1Q84 - Livre 3, Octobre-Décembre de Haruki Murakami
(Ichi-kyū-hachi-yon (いちきゅうはちよん))
Catégorie(s) : Littérature => Asiatique
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La fin de la trilogie
Dans ce troisième et dernier tome apparaît un nouveau personnage : Ushikawa. Ushikawa est un ancien avocat, recruté par les Précurseurs pour enquêter sur la mort de leur leader et retrouver Aomamé. Tengo, quant à lui, cherche à retrouver Aomamé, et va dans la "ville des chats", dans laquelle son père vit ses derniers jours.
Ce troisième tome, dans la continuité des deux précédents, est de plus en plus étrange. Il pose beaucoup de questions sur cet étrange monde qu'est celui de 1Q84? où brillent deux lunes.
Cette fin m'a un peu déçue, car celle-ci est assez attendue et laisse en suspens beaucoup de questions. De toutes les questions ouvertes au cours de la trilogie, quasiment aucune ne trouve de réponse à la fin.
Les éditions
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1q84 Livre 3 Octobre-Decembre
de Murakami, Haruki
Belfond
ISBN : 9782714449856 ; 23,50 € ; 01/03/2012 ; Broché -
1Q84 [Texte imprimé] Haruki Murakami traduit du japonais par Hélène Morita
de Murakami, Haruki Morita, Hélène (Traducteur)
10-18 / 10-18
ISBN : 9782264059260 ; EUR 9,60 ; 07/02/2013 ; 624 p. ; Broché
Les livres liés
- 1Q84 - Livre 1, Avril-Juin
- 1Q84 - Livre 2, Juillet-Septembre
- 1Q84 - Livre 3, Octobre-Décembre
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Les critiques éclairs (14)
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pas mal mais moins le 3e
Critique de Sifilette (, Inscrite le 16 août 2020, 59 ans) - 21 juillet 2023
Moins bien traduit. il manque une traductrice qui était là aux 2 premiers tomes.
Mais style impeccable.
J' ai lu beaucoup de critiques concernant cette trilogie. plus ou moins d'accord, selon.
Ce qui n'est pas dit, c'est toute la poésie avec laquelle il a été écrit. Shintoïsme oblige ! Le japon est un monde en soi, souvent peu accessible aux occidentaux.
L'auteur a vécu en occident, d'où beaucoup de références qui nous parlent.
Bien contente que tout ne soit pas expliqué et que ces 3 livres ouvrent toutes les possibilités de pensées et de cogitations du lecteur. Qui nous dit que les little people soient toxiques ou pas? Est-ce le plus important , finalement ? Qu'un monde autre puisse se baser sur ce qu'on ne connait pas ne signifie pas un monde d'horreurs. Nous n'avons que nos 5 sens pour "voir" notre monde. Mais, voyons_nous tout vraiment?
Voyager dans son monde intérieur , être dans un temps différent, côtoyer une autre façon d'envisager le monde, etc.. réflexions intéressantes.
Bouquet final
Critique de Eauzen (, Inscrit le 26 mai 2016, 65 ans) - 26 mai 2016
il n'est donc pas besoin de rentrer dans le détail de la narration.
Je rappellerai simplement qu'il s'agit de l'histoire de deux trentenaires, Aomamé et Tengo dans le Japon des années 80, qui s'aiment depuis leur furtive rencontre à l'école primaire et séparés brutalement pendant vingt ans. Dans cette histoire, l'écriture et la publication d'un livre, qui se retrouve propulsé en haut de l'affiche, « la chrysalide de l'air », vont faire bouger les lignes.
« Les choses et l'apparence c'est différent »
J'ai consulté un certain nombre de critiques de lecteurs « amateurs » mais aussi de « professionnels», il apparaît que cette trilogie ne laisse pas indifférent, entre enthousiasme, envoûtement et incompréhension, ennui. Je suis dans la première catégorie mais je propose une grille de lecture qui semble t-il se singularise.
En premier lieu, la référence au roman d'Orwell 1984 ne me parait pas pertinente en dépit de la quasi homonymie du titre et de certaines mentions expresses dans le corps de l'oeuvre de Murakami. Les « little people », les Précurseurs ne sont pas « big brother » il est possible de leur échapper, on ne connait pas véritablement leur nature, leur essence, leur dessein, pas nécessairement toxiques. Or, on sait que le monde de big brother est un totalitarisme absolu, omnipotent.
