Quatrevingt-Treize de Victor Hugo

Quatrevingt-Treize de Victor Hugo

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Rotko, le 25 septembre 2002 (Avrillé, Inscrit le 22 septembre 2002, 50 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 21 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (385ème position).
Discussion(s) : 2 (Voir »)
Visites : 15 850  (depuis Novembre 2007)

la terreur, une époque épique

1793, La terreur. "A l'extérieur la coalition, à l'intérieur la trahison", résume Danton. Année terrible, moments horribles, et hommes inexorables. Avec Hugo les mots entrent en fanfare, et la geste devient épique. Sur la terre bretonne, les bleus, républicains, se préparent à une guerre de buissons. En mer, le chef des blancs, le marquis de Lantenac, prépare son débarquement pour prendre la tête de l'insurrection chouane. Au centre de la tourmente, trois enfants, c'est l'avenir et l'enjeu. Hugo prend sans cesse le lecteur à contrepied, force l'admiration, ou attendrit. Des morceaux de bravoure : le combat de l'homme contre une caronade qui, détachée, joue les béliers sur une corvette balancée par la houle. Mais tout le livre résonne du choc des formules et des symboles. On lit l'ouvrage à plusieurs niveaux sans jamais l'épuiser. Quel homme ! quel écrivain !

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Du grand art

7 étoiles

Critique de Andilanao (FOUGERES, Inscrit le 19 mars 2021, 73 ans) - 17 novembre 2021

Rétablissons la vérité!
La Vendée est une entité qui regroupe deux notions.
La Vendée géographique qui est une région au sud de Nantes (Pays de la Loire) . Or l'action du roman se situe sur la côte nord de la Bretagne puis à Fougères qui est située à l'extrême nord-est de la Bretagne à deux pas de la Normandie.
La Vendée historique qui fait référence à la guerre civile entre les royalistes et les républicains. Or dans le roman il est question de la Chouannerie mettant en scène les royalistes appelés Chouans et les républicains. Cette Chouannerie est bretonne et non vendéenne.
Hugo devait le savoir puisque sa maitresse éternelle Juliette Drouet née.... Gauvain (comme le héros) est née à ...Fougères.
Le roman est flamboyant et malgré des longueurs énumératives ( déjà évoquées) il est d'une grande plume à l'instar d'autres. Certains passages sont sublimes et méritent d'être relus et relus pour en apprécier toute la profondeur.
Du coup il faut lire les Chouans de Balzac pour s'imprégner du sujet qui lui aussi se passe en partie à Fougères.

Aspects militaires et politiques de la Terreur

6 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 16 avril 2020

J'ai pleinement aux échanges politiques mettant en scène Robespierre, Danton et Marat, notamment, qui sont principalement tenus dans la deuxième partie. Les autres sont davantage consacrés à ce qu'il faut bien appeler une guerre civile, tenue sur le terrain, avec un focus sur la Bretagne et la Vendée, s'étant faites terres de contestation conservatrice. Ces combats m'ont semblé instructifs, ils permettent de comprendre les forces en présence et les enjeux, mais j'avoue bien moins adhérer à ce thème, le livre m'étant tombé des mains, pour cette raison, vers douze ou treize ans. A mon âge de ce jour, cela passe mieux, sans m'emballer grandement, pour autant. Mais le style flamboyant de l'auteur aide à passer la pilule.

Faible pour un si grand auteur...

