L'étoile de Kostia
de Irène Cohen-Janca

critiqué par Isaluna, le 25 août 2002
(Bruxelles - 68 ans)


La note:  étoiles
Bourgeons de l'avenir...
"Je suis un arrière-petit-fils de Lénine.
Mon nom est Kostia.
J'ai 16 ans. Je vis à Moscou.
J'habite rue Pouchkine et personne n'a forgé pour moi les clefs du bonheur."
Ainsi commence le journal de Kostia, amer et révolté, comme ses amis Sacha, Andreï, Bouratine, Sveva et les autres. Révolte contre sa famille d'abord, un père falot, absent, constamment humilié par une mère traînant ses journées devant une télé hypnotique. Révolte aussi contre les mensonges que le régime assène sans nuances, répétant à une jeunesse désenchantée qqu'ils sont les enfants de la Révolution,la promesse du futur, les bourgeons de l'avenir... L'avenir, Kostia et ses amis le voudraient plutôt débarassé de Lénine et de son bonheur obligatoire pour tous,
et déversant à flots le coca du diable capitaliste... Le ton de l'auteur est caustique, la critique évidente, mais sous le pathétique ou le dérisoire, la volonté de vivre est toujours plus forte que tout.