvre qu’il n’avait aucune chance de suivre l’intrigue et de comprendre quoi que ce soit, non pas parce que Michel Bussi a inventé une intrigue géniale mais parce qu’il a mélangé les noms et les époques !

Excellent!

8 étoiles

Critique de Clemandarine (, Inscrite le 3 avril 2013, 74 ans) - 15 septembre 2014

Non, je n'irai pas jusqu'à dire que ce policier est un chef-d'oeuvre ! Cependant j'ai adoré notamment les références à l'art, à l'impressionnisme, à Monet et à Giverny. Ensuite, l'intrigue est fort habilement ficelée puisqu'elle nous mène par le bout de nez presque jusqu'à la fin. Et quelle fin !
C'est le premier roman de Michel Bussi que je lis et cela me donne envie de récidiver. Attention, l'édition Pocket dans laquelle j'ai lu le livre est bourrée de fautes d'orthographe ! Dommage !

Un « Art History Mystery » à la française

7 étoiles

Critique de LaVillatte (, Inscrite le 11 juillet 2012, 49 ans) - 7 septembre 2014

Monet et Giverny, quelle belle matière pour un roman policier !
L’auteur s’amuse à nous perdre dans les méandres de son intrigue, tout en distillant au fil des pages des descriptions du vieux village, du jardin de Monet, des nymphéas, … L’ambiance obtenue est envoûtante.
Nous sommes totalement manipulés, voire même trop à mon goût. Mais le principe de cette manipulation est original et ce livre mérite d’être lu.

Envoûtant

9 étoiles

Critique de Marsup (, Inscrit le 22 octobre 2009, 48 ans) - 4 septembre 2014

Un livre original, envoûtant, immersif et captivant ! A ne pas rater !

Impressionnant

9 étoiles

Critique de Sonic87 (, Inscrite le 28 mai 2014, 40 ans) - 24 août 2014

J'ai eu envie de lire ce récent roman grâce aux critiques sur ce site.
Je n'ai pas été déçue !
L'intrigue est complexe, de nombreux personnages semblent être dans cette histoire, jusqu'à un moment où nous nous retrouvons dans l'incompréhension à cause d'une petite phrase. Puis la dernière partie nous révèle enfin ce qu'on aurait dû remarquer, les prénoms notamment, et on se dit qu'il faudrait relire ce roman d'un nouvel œil.
De plus, les descriptions de Giverny, les faits historiques concernant Monet et d'autres peintres sont bien réels, ce qui m'a permis de "visionner" les scènes, tel un film. Et ce roman donne évidemment envie de visiter ce lieu !

Un très bon polar

10 étoiles

Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 21 août 2014

Un très bon polar très dynamique avec une narration croisée entre plusieurs personnages dans l'univers impressionniste de Giverny.
Une bonne intrigue et bien malin celui qui comprendra avant le dénouement...
Une mécanique parfaitement conçue sans la moindre anicroche. Il me semble que l'auteur a tout prévu. Je n'ai pas trouvé d'incohérence ce qui est le risque dans ce genre d'intrigue "équilibriste".
Les personnages ont une "épaisseur" assez intéressante.

Le seul petit bémol : dans l'édition de poche que j'ai lue, quelques grosses fautes de français (peu nombreuses, il est vrai, mais assez "hénormes" du style : "il faut qu'il est sorti") émaillent le roman.

J'ai du mal à penser que l'auteur (enseignant) en soit le responsable . Je penche plutôt pour l'éditeur !

Giverny, Monet et meurtres …

9 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 22 juillet 2014

Qui ne connait pas Giverny, ce lieu magique où oeuvra Monet, a tort. Michel Bussi, lui, est fan. Manifestement. Et de Giverny et de Claude Monet. Et il est parvenu à intégrer le cadre de l’un et l’œuvre de l’autre dans un polar de toute beauté. Electrique et mystérieux.
Des références à l’œuvre de Monet, à un poème d’Aragon, entre autres, en fait un polar plus « élaboré » (j’ai failli dire plus intellectuel ! Oh le gros mot !) que la norme.

