Andernos Trap
de François Darnaudet

critiqué par Kalie, le 21 décembre 2011
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
Frissons garantis
« Andernos Trap » est le second et dernier roman Gore de François Darnaudet.

L’auteur dédie ce livre (entre autres) à Andernos-les-Bains, petite ville du sud-ouest de la France, véritable personnage principal du roman, défigurée par des gens bien plus redoutables que les morts-vivants : les promoteurs.

Un ancien légionnaire attend dans un hôtel la venue d’un être abominable. Un zombie pourrissant, le cœur arraché, apparait dans l’encadrement de la porte. L’homme le tue difficilement avec son pistolet. Ici les balles dans le corps sont sans effet. Seul un projectile tiré dans la bouche expulsant le cerveau du crâne terrasse le zombie. Bientôt, l’homme entend d’autres raclements de pieds. Ces choses phosphorescentes infestent la ville d’Andernos. L’ancien soldat fuit vers une porte blindée en acier, tourne le volant du sas et pénètre dans son bunker. Il est provisoirement à l’abri…

Sur une route qui borde le bassin d’Arcachon un automobiliste renverse une fillette à vélo. Malgré la violence du choc, la petite se relève et sourit. La partie gauche de son visage est un magma sanglant d’où elle retire l’œil pour le jeter au loin. Le conducteur remarque alors un trou au niveau du cœur. Une estafette de gendarmerie s’arrête sur le lieu de l’accident. Les militaires s’approchent de l’automobiliste d’une démarche anormale…

Au début de leur transformation les habitants d’Andernos refont mécaniquement les gestes de leur vie antérieure. Avec leur corps encore frais, seul le trou au niveau du cœur détone. Petit à petit la chair se décompose et les réflexes conditionnés disparaissent. Ce ne sont plus que des cadavres ambulants moins dangereux pour les vivants mais plus répugnants. Le phénomène de phosphorescence s’accentue durant la transformation.

Qu’est-il arrivé aux habitants d’Andernos ? Quel secret cache le pharmacien de la ville ?

Les scènes effrayantes se succèdent sans temps morts. L’auteur manie avec efficacité horreur et humour. La révélation finale, classique dans ce genre d’histoire, fait toujours son petit effet.

C’est un très bon Gore, moins original que « Collioure Trap » mais plus efficace. Il plaira à tous les amateurs.