Les masques de jade mayas
de Marc Restellini

critiqué par Veneziano, le 18 février 2012
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Livret d'exposition : civilisation "cultuelle"
Cette exposition retrace principalement des masques de mosaïque de jade, en hommage aux divinités, ou constitués en éléments de sépulture. Mais y figurent également des bijoux pectoraux où cette pierre domine également, des statuettes et des objets funéraires, où le stuc et le calcaire sont loin d'être absents, d'où la dénomination un peu réductrice de l'exposition, qui fait suite à celle consacrée à l'or des Incas, dans la même Pinacothèque et à celle des oeuvres mayas du musée national du Guatemala au musée du Quai Branly.
Ces oeuvres viennent du sud du Mexique.

Les grandes phases historiques sont présentées clairement, entre pré-classique, correspondant à la haute antiquité européenne (-1000 à -250), la période classique, allant de la basse Antiquité au bas Moyen-Age européens (-250 à 950) et l'ère de déclin et de métissage que fut l'époque post-classique (950-1700). L'évolution géographique et historique - on n'ose pas énoncer le terme de géopolitique - est rappelé et illustré par des photographies imposantes des sites archéologiques.

L'ensemble impose le respect, face à une civilisation qui, comme l'Egypte, semble hautement marquée par la spiritualité et le respect dû aux morts. Le rituel des offrandes et des funérailles est partiellement restitué.
Cette exposition permet de prendre du recul sur la notion de société et de civilisation, d'échange, d'héritage, de patrimoine. C'est très enrichissant.