« Trois femmes vivaient dans un village.
La première était méchante, la deuxième était menteuse, la troisième était égoïste.
Leur village portait un joli nom de jardin. Giverny.
La première habitait dans un grand moulin au bord d’un ruisseau, sur le chemin du Roy ; la deuxième occupait un appartement mansardé au-dessus de l’école, rue Blanche-Hoschedé-Monet ; la troisième vivait chez sa mère, une petite maison dont la peinture aux murs se décollait, rue du Château-d’Eau.
…/…
Cela dura treize jours. Le temps d’une évasion.
Trois femmes vivaient dans un village.
La troisième était la plus douée, la deuxième était la plus rusée, la première était la plus déterminée.
A votre avis, laquelle parvint à s’échapper ?
La troisième, la plus jeune, s’appelait Fanette Morelle ; la deuxième s’appelait Stéphanie Dupain ; la plus vieille, c’était moi. »

Ca commence comme une chansonnette. Ca devient rapidement un polar très prenant, avec des personnages très crédibles, une intrigue très masquée qu’on ne voit vraiment se décanter qu’à la toute fin.
Trois femmes, impliquées chacune à leur manière dans la vie et l’histoire de Giverny. De Giverny et donc de Monet. Forcément. Deux vont être assassinées, mais pas qu’elles, et l’enquête est habilement mêlée à la vie telle qu’elle se déroule à Giverny. Pas d’esbroufe, juste un grand amour pour Giverny et Claude Monet de la part de Michel Bussi !

De Klint à Steinlen

9 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 14 juillet 2014

Lire ce livre mérite toute une préparation.
Il faut savoir que Claude Monet a passé les trente dernières années de sa vie à peindre des nénuphars. Par poésie nous les appellerons ici des nymphéas.
Monet était un peintre qui se vendait bien, il était célèbre et riche. Il a fait de Giverny (l'endroit exact où se déroulera ce roman) son terrain de jeu. Il y faisait sa loi : faire abattre des arbres pour préserver une certaine luminosité, faire dériver le ruisseau pour abreuver des plantes d'eau... tout s'achète.
Après avoir vu les 350 peintures du Maître il faudra s'atteler à la lecture d'Aurélien d'Aragon afin de pouvoir comprendre pleinement cette strophe :
" Le crime de rêver je consens qu'on l'instaure
" Si je rêve c'est bien de ce qu'on m'interdit
" Je plaiderai coupable Il me plaît d'avoir tort
" Aux yeux de la raison le rêve est un bandit.

Ensuite un passage encyclopédique pour se souvenir d'Aristide Briand (prix Nobel de la paix) et d'Aristide Bruant (celui qui écrivit : En ce temps-là, dans chaque famille On blanchissait de mère en fille ; Maintenant on blanchit encore, A la Goutte-d’Or.).
Puis venez reluquer l'Arlequin de Sésame et surtout le dos de la belle Stéphanie Dupain que Lautrec immortalisa dans sa Femme Rousse.
Il vous reste à regarder le film de Chabrol, Emma Bovary pour y voir la fontaine de la place de Lyons-La-Forêt qui y fut construite pour les besoins du film.

Voilà, vous voilà presque prêt à rejoindre cette petite fille, Fanette, cette jolie institutrice Stéphanie et cette vieille femme qu'on ne voit même plus.
C'est elle qui dira : "Je me rends à l'étage du musée de Vernon, je m'arrête devant Le Baiser. Je ne vous parle pas de cette étreinte en paillettes de Klimt, bien entendu, cette espèce d'affiche pour parfum capiteux. Non. Je vous parle du Baiser de Steinlen"
Il faut tout entendre !

Le secret d'un bon livre c'est ce fil conducteur qui rythme l'attention du lecteur. Ici c'est Monet à toutes les sauces. Excellente idée de la part de l'auteur car le sujet est intéressant et habilement présenté.
Personnellement je n'aime pas trop les romans policiers (même Vargas n'a pas trouvé grâce à mes yeux) mais ici j'ai vraiment été séduit par ce très très bon roman.
Conclusion : ruez vous chez votre bouquiniste !
Presque parfait

Bluffant !!!!

9 étoiles

Critique de Elfebretonne (, Inscrite le 11 juillet 2010, 49 ans) - 29 juin 2014

Ce roman est le premier que je lis de cet auteur, mais sûrement pas le dernier.

Dès le premier paragraphe, j'ai été accrochée. L'entrée en manière est déjà originale: le récit nous est racontée par une vieille qui se qualifie, elle-même, de méchante et de meurtrière. Elle nous dit que dans cette histoire il y aura 3 femmes (dont elle) et qu'elle a tué les deux autres.
Petit à petit, on découvre l'ambiance du village de Giverny où plane toujours l'ombre de Monet. Cette petite vieille surveille tout le village pour nous: les recherches des policiers, les amours de l'institutrice et les jeux des enfants.
Petit à petit, les secrets cachés refont surface jusqu'à l'apothéose final grandiose et surprenante.

