La muraille invisible
de Henning Mankell

critiqué par Darius, le 19 août 2002
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
Un polar moderne
Cette brique de près de 500 pages sera le compagnon idéal de vos vacances. Henning Mankell est titulaire du grand prix de la littérature policière en son pays, la Suède, et il le mérite amplement. Non content de nous livrer un polar qui tient la route, il se mêle de considérations sociologiques qui tiennent tout aussi bien la route. Pourquoi tant de monde souhaite t’il quitter le paradis suédois ?
L'auteur, lui-même n’a pas échappé à l’attrait de l'exotisme, puisqu’il vit au Mozambique. Pourquoi des adolescentes se mettent-elles à assassiner froidement un chauffeur de taxi ? N’y aurait-il pas comme une dichotomie entre ce qu'elles veulent vivre et l’image qu'en donne les magazines pour ados ? Pourquoi y a t'il une telle pénurie de bons policiers ? Avec leur salaire de misère et leur pension tout aussi minable, bien peu se risquent à embrasser cette profession à haut risque… Mais Wallander, notre héros, policier de son état, tient bon jusqu’au bout, même s’il rêve de sa pension et d'une femme avec qui il aimerait terminer ses vieux jours.
Mais comment la trouver lorsqu’on travaille quasi 24 heures sur 24 pour boucler une enquête qui s'annonce difficile ?
Et c'est bien là son talon d'Achille, ce point faible que ses ennemis sauront utiliser à bon escient pour faire capoter l’enquête. Bref, la série de morts suspectes que l'auteur plantera sous nos yeux, seront-elles élucidées par notre fin limier ? Après tout, faut-il impérativement qu’elles aient un lien les unes avec les autres ?
Sachez que ce polar vous entraînera dans les méandres de l'informatique, cette technologie qui pourrait bien détruire notre monde occidental fragilisé à l'instant où quelques hackers malicieux décideront de brouiller les cartes…

Déception certaine 4 étoiles

Voici ma deuxième expérience Henning Mankell, après celle du "Retour du professeur de danse", ouvrage que j'avais plutôt apprécié.
Autant le dire tout de suite, je ne partage que peu la plupart des commentaires sur cette "Muraille invisible", et m'en étonne même !

Je trouve l'écriture totalement banale, sans style, avec des aspects assez énervants: les redites permanentes qui n'ont absolument aucun intérêt ( le leitmotiv du café, la conduite trop rapide, etc... ), si ce n'est celui d'épaissir le bouquin.

L'intrigue n'est pas mauvaise, mais tout cela se traîne et gagnerait à être resserré et plus travaillé littérairement.

Dommage.

Poppeye - - 68 ans - 19 janvier 2015


Un livre assez sympa ! 5 étoiles

Malgré une écriture télégraphique insistant beaucoup sur les bulletins météo et les états de santé de Wallender (l'enquêteur), l'intrigue est haletante du début à la fin du livre.
Le dénouement est assez bâclé surtout quant à dévoiler les motivations de certains criminels à commettre certaines erreurs (comme le relais à la morgue).
L'idée de fond est bonne tout de même. Dommage !!

Daoud - LYON - 49 ans - 16 novembre 2013


intéressant 8 étoiles

Un peu de technologie dans ce commissariat un peu poussiéreux, il faut bien le dire. Ca donne un sentiment de vieillissement mais c'est sans doute ce que voulait faire ressortir Mankell : ce décalage de Wallander qui quasiment à chaque enquête remet en question l'avenir de son travail. L'écriture de ce livre m'a semblé plus dynamique, cela m'a tenue un peu plus en haleine que d'autres du même auteur.

Patsy80 - - 49 ans - 21 août 2009


Nouvelles technologies. 6 étoiles

Le commissaire Wallander est toujours là, à Ystad, sud de la Suède. Et le crime aussi, hélas, mais la raison d’exister des policiers et une bonne raison pour écrire des romans policiers !
Il vieillit, notre bon vieux Wallander, et se pose de plus en plus de questions : sur l’âge, sa solitude, le sentiment d’inanité de son boulot - toujours en retard d’un crime, d’un délit –, son envie de dételer, comme un cheval fourbu …
Et justement, des délits nouveaux, il peut en apparaître via les nouvelles technologies, de communication et d’actions à distance. Et quand des êtres perturbés décident de semer la panique dans le monde, et notamment panique financière comme ça peut l’être d’actualité maintenant, Wallander se sent bien démuni, lui qui aurait les plus grandes difficultés à simplement monter un tableau « Excel » ! Démuni mais pas sans ressources puisqu’assisté d’adjoints plus jeunes, plus en phase avec ces nouvelles technologies et puisqu’il n’hésite pas à faire appel aux ressources les plus inédites, tel un hacker par exemple ! Une version moderne de « combattre le mal par le mal » !
Cet épisode est donc plutôt crépusculaire, Wallander ne perdant rien de ses intuitions ni de sa connaissance de l’âme humaine, mais se trouvant confronté à des techniques qui le dépassent et rendent sa quête problématique. Assaisonnez de petites trahisons internes, d’une déception amoureuse dans sa recherche de l’âme soeur pour combattre la solitude …
Henning Mankell m’a semblé moins à l’aise dans ce contexte, ayant comme du mal à maîtriser-conduire l’intrigue, à l’instar de son héros. Quelques longueurs et peut-être plus d’invraisemblances que de coutume ?
Mais de vraies questions sur l’évolution de nos sociétés modernes, et suèdoise en particulier. Notamment dans le cadre des progrès technologiques et de l’évolution des moeurs. Une manière de nous interpeller sans en avoir l’air. Mankell ; un sociologue déguisé ?