5 étoiles

Critique de Homo.Libris (Paris, Inscrit le 17 avril 2011, 58 ans) - 20 novembre 2016

Les Misérables et Notre-Dame de Paris sont des chefs d'œuvres dont la lecture fut un agréable moment, d'où un a priori plus que favorable quand je me suis lancé dans Quatre-vingt-treize.
Mais voilà, après l'excellent "Les Dieux ont soif" d'Anatole France (lu récemment), Hugo, sur un sujet proche, fait pâle figure. Il s'embourbe dans ses notes qu'il n'a pas su synthétiser, et débite en une longue litanie un panégyrique à la gloire des conventionnels plutôt ennuyeux. Quand il s'écarte du romanesque, il radote et divague, et le lecteur baille. Hugo n'est ni un philosophe, ni un penseur, il excelle dans le roman, il aurait dû s'en tenir là, d'autant qu'il assène avec certitude son opinion, sans aucun doute, sans aucun esprit critique, sans aucune contradiction possible ! Il faut attendre les dix dernières pages et le tête-à-tête Cimourdain-Gauvain pour avoir l'ombre d'une controverse ! Mais quand il reprend son histoire et cesse de dérailler, il tient son lecteur et l'emmène où il veut. Seulement dans le cas de Quatre-vingt-treize, ôtées les digressions, le roman eut été bien court !

Rébarbatif

4 étoiles

Critique de Alex H (, Inscrit le 8 décembre 2012, 45 ans) - 27 mars 2016

Je ne partage hélas pas l'avis général. Autant "Les Misérables" m'avait ému et transporté, autant je n'ai pas pu aller au bout de ce "Quatrevingt-treize", pourtant autrement moins long.

Ça commence pourtant plutôt bien, puis le rythme soudain ralentit. Trop de dialogues interminables, trop de descriptions de monuments, trop de noms propres et de références historiques, et au final, trop peu d'action. J'avais l'impression de revivre un cours d'histoire-géographie ou de lire des pages Wikipédia! La conversation entre Danton, Marat et Robespierre était épuisante de longueur. Sans compter que Victor Hugo use et abuse de certaines tournures de phrases basées sur les répétitions ("L'un faisait ceci, l'autre faisait cela. L'un aimait ceci, l'autre aimait cela. L'un disait ceci, l'autre disait cela, etc) et qui n'en finissent pas, ou dresse parfois des listes là aussi interminables, qui à la longue deviennent lassantes, voire agaçantes. Non, ce n'est pas pour moi...

Intéressant.

8 étoiles

Critique de Obriansp2 (, Inscrit le 28 mars 2010, 54 ans) - 25 mars 2016

L'année 1793 narrée par Victor Hugo en 1863. Comment il a appris les détails, avec des livres et des journaux de l'époque, ou des oui dire, c'est difficile à dire. Il y a beaucoup de détails, c'est un mélange de fiction et de vérités historiques. Un mélange de vrai et d'histoires romancées. Des entrevues entre Marat, Danton et Robespierre, dont on ne sait pas si c'est vrai. L'histoire de Paris et de la Vendée. La première partie est intéressante, sur l'histoire de Paris et son ambiance, par contre la fin de partie, sur la Vendée, c'est moins intéressant et redondant. La vie parisienne, ses rues et son ambiance, écrite cent ans plus tard on ne sait pas si c'est réel. Bon il faut prendre cette histoire vraiment comme un roman.

Un très bon premier Hugo

8 étoiles

Critique de Fabrice (, Inscrit le 22 novembre 2009, 39 ans) - 9 décembre 2012

Ma première lecture intégrale d'un roman de Victor Hugo. La petite appréhension à l'idée se plonger dans un livre du monstre sacré a vite été dissipée par l'histoire et la qualité de l'écriture.
Tout a été dit sur l'intrigue : la Vendée et la Chouannerie.
Il y a une ambiance d'une tragédie grecque, et les destins tragiques et entremêlés d'un oncle royaliste, d'un neveu républicain confirmé qui ne conçoit la République que magnanime et clémente à l'égard de ceux qui se sont montrés défiants à son égard, et du précepteur de ce dernier, éminence grise et implacable de la la Révolution, ont des relents quasi-oedipiens.
Et puis il y a le style Hugo, qui fait dire à un soldat bleu interloqué devant la détermination des vendéens : "c'est tout de même un véritable massacrement pour l'entendement d'un honnête homme, que de voir ces Iroquois de la Chine, le beau-père estropié par le seigneur, le grand-père fait galérien par le curé et le père pendu par le Roi, qui se battent nom d'un p'tit bonhomme, et qui se fichent en révolte, pur le seigneur, le curé et le Roi".
On appréciera aussi cette discussion imaginaire entre Danton, Marat et Robespierre, génies de cette Révolution, au cours de laquelle transpercent tous les courants de pensée de la Révolution, et peut être pressenti le châtiment qui s'abattra sur chacun d'eux.
Il y a dans ce roman toute la fureur, le fracas et l'ambiguïté de cette Révolution dont le plus grand écrivain français de tous les temps souhaitait trancher le noeud gordien.

