Chiens de prairie
de Philippe Foerster (Scénario), Philippe Berthet (Dessin)

critiqué par Jean Loup, le 5 septembre 2002
(Vaulx en Velin - 51 ans)


La note:  étoiles
Un très bon western
J. B. Bone est un de ces as de la gâchette qui fleurissent dans l'ouest sauvage. Solitaire, violent, bougon, méfiant, plutôt du genre à s'esquiver discrétement quand un shériff pointe son nez, prêt à jouer du flingue pour braquer une banque si l'occasion se présente. Ben Donnigan était l'associé de Bone, jusqu'à ce qu'il se fasse descendre quand ils ont attaqué une banque de trop. Un associé, Ben, mais surtout un ami. Un ami véritable comme on n'en rencontre pas beaucoup quand on a une vie comme celle de J. B. Bone. Alors c'est en ami que Bone entreprend un long voyage pour que Ben repose à côté de sa défunte compagne comme il l'avait souhaité avant sa mort. Et tant pis s'il faut, en plus du cercueil, traîner derrière soi un garçon sourd muet et une bande de mercenaires alléchés par la prime offerte pour sa tête et par le butin de la banque...
Delcourt aime bien les six-coups et les Stetson. "Adios Palomita" et "500 fusils" lorgnaient clairement du côté du western spaghetti. "Chiens de prairie" est nettement plus sombre, plutôt dans la lignée d'"Impitoyable" de Clint Eastwood. C'est noir, très noir. Les pires spécimens de l'Ouest sauvage semblent s'être donné rendez-vous dans cette histoire remarquablement orchestrée par un Foerster en pleine forme. Les dialogues sont bons, les personnages sont bien esquissés, le rythme est soutenu et sans faille du début à la fin. Berthet renforce le récit par un trait savamment maîtrisé qui crée une belle ambiance, digne des meilleurs westerns de la grande époque.
Laissez-vous guider dans ces lointaines contrées par Berthet et Foerster : vous ne serez pas déçu du voyage.