En second lieu, 1Q84 n'est pas un livre fantastique, le rapprochement pourrait être fait avec cette autre magnifique trilogie « A la croisée des mondes » de Pullman. Cette trilogie est effectivement construite autour de l'existence de mondes parallèles, y compris celui des morts, où on peut passer corps et âme, enfin pour certain(e)s dans des conditions particulières. C'est encore moins Lewis Carol, Aomamé ne bascule pas en descendant avec son échelle métallique comme Alice passe derrière le miroir. de l'autre côté du miroir, il s'agit d'un monde désaxé, en trompe l'oeil, d'onirisme baroque.
A mon avis 1Q84 est plus proche du « monde de Sophie » de Gaarder que de celui de Pullman ou d'Orwell, c'est un roman philosophique, sans que jamais le texte ne prenne un ton académique. Les interrogations viennent, naturellement, subtilement présentées, s'interpellent et en se liant prennent sens, comme des pièces d'un mandala que l'on construit. Ceci peut expliquer que certains lecteurs soient décontenancés, en particulier après le début où avec Aomamé en tueuse à gages et son arme fétiche, quelques séquences érotiques, ces lecteurs peuvent imaginer avoir affaire à un polar fantastique à la mode basic instinct.
En descendant ce fameux escalier sous l'oeil narquois du tigre d'Esso, le seul saut réalisé, le seul sceau qu'elle brise (oui facile…) Aomamé le fait en elle, à l'intérieur d'elle même. Il s'agit d'une descente en soi, au plus profond pour sortir de la phase de son existence qui l'empêche de retrouver l'homme de sa vie. Elle doit prendre conscience des obstacles et les surmonter, de l'univers mental où elle s'est laissée enfermer.
« je suis ce que je suis depuis toujours »
Il n'y a qu'un monde c'est celui que l'on construit, qui correspond à son authenticité, en l'occurrence celui de l'amour.
C'est ainsi qu'il peut être lu dans le livre 2 « Oui 1984 comme 1Q84 ont la même formulation originelle. Si tu ne croyais pas au monde et s'il n'y avait pas ton amour, tout ne serait que toc. Peu importe que l'on trouve dans l'un ou l'autre de ces mondes, la ligne qui sépare la réalité de l'hypothèse n'est généralement pas visible pour les yeux. On ne la voit qu'avec le coeur. »
Aomamé doit quitter sa vie de tueuse, se faire violence pour créer des liens humains forts, ne pas se laisser dévorer par des apparences glauques qui ont emporté ses deux amies. C'est le monde qui est en elle et nulle part ailleurs, qu'elle doit affronter et tuer.
Ainsi du livre 1 il peut être également cité « Aomamé lança un regard autour d'elle puis examina la paume de ses mains, scruta la forme de ses ongles et pour plus de sureté, également celui de ses seins en les saisissant à deux mains par dessus son chemisier. Pas de changement. C'était bien le même volume et la même forme. Je suis ce que je suis depuis toujours. le monde est le monde de toujours. Pourtant quelque chose a commencé à être différent. Cela Aomamé le ressentait. »
Roman philosophique ai-je dit, Murakami pose ses héros en questionnements, en méditations avec des enchainements soigneusement mis en ordre de bataille philosophique.
« Je ne possède strictement rien sauf mon âme »
Le sous titre du chapitre 2 du livre 2 est un clin d'oeil exprès à Descartes et à ses méditations métaphysiques. du reste, dans la citation précédente impossible de ne pas associer les interrogations d'Aomamé à celles formulées dans ces méditations.
Tengo doit aussi descendre en lui-même, pacifier son mal être, s'interroger sur ses relations avec celui qui est officiellement son père ; lui aussi il lui faut descendre retrouver cet homme affronter des questions qui lui vrillent l'âme et qui l'ont enchainé dans un monde.
Pour retrouver Aomamé il doit voir également cette seconde lune qui éclaire la nuit de sa souffrance, de son enfance, du haut de ce toboggan, ne pas voir (que) la lune des apparences. Il écrit les mots de la « Chrysalide de l'air » qui lui offre sa métamorphose, les mots qui entrent en résonance. Il quitte les chemins balisés des maths qui l'empêchaient de percevoir et d'accéder à la vie, à sa vie.
Il y aurait bien sûr encore beaucoup à dire mais 1Q84 est une pure merveille
Mieux que le tome 2 mais bon...
Critique de Phileas (, Inscrit le 27 novembre 2015, 66 ans) - 4 décembre 2015
Mais on ne retrouve pas ce plaisir que le livre 1 m'a apporté.
De trois tomes ce livre aurait été une vraie réussite en ne faisant qu'un avec une cure pour perdre les kilos en trop.
