Les souliers bruns du quai Voltaire
de Claude Izner

critiqué par Patman, le 24 février 2012
(Paris - 62 ans)


La note:  étoiles
Izner ? une pointure !
Paris, janvier 1898… alors que la France se divise sur l’affaire Dreyfus, une mystérieuse vague de meurtres inexpliqués frappe le petit monde des bouquinistes du Quai Voltaire et leurs clients fidèles. A leur corps défendant, Victor Legris et Joseph Pignot, nos deux libraires-détectives vont une fois de plus être amenés à enquêter au grand dam de leurs proches ! Qui donc est ce mystérieux tueur chaussé de soulier bruns ? Et qui est ce curieux colporteur mal fagoté qui se fait appeler Amadeus ? Et pourquoi au domicile des victimes vole-t-on les pots de confitures ?

Une enquête palpitante encore que cette dixième aventure signée par le duo Izner. Typiquement le genre de livre construit pour empêcher le lecteur de poser le livre une fois qu’il l’a entamé. Un foisonnement de personnages tous plus attrayants les uns que les autres, des pistes, vraies ou fausses qui s’entrecroisent et s’emmêlent et nous égarent, tout ça sur fond d’un Paris désuet et un peu oublié. On apprend chaque fois un petit détail sur un quartier qu’on croit connaître ou sur une habitude de société de l’époque, ludique et pédagogique en somme. Encore une fois je dis bravo. Décidemment, Claude Izner réussi(ssent) toujours à me bluffer même après 10 aventures. Vivement le 11ème…


vélins et confitures 6 étoiles

Paris, 1898. Des meurtres inexpliqués affectent le petit monde des bouquinistes des quais de Paris, et vont bientôt s'étendre aux membres du mystérieux "Club des confitures". Fort heureusement, Victor et Joseph, un duo de petits futés, veillent au grain et vont finir par confondre, après moult péripéties, ce diabolique meurtrier en série. Beaucoup de personnages émaillent ce roman policier "historique", inspiré des fameux "Mystères de Paris" d'Eugène Sue et d'autres productions des feuilletonistes de l'époque. Le mystère et l'étrange sont au rendez-vous, l'humour aussi, et le lecteur s'évertue à découvrir avant les protagonistes la clé de l'énigme. Tous les ingrédients sont donc réunis pour une bonne tranche de lecture. Hélas, les auteures, elles-mêmes bouquinistes, font étalage de leur érudition, en truffant le récit de descriptions de quartiers aujourd'hui disparus, de textes et chansons anciennes. Ce qui ravira les amateurs d'histoire risque fort d'ennuyer le lecteur avide d'énigmes et d'aventures. Un sérieux "dégraissage" serait le bienvenu, mais l'intrigue est tout de même très bonne...

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 24 juin 2012