Quatrevingt-Treize de Victor Hugo
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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la terreur, une époque épique
1793, La terreur. "A l'extérieur la coalition, à l'intérieur la trahison", résume Danton. Année terrible, moments horribles, et hommes inexorables. Avec Hugo les mots entrent en fanfare, et la geste devient épique. Sur la terre bretonne, les bleus, républicains, se préparent à une guerre de buissons. En mer, le chef des blancs, le marquis de Lantenac, prépare son débarquement pour prendre la tête de l'insurrection chouane. Au centre de la tourmente, trois enfants, c'est l'avenir et l'enjeu. Hugo prend sans cesse le lecteur à contrepied, force l'admiration, ou attendrit. Des morceaux de bravoure : le combat de l'homme contre une caronade qui, détachée, joue les béliers sur une corvette balancée par la houle. Mais tout le livre résonne du choc des formules et des symboles. On lit l'ouvrage à plusieurs niveaux sans jamais l'épuiser. Quel homme ! quel écrivain !
Les éditions
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Quatrevingt-treize [Texte imprimé] Victor Hugo introd. et notes par Bernard Leuilliot
de Hugo, Victor Leuilliot, Bernard (Editeur scientifique)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253160786 ; 5,70 € ; 11/04/2001 ; 575 p. ; Poche -
Quatrevingt-treize
de Hugo, Victor Gohin, Yves (Préfacier)
Gallimard
ISBN : 9782070418237 ; 6,30 € ; 16/05/2001 ; 544 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (20)
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Du grand art
Critique de Andilanao (FOUGERES, Inscrit le 19 mars 2021, 73 ans) - 17 novembre 2021
La Vendée est une entité qui regroupe deux notions.
La Vendée géographique qui est une région au sud de Nantes (Pays de la Loire) . Or l'action du roman se situe sur la côte nord de la Bretagne puis à Fougères qui est située à l'extrême nord-est de la Bretagne à deux pas de la Normandie.
La Vendée historique qui fait référence à la guerre civile entre les royalistes et les républicains. Or dans le roman il est question de la Chouannerie mettant en scène les royalistes appelés Chouans et les républicains. Cette Chouannerie est bretonne et non vendéenne.
Hugo devait le savoir puisque sa maitresse éternelle Juliette Drouet née.... Gauvain (comme le héros) est née à ...Fougères.
Le roman est flamboyant et malgré des longueurs énumératives ( déjà évoquées) il est d'une grande plume à l'instar d'autres. Certains passages sont sublimes et méritent d'être relus et relus pour en apprécier toute la profondeur.
Du coup il faut lire les Chouans de Balzac pour s'imprégner du sujet qui lui aussi se passe en partie à Fougères.
Aspects militaires et politiques de la Terreur
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 16 avril 2020
Faible pour un si grand auteur...
Critique de Homo.Libris (Paris, Inscrit le 17 avril 2011, 58 ans) - 20 novembre 2016
Mais voilà, après l'excellent "Les Dieux ont soif" d'Anatole France (lu récemment), Hugo, sur un sujet proche, fait pâle figure. Il s'embourbe dans ses notes qu'il n'a pas su synthétiser, et débite en une longue litanie un panégyrique à la gloire des conventionnels plutôt ennuyeux. Quand il s'écarte du romanesque, il radote et divague, et le lecteur baille. Hugo n'est ni un philosophe, ni un penseur, il excelle dans le roman, il aurait dû s'en tenir là, d'autant qu'il assène avec certitude son opinion, sans aucun doute, sans aucun esprit critique, sans aucune contradiction possible ! Il faut attendre les dix dernières pages et le tête-à-tête Cimourdain-Gauvain pour avoir l'ombre d'une controverse ! Mais quand il reprend son histoire et cesse de dérailler, il tient son lecteur et l'emmène où il veut. Seulement dans le cas de Quatre-vingt-treize, ôtées les digressions, le roman eut été bien court !
Rébarbatif
Critique de Alex H (, Inscrit le 8 décembre 2012, 45 ans) - 27 mars 2016
Ça commence pourtant plutôt bien, puis le rythme soudain ralentit. Trop de dialogues interminables, trop de descriptions de monuments, trop de noms propres et de références historiques, et au final, trop peu d'action. J'avais l'impression de revivre un cours d'histoire-géographie ou de lire des pages Wikipédia! La conversation entre Danton, Marat et Robespierre était épuisante de longueur. Sans compter que Victor Hugo use et abuse de certaines tournures de phrases basées sur les répétitions ("L'un faisait ceci, l'autre faisait cela. L'un aimait ceci, l'autre aimait cela. L'un disait ceci, l'autre disait cela, etc) et qui n'en finissent pas, ou dresse parfois des listes là aussi interminables, qui à la longue deviennent lassantes, voire agaçantes. Non, ce n'est pas pour moi...
Intéressant.