Quatrevingt-treize

8 étoiles

Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 11 septembre 2012

Ce roman est une très belle oeuvre de Victor Hugo. Deux forces s'opposent, les royaliste menés par Le Marquis de Lantenac et les républicains menés par Gauvain, son petit-neveu. Le point culminant de ce livre est la bataille de la Tourgue.

Victor Hugo explore ici tous les points de vue possibles. Il parle autant des crimes des monarchistes que ceux des républicains. Il parle même de l'opposition qu'il peut y avoir entre les républicains eux-même. Le meilleur exemple serait le dialogue final entre Gauvain et Cimourdain.

C'est un très bon livre qui est en lien avec d'autres livres que j'ai lu dernièrement comme entre autre Ange Pitou d'Alexandre Dumas ou les Chouans de Honoré de Balzac.

Le Rouge et Le Blanc.

9 étoiles

Critique de R. Knight (, Inscrite le 18 janvier 2012, 29 ans) - 22 avril 2012

C'est dans un roman témoignant parfaitement de son génie que Victor Hugo nous décrit la situation dans la Vendée de 1793. Avec un point de vue purement objectif sur le combat des rouges contre les blancs, il nous révèle les moindres secrets sur la situation politique de cette époque par le biais d'une intrigue rondement menée, émouvante et à la hauteur de son talent indéniable dans la littérature romantique. Cette mère et ces trois enfants sont en réalité au centre de tout, tout en n'étant que des personnages secondaires. La bataille entre Lantenac le royaliste et son neveu Gauvain le janséniste primant dans le récit.
Le style Hugolien est réellement à son apogée dans certains passages du roman, comme cités précédemment : Le combat de l'homme et du canon, la bataille de la Tourge... et tant d'autres. De plus, les descriptions sont toutes plus magnifiques les unes que les autres, les personnages sont bien définis et attachants ou détestables. Mais Hugo va plus loin que ça, nous présentant le tout avec un détachement totalement maîtrisé qui permet au lecteur de se délecter du combat dans une impeccable impartialité.
Le roman permet même à son auteur d'affuter, une fois de plus, sa thèse contre la peine de mort. C'est dans un univers fabuleusement hugolien qu'on pénètre lorsque l'on feuillette les pages de Quatrevingt-Treize qui est, pour sûr, un chef-d'oeuvre.

Seulement, peut-être l'ai-je lu à un âge trop peu avancé, car quelques scènes purement historiques m'ont parues très longues, notamment la partie 'LA CONVENTION'.
Ce détail ridicule ne fait pas de Quatrevingt-Treize une oeuvre moindre, loin de là. Je le recommande vivement.

Epique

9 étoiles

Critique de John (, Inscrit le 2 novembre 2010, 34 ans) - 27 juin 2011

Superbe livre de Victor Hugo qui nous ouvre une page de l'année terrible que fut celle de 1793 . Si cette période apparaît lointaine et moins connue que l'an 1789 , Hugo nous décrit le combat blanc/bleu en tachant de rester le plus neutre pour que le lecteur comprenne en outre les raisons des engagements des deux camps .
C'est à travers un combat parmi d'autres que le lecteur se plonge , totalement immergé dans cette lutte bleu/blanc grâce au talent de Hugo , qui sait parfaitement allier la description aux dialogues pour décrire les monuments de 93 et plonger le lecteur en pleine action.
J'ai adoré ce livre auquel j’ai accroché très rapidement, un pur chef d'oeuvre

A lire absolument

10 étoiles

Critique de Gl (, Inscrit le 16 septembre 2010, 56 ans) - 16 septembre 2010

Vraiment super à lire & pour (re)découvrir une page de notre histoire

Seul défaut : La couverture n'est pas engageante.

