Tartarin sur les Alpes
de Alphonse Daudet

critiqué par CC.RIDER, le 6 janvier 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Un classique malicieux et humoristique
A Tarascon, on s'estime sportif et même alpiniste quand on a escaladé les petites collines des alentours de la ville. On a même créé le Club des Alpines dont le Président est l'honorable Tartarin, ancien chasseur de fauves en Afrique. L'envieux Costecalde, armurier de son état, qui en est le vice-Président, n'a de cesse de vouloir prendre sa place. Pour faire taire une bonne fois pour toutes la cabale que le félon a organisé, Tartarin décide de frapper un grand coup : il va s'attaquer à un véritable sommet, la Jungfrau dans les Alpes Suisses. Mais après une ascension déjà périlleuse, il apprend que son rival s'apprête à faire monter les enchères. Il envisage d'escalader rien moins que le Mont Blanc. Il n'en faut pas plus pour que le héros de Tarascon ne décide de le précéder sur le sommet de l'Europe.
Un classique, un roman d'aventures picaresques, raconté sur un mode aussi malicieux qu'humoristique. On sent que Daudet aimait sa région et son personnage. Mais comme qui aime bien châtie bien, il ne laissait nullement dans l'ombre ses défauts : son outrecuidance, sa naïveté, sa fatuité et même sa sottise pour le plus grand plaisir du lecteur. Les personnages secondaires n'échappent pas à son scalpel qu'ils soient Russes comme les amis anarchistes de la belle Sonia, Anglais, froids, snobs et prétentieux, Allemands taciturnes ou Suisses toujours prêts à rentabiliser un site. Le lecteur s'amuse beaucoup à cette agréable lecture. Il en apprend également pas mal sur les débuts de l'alpinisme et du tourisme de masse en cette fin de XIXème siècle. Un livre à lire ou à relire dans la joie et l'allégresse.
Le moins réussi des trois 7 étoiles

Pour moi, c'est le moins bon des trois "Tartarin", mais il n'en demeure pas moins un très bon petit roman comique, on retrouve la verve de Daudet avec plaisir. Mais par rapport au premier roman, qui reste le meilleur des trois, ou au troisième et ultime ("Port-Tarascon") qui, le moins lu de l'ensemble, le moins connu, est vraiment sympathique, je me suis parfois un petit peu ennuyé avec "Tartarin Sur Les Alpes".

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 15 mars 2015