Critique de Obriansp2 (, Inscrit le 28 mars 2010, 54 ans) - 25 mars 2016
Un très bon premier Hugo
Critique de Fabrice (, Inscrit le 22 novembre 2009, 39 ans) - 9 décembre 2012
Tout a été dit sur l'intrigue : la Vendée et la Chouannerie.
Il y a une ambiance d'une tragédie grecque, et les destins tragiques et entremêlés d'un oncle royaliste, d'un neveu républicain confirmé qui ne conçoit la République que magnanime et clémente à l'égard de ceux qui se sont montrés défiants à son égard, et du précepteur de ce dernier, éminence grise et implacable de la la Révolution, ont des relents quasi-oedipiens.
Et puis il y a le style Hugo, qui fait dire à un soldat bleu interloqué devant la détermination des vendéens : "c'est tout de même un véritable massacrement pour l'entendement d'un honnête homme, que de voir ces Iroquois de la Chine, le beau-père estropié par le seigneur, le grand-père fait galérien par le curé et le père pendu par le Roi, qui se battent nom d'un p'tit bonhomme, et qui se fichent en révolte, pur le seigneur, le curé et le Roi".
On appréciera aussi cette discussion imaginaire entre Danton, Marat et Robespierre, génies de cette Révolution, au cours de laquelle transpercent tous les courants de pensée de la Révolution, et peut être pressenti le châtiment qui s'abattra sur chacun d'eux.
Il y a dans ce roman toute la fureur, le fracas et l'ambiguïté de cette Révolution dont le plus grand écrivain français de tous les temps souhaitait trancher le noeud gordien.
Quatrevingt-treize
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 11 septembre 2012
Victor Hugo explore ici tous les points de vue possibles. Il parle autant des crimes des monarchistes que ceux des républicains. Il parle même de l'opposition qu'il peut y avoir entre les républicains eux-même. Le meilleur exemple serait le dialogue final entre Gauvain et Cimourdain.
C'est un très bon livre qui est en lien avec d'autres livres que j'ai lu dernièrement comme entre autre Ange Pitou d'Alexandre Dumas ou les Chouans de Honoré de Balzac.
Le Rouge et Le Blanc.
Critique de R. Knight (, Inscrite le 18 janvier 2012, 29 ans) - 22 avril 2012
Le style Hugolien est réellement à son apogée dans certains passages du roman, comme cités précédemment : Le combat de l'homme et du canon, la bataille de la Tourge... et tant d'autres. De plus, les descriptions sont toutes plus magnifiques les unes que les autres, les personnages sont bien définis et attachants ou détestables. Mais Hugo va plus loin que ça, nous présentant le tout avec un détachement totalement maîtrisé qui permet au lecteur de se délecter du combat dans une impeccable impartialité.
Le roman permet même à son auteur d'affuter, une fois de plus, sa thèse contre la peine de mort. C'est dans un univers fabuleusement hugolien qu'on pénètre lorsque l'on feuillette les pages de Quatrevingt-Treize qui est, pour sûr, un chef-d'oeuvre.
Seulement, peut-être l'ai-je lu à un âge trop peu avancé, car quelques scènes purement historiques m'ont parues très longues, notamment la partie 'LA CONVENTION'.
Ce détail ridicule ne fait pas de Quatrevingt-Treize une oeuvre moindre, loin de là. Je le recommande vivement.
Epique
Critique de John (, Inscrit le 2 novembre 2010, 34 ans) - 27 juin 2011
C'est à travers un combat parmi d'autres que le lecteur se plonge , totalement immergé dans cette lutte bleu/blanc grâce au talent de Hugo , qui sait parfaitement allier la description aux dialogues pour décrire les monuments de 93 et plonger le lecteur en pleine action.
J'ai adoré ce livre auquel j’ai accroché très rapidement, un pur chef d'oeuvre
A lire absolument
Critique de Gl (, Inscrit le 16 septembre 2010, 56 ans) - 16 septembre 2010
Seul défaut : La couverture n'est pas engageante.
J'avais peur devant le monument Victor Hugo mais vraiment allez-y !
J'ai aimé cette histoire, ce roman d'aventure, cruel, tragique mais aussi généreux & plein d'espérances malgré tout !
Une tragédie française...que je vais relire sous peu. Je me languis.
Escroquerie ou génie ?
Critique de Lisancius (Poissy, Inscrit le 5 juillet 2010, - ans) - 7 juillet 2010
Et pourtant, le roman y parviendrait presque. Oui, le combat entre l'homme et le canon est excellent, la révélation de l'identité du conducteur de Lantenac est splendide, la bataille de la Tourgue est une des plus belles pages du XIXème siècle, le choix cornélien de Gauvain, quoiqu'il ne soit pas vraiment novateur, est bien mis en scène, la description de la journée des trois enfants attendrit vraiment : c’est du bon Hugo, plein d’humour, avec un style très riche et plus mûr que dans les œuvres de jeunesse (Bugjargal, Han d’Islande, Notre-Dame), on en ressort tout bouleversé, bref, j’aurai aisément mis cinq étoiles – ce qui est rare.