Impressions noir étincelant

9 étoiles

Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 25 mai 2014

Moi qui n’étais pas trop attiré par le roman policier et du coup n’y connaissais pas grand chose, je viens de découvrir coup sur coup deux auteurs français qui me donnent vraiment envie de poursuivre mon exploration du genre. Après Pierre Lemaître et son âpre et trépidant « Alex », Michel Bussi m’a donné à lire un roman aussi somptueux que son titre le laisse suggérer. Très subtilement construit, ce récit, qui a pour cadre Giverny, le fameux village où Monet avait posé son chevalet et ses pinceaux pour y peindre ses nymphéas, réussit à distiller une atmosphère envoûtante, sans avoir besoin de parsemer des cadavres toutes les dix pages. Tout comme l’inspecteur Lorenç Serenac et son adjoint Sylvio Bénavides, le lecteur se trouve désemparé face à un puzzle ardu dont il semble quasi impossible d’assembler les pièces manquantes avant le dénouement… à moins d’avoir une imagination très développée. De plus, la fin est superbe et assez émouvante.

Et comme Giverny n’est qu’à quelques kilomètres de Lyons-la-Forêt, l’auteur s’est autorisé quelques clins d’œil à « Madame Bovary » – Lyons ayant servi à deux reprises de lieu de tournage au film tiré du classique de Flaubert. Mais je ne peux en dire plus au risque de donner des indices…

Cette histoire tout aussi fascinante que diabolique nous invite à réfléchir de belle manière au temps qui passe et transforme les âmes, parfois radicalement, au hasard qui tord cruellement les destinées les plus prometteuses, mais surtout à la nécessité de choisir les bons chemins, avant de se retrouver piégé dans un cul-de-sac d’amertume, sans possibilité de faire demi-tour. Si noirs soient-ils, ces nymphéas sont extrêmement brillants !

impressionnant !

10 étoiles

Critique de Ellane92 (Boulogne-Billancourt, Inscrite le 26 avril 2012, 49 ans) - 25 avril 2014

La première chose que j'ai envie de dire à propos de ces Nymphéas noir, c'est : lisez-le !
Nymphéas noirs, dans sa construction, est une sorte d'ovni venu d'on ne sait où et qui bousculera, à moment donné, tout ce que vous avez toujours su sur les romans policiers et sur le déroulement d'une histoire ; cette "expérience", en elle-même, vaut bien une lecture.
Mais Nymphéas noirs, c'est également l'occasion d'en apprendre plus sur Monet et l'impressionnisme (il faut dire que je n'y connaissais rien…), sur le petit village de Giverny, son étang et son moulin, et sur le monde de l'art en général. C'est aussi un roman policier avec une belle intrigue, avec des personnages au caractère bien trempés et hauts en couleur, et pour une fois, ce n'est pas l'enquêteur qui détient les clés de l'intrigue, mais une vieille femme "transparente", tant elle fait partie du paysage, qui balade tout le monde. C'est aussi une belle histoire d'amour. Enfin, l'écriture de M. Bussy est fluide et agréable, et s'accorde à merveille à cette histoire d'huis-clos dans un petit village français.
Alors bien sûr, pendant la lecture, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs, notamment autour de l'histoire d'amour de Laurenç et Stéphanie, et j'ai trouvé assez frustrant qu'un personnage connaissant le pourquoi du comment me mène en bateau mais… la lecture en vaut largement la chandelle !!


"Une vie, tu sais, Fanette, c'est juste deux ou trois occasions à ne pas laisser passer. Ca se joue à ça, ma jolie, une vie ! Rien de plus."

Je dis oui !!!

8 étoiles

Critique de Ronanvousaime (, Inscrit le 13 mai 2007, 49 ans) - 20 avril 2014

J'aime les polars, j'aime Giverny, je ne crache pas sur un bon Monet, alors je me suis régalé à la lecture de ce roman ! C'est original, c'est étonnant, ça cause de peinture et de plein d'autres choses sans faire son crâneur, c'est chouette !

Je le conseille des 2 mains.

Manipulation !

10 étoiles

Critique de Miel75 (, Inscrite le 25 mars 2014, 49 ans) - 25 mars 2014

J'ai beaucoup ... beaucoup ... aimé ce livre, c'est bien écrit, les références à la peinture apportent un plus, ce livre m'a donné envie de découvrir Giverny. Les personnages sont travaillés et la fin m'a surprise. Et moi j'adore quand on arrive à me surprendre ;)
A lire !!