Pour la postérité cela aurait été à l'avantage de l'auteur... pas pour son portefeuilles.
Très original !
Critique de Marsup (, Inscrit le 22 octobre 2009, 48 ans) - 19 août 2013
Il est vrai que toutes les questions posées ne trouvent pas de solution, parfois des pistes, des suppositions ou rien... mais qu'importe !
Laissons faire notre imagination et applaudissons ce beau voyage auquel nous a convié l'auteur !
Le problème des trilogies..
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 11 août 2013
Et pourtant ça partait sur de bonnes bases : l'idée des deux lunes est géniale... ces deux mondes croisés, ce concept "mère-fille" où l'une est l'ombre de l'autre. Il faut croire que la répétition a tué le plaisir.
Je voudrai vous citer un paragraphe que j'ai trouvé vraiment pénible. J'étais à deux doigts de refermer le livre en d'en rester quitte avec ce qui ressemblait à une corvée.
" Je dirai que, sans DAUGHTER, MOTHER n'aurait probablement pas de forme individuelle achevée...
... Que devient DAUGHTER sans MOTHER, je n'en ai aucune idée. Sans doute sont elles inachevées. Parce que, en fait, DAUGHTER n'est qu'un double. Mais dans le cas de Fukaéri, même si MOTHER n'est pas à ses côtés, DAUGHTER a sans doute pu assurer sa fonction de médium. "
Je pousserai un long soupir devant le principe d'une "presque-immaculée- conception" et l'image du tigre de chez ESSO qui offre un autre profil comme un accord tacite... comme le sourire d'une promesse sur la nouvelle vie d'un monde où il n'y a qu'une lune !
Les deux premiers livres m'avaient séduit mais hélas celui-ci m'a beaucoup lassé.
En résumé : une grande, très grande déception !
si j'avais su, j'aurais po lu!
Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 40 ans) - 8 juillet 2013
Finalement on revient avec une solution bateau pour sortir de 1Q84, qu'Aomamé a évoqué des dizaines de fois sans jamais le faire... j'espérais que ça ne soit pas si simple...
Je suis déçue de la facilité pour laquelle l'auteur a opté, après une trame aussi bien menée...
Un tome un peu plus "policier", qui se transforme en Harlequin larmoyant!
1Q84
Critique de Sarazohra (, Inscrite le 3 mars 2012, 36 ans) - 29 mai 2013
On a envie d'en savoir plus dans le dénouement! Plein de questions en suspens!
La fin arrive trop vite.
On s'attache aux personnages on veut donc plus de réponses, plus de suite sur leur vie et sur la suite. Tout ne peut pas rentrer dans la normale comme ça! cela semble irréaliste.
Quelle déception !
Critique de Aligot (, Inscrite le 6 août 2010, 55 ans) - 10 mai 2013
Récit compliqué, alambiqué, et lent mais lent ! pseudo mystico-poético-fantastico-onirico...et j'en passe !
Autant j'avais adoré l'un des livres précédents de Murakami ("Kafka sur le rivage") autant ces 3 tomes me paraissent complètement insipides et superflus... C'est à se demander si ces ouvrages sont bien du même auteur...
j'ai lu les 3 tomes, je pense que je les oublierai très, très vite. Pas grand chose à retirer de tout ça.
grosse déception.
1 étoile par loyauté pour l'auteur de "Kafka...."
Ouffff
Critique de POOKIES (MONTPELLIER, Inscrit le 16 août 2006, 47 ans) - 4 décembre 2012
J'ai été très heureux de retrouver nos héros des deux tomes précédents. Mais passé ce bonheur, ce livre reste très décevant. En effet, il est lent, ennuyeux à certains moments, poussif et de nombreuses questions restent en suspens. J'ai été déçu de cette fin qui reste pour moi totalement inachevée. En tournant la dernière page, je me suis dit : 3 tomes pour ça. C'est dommage car les 2 premiers étaient vraiment prometteurs.
Fallait-il un tome 3 ?
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 19 mai 2012
C'est d'ailleurs ce que je reprocherais à Murakami : il n'y a pas beaucoup de neuf dans son récit, quelques épisodes intéressants, comme la mort du père du héros, très bien racontée. Donc on a un peu l'impression de ne pas "en avoir pour notre argent", d'autant que la conclusion est un peu hâtive et ne répond pas toujours aux questions accumulées.
A lire uniquement pour ne pas avoir le sentiment d'avoir manqué quelque chose...
