L'innocence de l'âge
de Neil Bissoondath

critiqué par Montréalaise, le 31 décembre 2011
( - 31 ans)


La note:  étoiles
L'univers shakespearien des torontois
"Noir sans être déprimant, ce constat social oú le choc des générations et des cultures fournit la trame quotidienne d'un roman à la fois violent et tendre. Parce qu'habité par des humains ordinaires, même s'ils sont immigrants ou métis en pleine ville de Toronto, ce récit est prégnant de conscience et hante la mémoire après lecture".

Nous voici dans l'hiver torontois des années 90, c'est-à-dire, une ville alors habitée par la déprime économique, le choc des cultures ainsi que celui des générations qui y vivent. Nous sommes plongés, à l'aide de l'écriture envoûtante de Bissoondath, dans la psychologie de chaque personnage (Pasco, son fils Dany, etc.). Mais mon passage préféré reste, sans l'ombre d'un doute, la description magnifique de la ville de Toronto, avec ses édifices, ses rues, ses habitants.

Dans "L'Innocence de l'âge", nous pouvons nous poser cette question : le personnage principal ne serait-il pas tout simplement cette mégalopole canadienne? Car Bissoondath trace là, avec succès, tous ceux qui font de cette ville, la ville de Toronto que l'on connaît.