Légendes des contrées oubliées, tome 3 : Le sang des rois
de Bruno Chevalier (Scénario), Thierry Ségur (Dessin)

critiqué par Jean Loup, le 19 septembre 2002
(Vaulx en Velin - 51 ans)


La note:  étoiles
Un dénouement à la hauteur d'une trilogie majeure
Dans les contrées oubliées, à l'heure où un Nain, un géant et une canaille ont rencontré la légende, sonne l'heure des révélations. Noren, qui avait compris à la fin du précédent volume qu'il était lui-même le nouveau roi qu'il était chargé de retrouver, accède à la vérité cachée aux yeux de tous. Le dragon Jhûb évoque un temps où Ssîn l'innommable était une puissance sage et aimante, dans un monde d'harmonie. Mais la jalousie d'autres puissances allait plonger le monde dans le chaos... Malgré le poids de ce pesant secret, Noren doit penser à son peuple. Et c'est au royaume nain qu'aura lieu l'ultime confrontation des petits et des grands, dans l'ombre de Ssîn et du redoutable maître des chevaliers tonnerre... "La saison des cendres" et "Le pays des songes" avaient placé la barre très haut. L'enjeu était donc de clore la trilogie sans perdre en qualité : le pari est tenu, avec un brio impressionnant. Le travail graphique de Ségur est toujours aussi riche et séduisant, et le lecteur ne peut que pester face au nombre très limité d'albums sortis à ce jour sous ce brillant pinceau !
La plume de Chevalier est demeurée aussi leste que lors des précédents tomes. L'apothéose du "Sang des rois" est savamment orchestrée et ravira les plus exigeants.
C'est bien de ce bois-là que l'on fait les légendes. Hâtez-vous donc de faire ce merveilleux voyage dans les Contrées oubliées, univers attachant et riche qui a livré à la bande dessinée médiévale-fantastique un de ses plus beaux joyaux.
Dernier acte d'une trilogie marquante 7 étoiles

Petite baisse de rythme pour ce troisième volet, où l’on semble retomber dans une certaine convention de récit, où le scénario réserve moins de surprises que dans les deux premiers tomes.

N’étant pas un inconditionnel d’héroic-fantasy, j’ai apprécié l’histoire de la même façon que j’avais adoré le Seigneur des anneaux. Comme dans la trilogie de Tolkien, il s’agit d’une quête se déroulant dans un monde tour à tour féerique et effrayant … La comparaison scénaristique s'arrête là, mais l’autre point commun est qu’il s’agit également d’une réflexion intéressante sur le pouvoir, la corruption irréversible qui en découle, sa laideur, sa folie…Si personnellement j’ai ressenti un léger essoufflement dans la troisième partie, je suis obligé d’admettre que cette trilogie est époustouflante et s’impose comme un classique du genre.

Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 7 juin 2009