Tangente vers l'est de Maylis de Kerangal
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un court récit original (?)
Un jeune conscrit russe s'échappe du transsibérien pour éviter le service militaire. Une Française jeune l'aidera dans sa démarche et ce sera pour nous l'occasion de faire connaissance avec ce train mythique.
L'auteur nous prévient : il s'agit de la reprise d'une nouvelle radiophonique diffusée par France-Culture en 2010, notre enthousiasme est refroidi même si le récit est bien mené. Par ailleurs le style particulier de l'auteur, déjà présent dans la "Naissance d'un pont", peut décourager certains lecteurs (de l'originalité gratuite à bon marché...).
Ceci explique ma note assez moyenne
Les éditions
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Tangente vers l'est [Texte imprimé], roman Maylis de Kerangal
de de Kerangal, Maylis
Verticales / Minimales (Paris)
ISBN : 9782070136742 ; 11,50 € ; 12/01/2012 ; 134 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (2)
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Lignes de fuites
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 31 juillet 2016
Maylis de Kerangal a, en réalité, repris une fiction radiophonique intitulée « Lignes de fuite », écrite pour France Culture et réalisée à l’issue d’un voyage transsibérien effectué dans le cadre de l’Année France – Russie, en juin 2010, pour mettre en lignes, des lignes écrites cette fois, ce « Tangente vers l’est ».
Aliocha est un jeune homme russe qui vient, à son grand désespoir, d’être appelé au service militaire comme des milliers de ses congénères et il est embarqué comme du bétail en 3ème classe du transsibérien pour servir aux confins de la Sibérie, près de la frontière chinoise. Brimades, humiliations au programme. Rien d’enthousiasmant pour Aliocha qui parait bien désemparé.
Dans le même train, mais pas dans la même classe, Hélène, une jeune femme française en rupture de ban de son amant russe, Anton (Tchekov !), qu’elle a suivi depuis Paris jusqu’à son affectation de responsable d’un barrage en Sibérie. Elle vient de fuir avant même de la commencer une vie qu’elle pressent trop différente, a sauté dans le transsibérien à Krasnoïarsk ; direction Vladivostok.
La rencontre improbable entre ces deux êtres a lieu. Difficile de communiquer mais difficile de ne pas comprendre le danger qu’Aliocha est prêt à affronter en tentant la désertion … Contre toute attente, Hélène va jouer son jeu. Au fil de l’interminable voyage vers le Pacifique, nous allons vibrer avec ces deux-là et tenter d’échapper au sergent Letchov qui traque Aliocha.
Atmosphère russe, et même sibérienne, parfaitement rendue dans ce court ouvrage très plaisant, très prenant.
Deux fugitifs dans le Transsibérien
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 29 juin 2012
« Tangente vers l'est » peut être considéré comme un récit de voyage tant sont nombreuses les observations et les anecdotes croquées sur le vif, mais également comme un roman sentimental et psychologique tant sont importants les sentiments, les ressentis et autres états d'âme des deux personnages principaux si proches et si lointains l'un de l'autre. L'écriture de Maylis de Kérangal est tout à fait particulière et originale. Très agglomérant et cumulatif, son style n'est pas des plus fluides et des plus rythmés. Il semble plutôt propice à la rêverie et à la perte de la notion du temps, tellement les phrases sont longues voire alambiquées (beaucoup font plus d'une page...) Le parti pris de vouloir s'affranchir du point, que l'auteur juge certainement de la dernière élégance, peut à la longue devenir aussi lassant qu'agaçant. Mais heureusement, l'oeuvre est très courte (128 pages) et le lecteur quitte ce train mythique pas trop éreinté et avec l'impression d'avoir un moment fréquenté un autre monde...
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