Et puis j’ai lu L’Homme qui Rit.
Et tout est tombé en poussière ! Quel copion ! Quelle reprise de ce qu’on a déjà vu ! Il y a tant de similitudes dans la structure des romans que c’en est alarmant ! Alors on commence par une bataille navale, ensuite on a les pérégrinations du héros, on finit sur le choix cornélien des deux héros qui, bien sûr, se sacrifient pour la Cause … Hugo est-il vraiment incapable de se renouveler totalement ? J’ai déjà remarqué cela entre les Misérables et Notre-Dame, ou entre Notre-Dame et Quatrevingt-Treize, mais là ça m’a vraiment sauté aux yeux.
Et comme je préfère l’Homme qui Rit, je suis obligé de pénaliser ce roman par ailleurs très romanesque : on le lit comme un polar, c’est fluide, c’est aisé, mais ça n’apporte rien, sinon un autre morceau « magnifique » à la montagne de Monsieur Hugo.
J’aurais presque préféré une œuvre brouillonne, raturée, malhabile, mais complètement neuve !
Lu entre "maximes" (La Rochefoucauld) et "L'Homme qui Rit" (Hugo)
Extraordinaire
Critique de Metalliker (, Inscrit le 10 novembre 2008, 39 ans) - 15 décembre 2008
Petit bémol par contre, si de nombreuses scènes et descriptions sont belles, certains rares passages sont selon moi très indigestes, il se lance parfois dans des énumérations de noms interminables.
Mais c'est sans importance, lorsque l'on est au bout du roman, on a vraiment l'impression d'avoir lu un chef d'œuvre.
Sublime...
Critique de Nicolas D. (Lille, Inscrit le 19 octobre 2006, 42 ans) - 4 octobre 2008
Cette oeuvre est une des plus belles (doux euphémisme) qu'il m'ait été donné de lire.
Les dialogues présents dans les derniers chapitres laissent une curieuse impression de béatitude, naïve mais pleine.
Il est extrêmement difficile de décrire l'étendue des émotions recueillies à l'issue de cette magnifique lecture...(un auguste accomplissement ?)
Lisez-le, ou mourez !
Passionnant
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 8 avril 2008
Relire Victor Hugo, quel plaisir!
Critique de Jlc (, Inscrit le 6 décembre 2004, 81 ans) - 1 février 2007
Une épopée !
Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 20 février 2005
Ce roman de trois hommes pris dans la tourmente révolutionnaire à un de ses nombreux tournants, 1793, est comme un livre d’une Histoire rendue humaine.
Mettre des sentiments, contextuer l’action de ces hommes et quelques femmes qui ont fait notre histoire suscitent un nouveau regard sur une période rarement bien « traitée à l’école » (enfin ce qui me concerne).
Ce roman, le dernier de l’auteur est aussi une somme de messages, souvent symboliques et dont la puissance provient de l’immanence. Entre pays et patrie, entre raison et sentiment, entre justice et équité, les développements d’Hugo restent d’une actualité déconcertante.
De très grands moments de littérature émaillent ce roman, je n’en retiens que deux exemples : la lutte entre l’homme et la machine sur la corvette « Claymore » et la description de la bataille finale de « La Tourgue » : un intensité, une précision, un réalisme, une beauté picturale !
Enfin et bien sûr, le double visage d’une révolution, GAUVAIN et CIMOURDAIN. Une révolution qui reste constitutive des républicains que nous sommes et sur laquelle nous n’avons toujours pas fini de réfléchir…
Hugolien
Critique de Benoit (Rouen, Inscrit le 10 mai 2004, 43 ans) - 12 mai 2004
Plus généralement, ce roman est une réussite. Les descriptions sont fabuleuses, les personnages sont fouillés, l'histoire est très intéressante et la fin est dramatique à souhait. Que du bonheur!
Le roman le plus positif de Hugo
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans) - 21 octobre 2003
La terreur vue par Hugo
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans) - 31 mars 2003
Hugo l'enchanteur.
Critique de Platonov (Vernon, Inscrit le 7 septembre 2001, 41 ans) - 25 septembre 2002
La manière avec laquelle il décrit la scene du canon ravagant le bateau est formidable, on s'y croirait vraiment! Et il présente aussi bien les paysages que les moments de bravoure, les actes héroiques d'hommes, notamment dans le "spectacle" de la bataille de la ville. Hugo a mis dans ce livre la "forme" qui, de par sa qualité, correspond a la matiere de ce livre, un roman historique tres intéressante. Hugo m'a captivé avec ce livre, alliant richesse linguistique et intérêt historique.
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