Une mansarde à Paris
de Sergio Meliá

critiqué par Hervé28, le 26 février 2012
(Chartres - 55 ans)


La note:  étoiles
Un charme désuet
« Une mansarde à Paris » reprend le sempiternel thème de l’amour, de l’amour qui est « trompé, fugitif ou coupable » comme l’écrivait si justement Chateaubriand. Ou encore celui de l’amour trahi tel que le décrivait Georges Cukor dans son film « Marguerite Gauthier » avec Greta Garbo et Robert Taylor. Bref j’ai retrouvé à travers le scénario de cette bande dessinée le charme de mes lectures ou de mes films préférés. Derrière une couverture très soignée, se cache un dessin tout en rondeur, à la fois nostalgique (proche de la ligne claire, de Chaland, voire de Floc’h) et audacieux par l’utilisation des couleurs (notamment le rouge qui ressort de l’ensemble de l’album). Certes, un côté fleur bleue se dégage de ce one shot , mais cela fait du bien dans la production actuelle dominée par la science fiction, l’héroïc et la catholic-fantaisy. Amoureux de Paris, nostalgique des années 50, (même si on ne retrouve pas exactement les rues de la capitale mais plutôt l’atmosphère de l’époque), ne manquez pas cette petite histoire naïve et dramatique. Décidément les auteurs espagnols ont le vent en poupe depuis quelques temps et pas seulement chez les éditions Paquet! Un seul bémol, la pagination. Quelle mauvaise idée d’avoir écrit en toutes lettres le numéro des pages de manière si disgracieuse ! Cela gâche le plaisir de la lecture.