Air conditionné
de Marc Vilrouge

critiqué par Spiderman, le 27 février 2012
( - 62 ans)


La note:  étoiles
Clim' et châtiment
En moins de cent pages, Marc Virouge nous conduit au coeur d'une maison d'édition parisienne où il doit venger les conduites si atrocement banales d'une direction plus soucieuse de chiffre d'affaires que d'humanité. Sa plume se fait scalpel pour disséquer les rapports hiérarchiques dans la tour dont il a fait sa cible. A l'hôpital, il veille sur un être en fin de vie, donnant à cette existence le dernier souffle de moments vécus à deux. Et quand on atteint la dernière ligne, on se dit que la fusion est désormais totale.
Lire Vilrouge c'est se faire emporter dans un monde cruel sans aucun pathos. Sa lucidité donne à chaque scène décrite un poids de vérité dont il a fait, avant de décéder à 35 ans, la singulière expérience.