Fantôme et ange gardien

8 étoiles

Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 11 janvier 2014

Bien sûr il s’agit de l’histoire d’un meurtre, et même de plusieurs puisqu’il s’agit d’un policier, mais le livre nous trompe plusieurs fois sur les victimes collatérales et celles en dangers de l’être. Le temps fluctuant est l’arme du romancier qui, par l’intermédiaire de la narratrice, vieille femme devenue transparente dans le village car on ne la remarque plus du fait de son âge, et jusqu’aux dernières pages fait parler les protagonistes sur une sorte de pied d’égalité. C’est peu dire que le suspense est soigneusement entretenu dans l’univers de Giverny avec l’aura de Claude Monet et de son obsession pour les nénuphars. Parfois, on pense même que le surnaturel est présent mais tout recevra une explication bien rationnelle à la fin.

Le roman est prétexte à nous raconter la vie de Monet et ses peintures. Il peut aussi nous faire réfléchir sur nos rêves d’adolescents et aux mille et une manières d’y renoncer par facilité, conformisme, manque de pugnacité, ...

Une vieille femme de 80 ans trouve en 2010 un médecin amateur d’art mort en sur les bords d’un ru mais passe son chemin, certaine qu’un sportif matinal va le découvrir. Un nouvel inspecteur beau-parleur issu du sud de la France fait équipe avec un collègue réfléchi dont la femme attend un enfant. Les soupçons se tournent vers un mari jaloux car des photos anonymes arrivées au commissariat montrent le défunt en compagnie de femmes, dont l’institutrice du village, fort jolie qui va troubler le cœur du policier. La vieille femme qui ôte le goutte à goutte de son mari mourant pour accélérer son agonie, va voir la veuve du médecin et suite à sa visite, cette dernière appelle un commissaire à la retraite et l’oriente sur la mort d’un enfant survenu en 1937 selon le même mode opératoire. C’est peut-être l’œuvre d’un même assassin !
IF-0114-4140

Les fleurs du deuil

10 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 15 décembre 2013

L’histoire d’un crime peut-elle être charmante? Avec ce roman on peut répondre par l’affirmative. Dès le début j’ai été séduit par cette écriture accessible qui décrit une intrigue d’apparence simple dans le beau village de Giverny. L’héritage de Monet via ses œuvres est utilisé un peu comme une toile de fond. Mais, l’auteur n’a pas écrit un roman ‘prétexte’ à nous raconter un personnage illustre, bien que ceux qui ne le connaissent pas vraiment comme moi, en apprennent sur sa vie.

À la fin, on nous explique l’envergure du drame, morceau par morceau. Car il s’agit d’une supercherie, mais une belle. Si les manipulations de l’auteur sont choquantes pour le lecteur, le génie de la construction permet de le pardonner rapidement.

Un polar très original, mais avant tout une histoire comme la vie; belle, inattendue et parfois si cruelle.

Un choc physique : ma-gis-tral

10 étoiles

Critique de Warrel62 (, Inscrit le 30 mars 2013, 54 ans) - 26 septembre 2013

Bravo M.BUSSI, et respect.

Nymphéas noirs fait partie de ces très rares romans jouissifs du fait que le dénouement procure un choc physique. Allez en vrac : Dix petit nègres, Le meurtre de Roger Acroyd, Les diaboliques, Sixième sens...

Evidemment ce n’est pas le rythme d’un Da Vinci Code ou de ces œuvres qui procurent une certaine dépendance en cours de lecture, souvent pour retomber à plat à la fin de l'histoire.

Au départ on pense que l’auteur en a trop dit, au trois-quarts de l’œuvre on pense avoir trouvé la solution. Puis vient un bref moment d’incompréhension, jusqu’au coup de grâce, où l’on comprend et l’on se dit (désolé du gros mot sur ce site noble mais c’est authentique) « Putain, c’est pas possible ! ».

Bref, on s’est fait avoir comme un bleu, alors qu’en relisant on se rend compte que tout est cohérent. Un vrai travail d’orfèvre. Du très grand art donc, qui devrait faire monter très haut ce livre dans le classement, si par bonheur certaines personnes aux facultés de compréhension déclinantes évitent de le plomber.

Si Michel Bussi continue comme ça (et c’est pas mal parti avec « un avion sans elle »), il explosera toute la concurrence, seuls des auteurs comme Bernard Minier pourront suivre, ou un Jean-Christophe Grangé au top de sa forme.

Si vous aimez Manet et Giverny...

6 étoiles

Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 21 février 2013

Il n'est pas nécessaire d'apprécier Giverny et Manet pour goûter cette intrigue policière ; mais si ce n'est pas le cas, vous serez vite lassé par les incessantes allusions de l'auteur au célèbre peintre impressionniste et à sa retraite champêtre. Je soupçonne Monsieur Bussi de vouloir faire étalage de son érudition et le lecteur a le droit de ne pas se montrer réceptif...