J'avais peur devant le monument Victor Hugo mais vraiment allez-y !

J'ai aimé cette histoire, ce roman d'aventure, cruel, tragique mais aussi généreux & plein d'espérances malgré tout !

Une tragédie française...que je vais relire sous peu. Je me languis.

Escroquerie ou génie ?

7 étoiles

Critique de Lisancius (Poissy, Inscrit le 5 juillet 2010, - ans) - 7 juillet 2010

Quatrevingt-Treize, c'est le dernier roman de Victor Hugo, il clôt un cycle de neuf livres excellents, pour la plupart, qui ont fait de leur auteur une sommité de la littérature française. Quatrevingt-Treize avait alors la lourde responsabilité de se montrer à la hauteur des Misérables, ou des Travailleurs de la Mer. Gravir de nouveau les pentes de la Perfection, quel enjeu !
Et pourtant, le roman y parviendrait presque. Oui, le combat entre l'homme et le canon est excellent, la révélation de l'identité du conducteur de Lantenac est splendide, la bataille de la Tourgue est une des plus belles pages du XIXème siècle, le choix cornélien de Gauvain, quoiqu'il ne soit pas vraiment novateur, est bien mis en scène, la description de la journée des trois enfants attendrit vraiment : c’est du bon Hugo, plein d’humour, avec un style très riche et plus mûr que dans les œuvres de jeunesse (Bugjargal, Han d’Islande, Notre-Dame), on en ressort tout bouleversé, bref, j’aurai aisément mis cinq étoiles – ce qui est rare.
Et puis j’ai lu L’Homme qui Rit.
Et tout est tombé en poussière ! Quel copion ! Quelle reprise de ce qu’on a déjà vu ! Il y a tant de similitudes dans la structure des romans que c’en est alarmant ! Alors on commence par une bataille navale, ensuite on a les pérégrinations du héros, on finit sur le choix cornélien des deux héros qui, bien sûr, se sacrifient pour la Cause … Hugo est-il vraiment incapable de se renouveler totalement ? J’ai déjà remarqué cela entre les Misérables et Notre-Dame, ou entre Notre-Dame et Quatrevingt-Treize, mais là ça m’a vraiment sauté aux yeux.
Et comme je préfère l’Homme qui Rit, je suis obligé de pénaliser ce roman par ailleurs très romanesque : on le lit comme un polar, c’est fluide, c’est aisé, mais ça n’apporte rien, sinon un autre morceau « magnifique » à la montagne de Monsieur Hugo.
J’aurais presque préféré une œuvre brouillonne, raturée, malhabile, mais complètement neuve !

Lu entre "maximes" (La Rochefoucauld) et "L'Homme qui Rit" (Hugo)

Extraordinaire

9 étoiles

Critique de Metalliker (, Inscrit le 10 novembre 2008, 39 ans) - 15 décembre 2008

C'est le premier livre de Hugo que je lis... Je m'attendais à un style lourd et vieilli, et bien je me suis pris une vraie claque... Le style de Hugo est magnifique, certaines scènes sont superbement décrites, la fin est géniale...
Petit bémol par contre, si de nombreuses scènes et descriptions sont belles, certains rares passages sont selon moi très indigestes, il se lance parfois dans des énumérations de noms interminables.
Mais c'est sans importance, lorsque l'on est au bout du roman, on a vraiment l'impression d'avoir lu un chef d'œuvre.

Sublime...