C'est la fin
Critique de GiLau (Annecy, Inscrite le 18 septembre 2010, 62 ans) - 8 mai 2012
La première partie du dernier tome est très lente mais a posteriori indispensable à la connaissance précise des personnages.
Je confirme que je n'ai pas du tout été touchée par l'histoire d'amour de nos héros mais j'ai aimé l'ambiance et l'originalité de l'histoire, le monde parallèle créé par Murakami, fantastique et cruel, les questions en suspens qui ne donnent que l'envie d'échanger à ce propos !
On imagine, on suppose... il n'y a pas de réponse à tout et c'est très bien ainsi !
Réunion de deux solitaires
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 9 avril 2012
Les chapitres alternent maintenant entre 3 narrateurs. On a toujours Aomamé et Tengo auxquels vient s’adjoindre Ushikawa, le détective privé à la solde des précurseurs et qui enquête pour retrouver la trace de celle qui a tué leur leader.
A la fin bien sûr, les 2 héros se retrouvent et regagnent le monde normal de 1984. Tout le livre n’a été que le prétexte à cette rencontre. Il a fallu 20 ans d’expériences diverses, d’attentes, de souvenirs, pour que ces deux êtres solitaires se rendent compte qu’ils se complètent et veulent vivre ensemble.
On est toujours dans une sorte d’entre-deux, pas à proprement parler poétique mais cotonneux. Les personnages qui paraissent pragmatiques se posent de nombreuses questions sur eux-mêmes, la vie qu’ils mènent et la raison pour laquelle ils en sont arrivés là.
Les phrases s’accumulent agréablement, même si certains passages déjà racontés autrement par quelqu’un d’autre peuvent sembler des redites. Je suis ressortie satisfaite de cette lecture, sans bien savoir pourquoi, comme après une longue rêverie.
IF-0412-3871
Final?
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 9 avril 2012
Si ce dernier volume reste intéressant, il semble être de trop, tant l’histoire de « 1Q84 » aurait pu être réduite en matière à deux tomes. La conclusion décevante atténue mais n’enlève rien de la magie qui opère sur l’ensemble de l’œuvre.
Haruki Murakami a étalé son récit, sans toutefois perdre son inventivité et sa prose qu'il manie toujours avec autant de brio.
Un troisième tome d'une extrême lenteur
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 29 mars 2012
Dans ce troisième opus, une troisième voix se fait entendre : celle d’Ushikawa, homme étrange et antipathique déjà présent dans les deux premiers livres. Cet enquêteur, chargé par les Précurseurs de retrouver la trace d’Aomamé, se révèle redoutable et se rapproche inexorablement de nos deux loups solitaires.
Ce qui caractérise ce roman, c’est la lenteur de l’intrigue. D’un côté, Aomamé vit recluse dans un petit appartement, attendant d’être exfiltrée pour pouvoir renaître sous une nouvelle identité. Elle consacre ses journées à des exercices physiques pour se maintenir en forme, et à la lecture de Proust. De l’autre, Tengo est appelé au chevet de son père, plongé dans le coma sans qu’aucune explication médicale puisse être donnée à l’aggravation de son état. Il semble simplement avoir décidé d’en finir avec la vie, et Tengo consacre ses journées à lui faire la lecture, guettant une réaction chez ce père qui ne lui a toujours pas livré ses secrets.
Lenteur donc, et malheureusement répétition. Répétition du déroulement des journées de nos deux héros, et de celles d’Ushikawa. Les mêmes gestes, les mêmes actes, les mêmes pensées se répètent inlassablement, au point que j’en suis arrivée à me demander si Murakami n’avait pas étiré sa prose pour que ce livre 3 atteigne une longueur identique à celle des deux premiers opus. Le lecteur se voit en permanence rappeler des faits qu’il a pourtant lus suffisamment peu de temps avant pour bien s’en souvenir. Et ces constants rappels ont fini par me lasser. J’ai quelque peu l’impression d’avoir été embarquée dans une vaste opération commerciale, dans laquelle je me suis jetée les yeux fermés puisque j’adore l’univers unique et si particulier de cet auteur.
C’est sans doute précisément parce que je suis fan que ce livre 3 me laisse un arrière goût un peu amer, renforcé par le fait que si des portes se ferment à la fin de l’histoire, d’autres s’ouvrent, laissant présager une suite aux aventures de Tengo et Aomamé. Une suite que les lecteurs n’attendaient peut-être pas, pensant que le livre 3 signerait la fin de l’aventure. Et dont la sortie – si elle voit effectivement le jour – sera savamment orchestrée par des éditeurs très habiles, partout dans le monde.
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