S'agissant de l'enquête menée par deux inspecteurs "rigolos" parfois irresponsables, elle débute plutôt bien mais s'enlisera à la fin du volume dans des considérations bizarres tenant plus à la parapsychologie qu'à la technique policière. Je n'ai pas suivi !

Vincent, Camille, Paul et les autres.....

9 étoiles

Critique de Pytheas (Pontoise - Marseille, Inscrit le 5 avril 2012, 59 ans) - 10 septembre 2012

Collection "Terre de France" ....ça ne m'inspirait pas, à priori, encore une claque à toutes mes idées reçues.

Peut on résumer un tel roman, sans en trahir le dénouement? Peut on simplement livrer ses impressions sans en déflorer l'intrigue?
Ce roman restera une très, très belle lecture de cette année et certainement le meilleur Polar depuis un bon bout de temps.
L'atmosphère de Giverny y est particulièrement bien rendue, les protagonistes sont plein de profondeurs et de contradictions.
le site de Giverny est sans aucun doute un des seuls sites qui pouvait accueillir cette intrigue.

Je remercie Flo29 et toutes les critiques suivantes, pour m'avoir donné l'envie de lire ce livre.
et je pense que je vais me lancer dans le dernier Pierre Bonte

Epoustouflant !! J'en redemande ...

10 étoiles

Critique de Mandarine (, Inscrite le 2 juillet 2010, 52 ans) - 23 août 2012

Je ne reviens pas sur l'histoire mais je vais rester sur mes impressions uniquement. Ce roman fait partie d'une collection "terre de France" : j'avoue que cela m'a un peu refroidie non pas que je n'aime pas les romans de terroir mais ce n'est pas ce que je recherchais sur le moment. Mais voilà, je me suis laissé prendre au jeu et effectivement Giverny était le meilleur endroit pour ce livre. J'ai eu la chance d'aller visiter ces jardins de Monet alors mon imagination a bien marché !
Tout d'abord c'est un réel plaisir de lecture : L'histoire est originale dans un cadre fantastique (je dois dire que nous en apprenons aussi beaucoup sur Monet, le village de Giverny...), une construction incroyable (et je pèse mes mots) pour ce livre atypique, je me suis laissée avoir du début jusqu'à la fin pour mon plus grand plaisir.
Les personnages sont vraiment bien faits, chacun avec ses spécificités, son physique, ses faiblesses, ses rêves !
Lisez le premier chapitre, il prend un peu au dépourvu : vous comprendrez que vous ne pourrez reposez ce livre avant de savoir ce qu'il s'est passé à Giverny ...

Une souris noire

8 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 29 juillet 2012

Il était une fois trois femmes: la première, la narratrice est une vieille femme aigrie qui observe tout ce qui se passe dans le célèbre village de Giverny.
La seconde, la plus rusée est la jeune et séduisante institutrice de la classe unique du village.
La dernière est une fillette de 11 ans exceptionnellement douée pour la peinture.
Mais la tranquillité de ce petit village est fortement compromise par la découverte du cadavre de Jérôme Nerval dans le ru de l'Epte.
Le jeune et bel inspecteur Laurenç Sérénac et son collègue Sylvio Bénavides sont chargés de l'enquête.
Trois pistes s'offrent aux enquêteurs: le marché de l'art, la vie privée de la victime qui avait de nombreuses maitresses dont les photos ont été envoyées par un corbeau et l'éventuelle existence d'un enfant illégitime.
Mais l'inspecteur est très vite sous le charme de l'institutrice, dont le mari, chasseur et très jaloux est le principal suspect.

Un roman policier assez classique dans sa construction, manquant parfois un peu de dynamisme mais d'une lecture agréable.

Mais quand arrivent les derniers chapitres, on est complètement bluffé!!
A tel point, qu'on a envie de recommencer la lecture du livre sous le nouvel éclairage des révélations absolument « indevinables » de la narratrice.
Un livre intéressant mais surtout une fin complètement inattendue qui rend admirable le travail de l'auteur. Les indices ne sont décelables... qu'à postériori!
À noter, une reconstitution fidèle du célèbre village de Claude Monet qui donne envie de (re-)visiter ce joli coin de Normandie.

NYMPHEAS NOIRS

10 étoiles

Critique de Pauline_764 (, Inscrite le 19 avril 2012, 69 ans) - 19 avril 2012

EPOUSTOUFLANT !
Un auteur d'un talent remarquable, qui m'a menée par le bout du nez tout au long de l'intrigue.
Tout cela dans le magnifique petit village de Giverny où j'ai bien envie de retourner, depuis ce livre.
Je recommande vivement.

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