Walking Dead, Tome 11 : Les Chasseurs
de Robert Kirkman (Scénario), Charlie Adlard (Dessin)

critiqué par CC.RIDER, le 29 janvier 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
On en redemande
Rick et ses compagnons renforcés par le trio de l'ex-sergent Abraham veulent se replier sur Washington, lieu où tout aurait commencé, pour y trouver une explication à ce chambardement et également du secours. Du côté des enfants, ça va mal. Ben poignarde sans raison Billy, son compagnon de jeu. Et Carl, fils de Rick et dernier survivant de sa famille, exécute la sentence de mort envisagée par les adultes. Un étrange pasteur rejoint le groupe et lui propose de venir se réfugier dans son église. L'ennui c'est qu'une bande de chasseurs rôde autour du groupe et parvient même à capturer Dale qui vient de se faire mordre par un mort-vivant. Ces hommes sont particulièrement dangereux. Ne trouvant plus de nourriture, ils sont devenu anthropophages...
Ce 11ème épisode de la saga des morts-vivants ne dépare pas du reste de la série. En raison de la longue série de drames ou d'évènements tragiques qui se sont succédés, le nombre de personnages principaux s'est maintenant réduit comme peau de chagrin. La galerie de portraits qui tenait sur deux pages, n'en prend plus qu'à peine une. L'action se resserre, ce qui n'est pas un mal. La problématique tourne autour de questions essentielles : celle du mal, du respect de la loi, de l'ordre, de la morale dans un monde hostile et affamé. Un graphisme en noir et blanc de toujours aussi belle facture. Une ambiance dramatique fort bien rendue, des personnages bien campés et une histoire qui tient la route avec juste ce qu'il faut de suspense et de rebondissements. Le lecteur en redemande.
En route vers la folie 7 étoiles

Toujours en route pour Washington, le groupe doit encore subir de nombreuses épreuves. Les vivants sont encore une fois bien plus agressifs que les morts et le danger est partout, même au sein de la communauté. Avec une telle pression, difficile de ne pas sombrer dans la folie et les enfants souffrent particulièrement. Insidieusement, ce monde cauchemardesque agit comme un poison sur tous les êtres humains et les transforme irrémédiablement. Une modification violente et pas toujours très facile à accepter.

Kabuto - Craponne - 64 ans - 20 février 2014


Devenir barbare ou mourir 8 étoiles

J’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver cette saga après quelques mois d’interruption, une fois passées mes craintes quant à un essoufflement du scénario. Me voilà rassuré, cela n’est pas encore à l’ordre du jour, même si l’un des thèmes principaux de l’épisode, dont je ne peux parler sans dévoiler le scénario, figurait déjà dans le précédent tome. Mais la qualité du scénario en question, avec son lot de scènes chocs et de retournements de situations, compense largement cet air de déjà-vu.

Si le dessin n’est pas forcément « joli », il va à l’essentiel et sait à merveille traduire les états d’âme des personnages. Le découpage est toujours aussi efficace, avec une mention spéciale à la terrible scène finale, où tout est admirablement suggéré sans l’ombre d’un membre coupé (ouf, j’ai évité le spoiler de justesse). Mais ce qui est toujours le plus étonnant, c’est le réalisme des situations et des personnages (tellement humains) par rapport au genre, l’aventure dans un cadre SF. Avec ce tome apparaît également la question de la religion avec la rencontre du père Gabriel Stokes, pas vraiment un ange… Quelques échanges philosophiques bien sentis d’où, on l’a bien compris depuis le tome 1, sont exclus les bons sentiments prêchi-prêcha. Bigoterie et croyance béate ne sont pas le genre de la maison Kirkman-Adlard…

Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 24 novembre 2012