10 étoiles

Critique de Nicolas D. (Lille, Inscrit le 19 octobre 2006, 42 ans) - 4 octobre 2008

Ou comment, en quatre centaines de pages, définir la beauté tragique, le romantisme accompli et les turpitudes historiques propres à cette époque ?!
Cette oeuvre est une des plus belles (doux euphémisme) qu'il m'ait été donné de lire.
Les dialogues présents dans les derniers chapitres laissent une curieuse impression de béatitude, naïve mais pleine.
Il est extrêmement difficile de décrire l'étendue des émotions recueillies à l'issue de cette magnifique lecture...(un auguste accomplissement ?)

Lisez-le, ou mourez !

Passionnant

10 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 8 avril 2008

Rien à dire sur "93" (permettez que, pour faire simple, je l'écrive en lettres), qui est un des tout meilleurs livres de Hugo. Un roman-clé sur une période passionnante et mouvementée.

Relire Victor Hugo, quel plaisir!

9 étoiles

Critique de Jlc (, Inscrit le 6 décembre 2004, 81 ans) - 1 février 2007

Les hasards de la vie m’ont fait relire Quatrevingt-treize et, comme il y a près de cinquante ans, je suis retombé sous le charme du grand Victor qui est aujourd’hui un écrivain un peu démodé, avec ses phrases amples, son style lyrique, ses épopées et ses idées simples et généreuses. Décidément, ne pas aimer Hugo ou pire encore s’en moquer me parait relever d’une attitude bête et mesquine dans un monde qui aurait tant besoin de « grandes gueules » comme lui pour faire avancer cette société dans un sens un peu plus humain. N’est-ce pas l’abbé, toi qu’on a étouffé la semaine dernière sous les éloges après t’avoir traité de doux dingue utopique pendant des décennies. Mais je m’égare et je vous recommande de lire ou relire ce roman d’envergure sur un moment pathétique et atroce de l’Histoire de France. Les critiques précédentes vous ont très bien parlé des personnages exceptionnels, des situations extraordinaires, des symboles magnifiques, des moments dramatiques qui construisent ce livre. Roman historique, bien sûr mais outre le travail de l’historien, les réflexions du philosophe, le sens du récit du romancier, Quatrevingt-treize est avant tout pour moi le chant d’un poète.

Une épopée !

9 étoiles

Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 20 février 2005

Commenter Victor Hugo revêt un caractère quelque peu prétentieux. Parler du style, du caractère savant et quasi scientifique des descriptions, évoquer la richesse du vocabulaire, le jeu des mots et la puissance qui s’en échappe, sont forcément fades pour dire à quel point Hugo incarne le romantisme du XIXème.
Ce roman de trois hommes pris dans la tourmente révolutionnaire à un de ses nombreux tournants, 1793, est comme un livre d’une Histoire rendue humaine.
Mettre des sentiments, contextuer l’action de ces hommes et quelques femmes qui ont fait notre histoire suscitent un nouveau regard sur une période rarement bien « traitée à l’école » (enfin ce qui me concerne).
Ce roman, le dernier de l’auteur est aussi une somme de messages, souvent symboliques et dont la puissance provient de l’immanence. Entre pays et patrie, entre raison et sentiment, entre justice et équité, les développements d’Hugo restent d’une actualité déconcertante.
De très grands moments de littérature émaillent ce roman, je n’en retiens que deux exemples : la lutte entre l’homme et la machine sur la corvette « Claymore » et la description de la bataille finale de « La Tourgue » : un intensité, une précision, un réalisme, une beauté picturale !
Enfin et bien sûr, le double visage d’une révolution, GAUVAIN et CIMOURDAIN. Une révolution qui reste constitutive des républicains que nous sommes et sur laquelle nous n’avons toujours pas fini de réfléchir…

Hugolien

8 étoiles

Critique de Benoit (Rouen, Inscrit le 10 mai 2004, 43 ans) - 12 mai 2004

A ce que je lis, je ne suis pas le seul à être tombé sous le charme de la description du combat de l'homme contre le canon, au début du roman. Franchement, c'est le passage du livre qui m'a le plus marqué car on peut y lire tout le talent littéraire de Hugo.
Plus généralement, ce roman est une réussite. Les descriptions sont fabuleuses, les personnages sont fouillés, l'histoire est très intéressante et la fin est dramatique à souhait. Que du bonheur!

