Café liégeois
de René Hénoumont

critiqué par Catinus, le 19 décembre 2011
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Oufti !
Ici, René Henoumont nous raconte les années ’30, du temps où il était adolescent à Liège et dans l’Ardenne belge. Les vignobles de Herstal dans la banlieue liégeoise, les charbonnages, la F.N. (une fabrique d’armes pas un front …). Puis les immigrés de l’époque, les Italiens, les Turcs ; ses parents bien sûr, les oncles et tantes, cousin et cousines, les copains. Et les petites amours : Laure, Lucienne, Lorrette, Zonzon, …. La belle campagne à deux pas de Liège : celle de Hamoir, de Filot. Les premières pêches dans l’Ourthe, les premières pipes avec le tabac Roisin. Puis Hitler, les Allemands et Rex, un politicien belge, peu recommandable.
Ce livre est un vrai cours d’histoire appliquée, très pédagogique. A épingler : le chapitre 23 qui est une page de bravoure sur Liège.
Bien agréable et souvent drôle !


Extraits :

- Si j’ai bonne mémoire, c’est cependant à Paris que j’ai dégusté mon premier café liégeois. On me raconta qu’il s’agissait en réalité du café viennois débaptisé en 1918 pour les raisons que l’on sait. Paris du même coup rendit hommage à Liège dont la belle défense en 1914 valut à la Cité Ardente la légion d’honneur.

- « Ca va, disait-il à ma mère, ça va changer, les gros vont casquer ! »
Qui étaient les gros pour M. Bourguet ? En premier lieu les grands magasins en pleine expansion dans le centre ville, les ploutocrates, les « banksters « , comme disait Degrelle dans son journal.

- Liège est une charade : mon premier est un fleuve, mon second fut un Etat, mon troisième reste un combat. Cela donne : Meuse, Principauté, Liberté.