Tistou - - 68 ans - 9 janvier 2009


Déçue mais c'est un bon polar 6 étoiles

C'est mon premier livre de Mankell, je trouve que celui-ci écrit bien et qu’il a de la suite dans les idées.
Le personnage de Wallander est attendrissant, on voit qu’il rame un peu pour obtenir des résultats et avancer dans son enquête. Il est seul dans sa vie privée.
C’est une enquête qui ne m’a pas grandement passionnée à cause de son contexte informatique, politique, économique. Cet ouvrage reste très soft dans son fond. Le politiquement correct de l’enquête amène une certaine de lassitude, je préfère les polars noirs voire sanglants. Mais ce livre essaye d’être proche de la réalité avec ses avancés et ses retards d’indices (des inspecteurs qui sont impuissants devant un assassin énigmatique).
L’intrigue est donc bien menée jusqu’à la fin où l’on ne comprend pas:
- comment les personnages se connaissent
- comment les éléments s’imbriquent les uns avec les autres (on les découvre que dans les dernières pages). L'énigme nous tient bien en haleine.

Wakayoda - - 44 ans - 14 février 2008


Kurt le looser 6 étoiles

Kurt Wallander est enquêteur à la brigade d’Ystad. Il a plutôt le profil du looser, des rapports parfois difficiles avec ses collègues, sa femme s’est fait la malle il y pas mal de temps et puis il faut bien l’avouer il est plus tout jeune. Souvent rempli de doute il fait tout de même confiance à son intuition pour progresser dans cette enquête "la plus difficile de sa carrière". C’est l’atmosphère créée autour de ce personnage plus que la progression dans l’enquête qui m’a retenu jusqu'au bout des 518 pages de cette intrigue qui traîne parfois un peu en longueur. En conclusion, par rapport aux excellentes critiques qui mont orientées sur cette lecture, c’est quand même une déception.

Ena - Le Gosier - 62 ans - 29 mars 2006


Une société qui va bien mal 10 étoiles

A mes yeux, une des meilleures enquêtes de Mankell/Wallander. Avec des préoccupations réelles et réalistes sur l'état de notre société, la vulnérabilité de systèmes dont nous sommes devenus complètement dépendants et un regard touchant et amer à la fois sur une carrière qui atteint ses limites. Avec une porte ouverte dans les dernières lignes de l'ouvrage vers une suite de la saga Wallander... le clan Wallander.

Il existe un excellent dossier de Pierre Grimaud sur la société suédoise et ses défaillances (valables pour bien d'autres nations!) vue par Henning Mankell via son héros Kurt Wallander. Une lecture enrichissante à plus d'un titre!
http://www.pierre-grimaud.com/Mankell/Mankell.pdf

Sahkti - Genève - 50 ans - 2 mars 2006


le meilleur de Mankell 10 étoiles

Ce polar est pour moi le best de Mankell. Tout y est : suspense, angoisse, émotion... On voudrait ne jamais le lâcher, tout comme Kurt Wallander d'ailleurs, policier sensible et attachant aux prises ici avec le cyberterrorisme, notre futur proche ?

Zabzab - - 63 ans - 28 février 2005


très bon polar 10 étoiles

j'adore Mankell, l'intrigue est bien ficelée, haletante, dur le lacher ce livre avant la fin

Lolia - - 51 ans - 18 mars 2004


Un policier qui vous tient. 6 étoiles

Comme par hasard, j'ai lu ce livre en juillet. Sans le savoir, j'ai donc bien suivi le conseil de Darius.Je me souviens d'avoir été tenu en haleine.Ce livre vous obsède au point de ne plus le lacher! Dommage pour,.... Oh, non, ne tuons pas le plaisir de lire ce livre.

Popol - Uccle - 67 ans - 8 novembre 2002