Walking Dead, Tome 9 : Ceux qui restent
de Robert Kirkman (Scénario), Charlie Adlard (Dessin)

critiqué par CC.RIDER, le 2 février 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Episode intermédiaire
Du massacre organisé par le Gouverneur, seuls Rick et son fils Carl ont pu réchapper. Il leur faut désormais réapprendre à vivre seuls dans la nature et avec la peur au ventre, chaque nouvelle rencontre pouvant être la dernière. Rick est malade et le petit Carl doit le veiller puis il est victime d'hallucinations. Il croit pouvoir entrer en contact avec sa femme par le biais d'un vieux combiné téléphonique. Heureusement, un soir alors qu'ils se croyaient perdus, ils tombent sur le groupe de Dale, Glenn et Maggie qui se sont installés dans la ferme d'Hershel. Y seront-ils vraiment en sécurité ?
Un épisode un peu plus calme de la Saga « Walking Dead » encore que tout soit vraiment très relatif. Où que les héros se trouvent dans ce monde monstrueux, les zombies les pourchassent, les retrouvent et tentent toujours de les dévorer. Le plus grand danger vient de leur regroupement en hordes innombrables. Là, nos héros risquent de succomber sous le nombre. Heureusement dans ce tome réapparaissent ou apparaissent d'autres personnages qui vont pouvoir étoffer la troupe. Un épisode intermédiaire intéressant qui permet d'attendre la suite.
Après la destruction 7 étoiles

Après l’attaque de la prison et le massacre qui en résulte, Rick et son fils se retrouvent isolés et se mettent en quête d’un nouveau refuge. Mais les évènements tragiques qu’ils ont subis ne sont pas de ceux qu’on oublie aussi facilement. Il faut pourtant continuer à se battre et surmonter cette nouvelle épreuve. Comment trouver les forces nécessaires et ne pas sombrer dans la folie ? Voilà à peu près ce qui est en jeu dans cet album que je qualifierai de post-traumatique.

Kabuto - Craponne - 64 ans - 4 février 2014


Same player: shoot again 8 étoiles

Honnêtement c'est plutôt bien fait, le style est inventif et sort de l'ornière empirique de ce comic à l'ambiance fin du monde qu'on a tous connu un jour et qu'on nous sert aujourd'hui si souvent - d'ailleurs, loin d'être toujours aussi déterminant ou rarissime contrairement à ce que prétendent bien des critiques arty... Bien évidemment, il s'agit du meilleur tome de la série. Par extension, comme peu de place est livrée aux nouvelles perspectives, ainsi qu'à une dimension originale concernant une Terre envahie (les pages se succédant tout en laissant une large priorité à l'action et non à une narration quelconque), à propos des mêmes chapitres oeuvrant sur ce thème tragique ainsi que la fin de l'humanité, il faut donc découvrir ces livres un à un car la narration ayant manifestement tendance à l'intérieur à y être explosée, si l'on n'y prend garde il est clair qu'on peut bien malgré nous perdre le fil de base et des événements il faut bien reconnaître parfois grotesques. Difficile à noter: Ni bon ni mauvais, ni mal ni bien. Juste des survivants en manque, une sorte de pionniers, en quête de tout, qui doivent défendre leur territoire autant sur la forme que sur le fond, et dont on nous décrit l'existence au jour le jour contre ces obstacles de la vie quotidienne. Et non, les zombies ne sont pas plus sympas.

*Attention: L'ultra-violence et la légitime défense régnants en maître et aussi de façon aveugle à l'intérieur de ces histoires, le tout pourra ne pas plaire à tout le monde.

Antihuman - Paris - 41 ans - 3 octobre 2012


Game over… Play again ? 9 étoiles

Les auteurs nous ont tellement habitués à compter les morts qu’au cours des premières pages de cet épisode, on ne serait guère surpris de voir Rick casser sa pipe… A l’image de ses personnages, le lecteur (moi en tous cas) se sent lessivé, à peine remis ce qu’il a vu dans le tome précédent.

Alors qu’on aurait pu s’attendre à une « dead end » de la saga, au tout au plus un essoufflement, l’intrigue est relancée de belle manière avec l’apparition de trois nouveaux personnages, Rosita, Abraham Ford et Eugene Porter, en particulier ce dernier, qui grâce à son expérience en tant que chercheur, semble connaître la solution à l’épidémie « qui a permis aux morts de marcher ». Pour cela, il doit se rendre à Washington, et propose aux rescapés de la communauté de l’escorter, car il apparaît évident que toutes les forces seront nécessaires pour y arriver…

Non décidément, cette bédé, toute américaine qu’elle soit, n’a rien d’une production typique US avec ses héros invincibles sortant indemnes de toutes les chausse-trappes et ses « happy ends ». Non seulement la petite communauté a été quasiment décimée dans le tome 8, mais Rick a en plus perdu sa femme, son bébé, et reste désormais privé de sa main droite (voir tome 5). Qui plus est, lorsqu’il parviendra à retrouver quelques survivants de la communauté, il avouera vouloir se mettre en retrait et ne plus décider pour les autres, se sentant coupable des nombreux morts lors de l’attaque du pénitencier… Je trouve ça plutôt étonnant et en ce sens, on peut dire que cette série réussit à briser quelques conventions, notamment celle du manichéisme poisseux hérité d’Hollywood, avec l’exploration des sentiments les plus noirs de ses personnages. Sinon, le début où Rick en est réduit à l’errance avec son fils m’a beaucoup fait penser à « La Route », roman âpre s’il en est…

Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 21 juin 2012