Ceux qui rêvent
de Pierre Bordage

critiqué par Peguy, le 5 janvier 2012
(Bruxelles - 27 ans)


La note:  étoiles
Du rêve, du rêve et encore du rêve.
J'ai reçu ce livre pour mes 12 ans et je peux vous dire que c'est un des livres qui laissent une empreinte au plus profond de votre coeur.

Pierre Bordage nous livre là une splendide uchronie. Uchronie de "chronos" le temps et le "u" qui signifie non, ce qui n'existe pas.
Avec des si, on peut mettre Paris en bouteille, et avec des si, Pierre Bordage réinvente l'Histoire. L'uchronie, subtil mélange de passé et d'histoire future avec une bonne dose d'imaginaire. On découvre une face cachée de l'Histoire, une Histoire autre que celle des manuels, différente de ce que nous connaissons.

Dans ce roman, Pierre Bordage dénonce surtout le monde moderne, la politique,...
On se retrouve dans un monde "formaté", barricadé de frontières, qui est, en fait, une caricature du nôtre. Un livre qui nous ouvre les yeux.

Un passage qui m'a marquée, c'est la rencontre du "héros" avec un "Indien" et leur fuite à travers les montagnes et les marécages.

Au fil des pages, on est transporté dans un ailleurs, on s'imprègne bien de l'histoire, et en filigrane, on voit apparaitre "notre monde" au travers du roman.
Voila, Pierre Bordage nous envoie autre part, autre temps, nous sommes perdus, sans repères, entre hier et demain.

On voit l'histoire avancer, l'intrigue se dénouer doucement et avec, la peur, un inéluctable danger.

La plume toujours aussi sensible, magique et poétique, ce roman est un vrai voyage dans tous les sens du terme. Des personnages attachants, humains.

Je le conseille vraiment cette escapade littéraire et envoûtante, une véritable évasion.

Vous ne pourrez plus le lâcher.

Ah oui, pour ajouter une couche de mystère, lisez juste "Ceux qui rêvent" (qui est, en fait, la suite de "Ceux qui sauront"). Mais, pour faciliter la lecture, c'est toujours mieux de commencer par le premier. Sinon, le début peut sembler un peu difficile au décollage vu que l'on ne possède pas toutes les clés de la compréhension. Néanmoins, je préfère faire l'inverse, travail d'imagination.

Encore!