Le roman le plus positif de Hugo

9 étoiles

Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans) - 21 octobre 2003

J'ai recommencé récemment à relire ce roman un peu trop méconnu de Hugo, dernier qu'il ait écrit et surtout premier publié après son retour d'exil. Première différence majeure avec ses romans précédents, les parenthèses sont plus discrètes, voir inexistantes, Cependant Hugo a quand même recours à ses envolées, (le canon, la Tourgue, seule vraie parenthèse du livre, etc), dans ma critique éclair je dis que ce roman n'est pas le meilleur de Hugo, je le maintiens car "les Misérables" est vraiment le meilleur roman de Hugo, pour moi en tout cas, et même si ses romans sont tous des oeuvres dont la qualité est indiscutable, surtout comparés aux romans actuels, même si je suis aussi client de Grangé ("les rivières pourpres" surtout) et de Beigbéder ("Windows on the World")je ne retrouve pas dans ces auteurs le même plaisir qu'avec Hugo ou Dumas. Je vous conseille aussi de lire "l'Homme qui rit" qui aurait dû former avec "Quatrevingt-treize" et un autre roman que Hugo n'a pas réussi à écrire une trilogie sur la Révolution, à noter que "Quatrevingt-treize" n'est pas la suite de "L'Homme qui Rit", mais ces deux romans sont à lire comme tous les romans de Hugo et surtout "les Misérables" pour ceux qui ne l'ont pas lu. et donnez-moi vos avis sur Hugo. Merci d'avance.

La terreur vue par Hugo

9 étoiles

Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans) - 31 mars 2003

Ce roman n'est pas le meilleur de Hugo, même si tous ses romans sont des chef-d'oeuvre. 93 parle de la guerre civile en France du point de vue de tous ses personnages: Lantenac, le leader de la monarchie, bien décidé à remettre le roi sur son trône quitte à tuer son seul héritier, Gauvain, son neveu, Gauvain noble croyant à la Révolution et commandant de l'armée des bleus, voulant débarrasser la République de son oncle, mais avec respect pour ce dernier en l'exécutant selon les traditions, Cimourdain, ancien prêtre, et homme de la Révolution qui est le maître spirituel de Gauvain et veut guillotiner Lantenac. L'affrontement entre Lantenac et Cimourdain symbolisera la guerre civile, chacun campant sur ses positions. Pas un affrontement entre le bien et le mal, puisque Lantenac et Cimourdain sont aussi cruels l'un que l'autre dans cette guerre civile et familiale. Seul Gauvain représente le bien, il épargne les gens qui essaient de le tuer, soigne les blessés. Hugo livre un roman passionnant qui ne remet pas en cause la Révolution, mais qui critique cette période. un grand livre une fois de plus

Hugo l'enchanteur.

9 étoiles

Critique de Platonov (Vernon, Inscrit le 7 septembre 2001, 41 ans) - 25 septembre 2002

En vrai magicien de la littérature, Hugo nous enchante avec des descriptions minitieuses, mais pas ennuyeuses du tout, de chaque personnage et élément de l'histoire.
La manière avec laquelle il décrit la scene du canon ravagant le bateau est formidable, on s'y croirait vraiment! Et il présente aussi bien les paysages que les moments de bravoure, les actes héroiques d'hommes, notamment dans le "spectacle" de la bataille de la ville. Hugo a mis dans ce livre la "forme" qui, de par sa qualité, correspond a la matiere de ce livre, un roman historique tres intéressante. Hugo m'a captivé avec ce livre, alliant richesse linguistique et intérêt historique.

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