Métro 2033
de Dmitry Glukhovsky

critiqué par CC.RIDER, le 9 avril 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Post-apocalyptique et intelligent
A Moscou, en 2033, quelques années après un cataclysme nucléaire, les rares survivants ont dû se réfugier dans des stations de métro car toute vie en surface est pratiquement impossible en raison des radiations et de la présences de toutes sortes de mutants, zombies et autres monstres hostiles. Artyom, jeune orphelin qui a perdu ses parents lors d'une attaque de rats géants, n'a jamais connu d'autre univers que ce monde souterrain fort dangereux. Un jour, il rencontre Hunter, un combattant prêt à partir en mission. Il lui promet d'aller prévenir un homme de son réseau si l'autre ne revient pas à la date prévue. Et c'est le début d'un long périple au cours duquel Artyom affrontera mille dangers et fera la connaissance d'un grand nombre des tribus qui se partagent le réseau.
Un roman foisonnant, véritable épopée initiatique pleine de violence, de bruit et de fureur. L'auteur projette son lecteur dans un monde post-apocalyptique et archéo-futuriste totalement hallucinant et relativement fantastique. L'histoire repose plus sur l'anticipation et l'horreur que sur la science-fiction pure. Mais qu'importe. Le suspense se maintient tout au long des 631 pages de cet énorme pavé qui se dévore sans provoquer d'indigestion. Le style est vif, enlevé. Les personnages intéressants et les aventures palpitantes avec un petit côté « superhéros » pour le personnage d'Artyom qui, malgré sa fragilité relative, est si inoxydable qu'il résiste à tout. Et il lui en arrive des bricoles... Et en grand nombre. Mais l'ultime astuce, qui à mon sens fait la force de ce livre et le destine à devenir culte assez rapidement, réside dans la variété des différentes tribus visitées, leurs idéologies, leurs manières différentes de réagir et de s'organiser dans ce monde invivable. De l'imaginaire dépaysant et détendant présenté d'un manière si intelligente qu'on reste rêveur devant le nombre de thèmes sérieux abordés (philo, psycho, politique, sociologie, etc...) Un livre que les amateurs du genre ne devront rater sous aucun prétexte.
L’ascenseur émotionnel dans le métro (le métro ascensionnel ?) 7 étoiles

Un ami fan du genre post-apocalypse m’a conseillé ce livre pur débuter ce genre. Ça y est, j’avais l’opportunité de lire du « post-apo ». On commence l’histoire avec Artyom, notre héros que l’on va suivre tout au long des stations moscovites. On comprend alors assez vite que son premier but/quête va être d’errer dans des stations où chacune d’entre elle a sa propre vie et toutes alignées et reliées par les mêmes rails qui se ressemblent. Je pense qu’un des défis de l’écrivain a été d’éviter une monotonie dans la narration avec des schémas identiques se répétant, style « station-tunnel-station-... », tout en installant une ambiance froide et oppressante et un début d’une histoire. De mon point de vue, ce défi a été réussi en incluant des personnages forts (Khan, Soukhoï) et des stations aux personnalités très différentes. L’alchimie marche mais un certain moment seulement. On se lasse quand même du schéma « station-tunnel-station-... ». Magie, miracle ou prise de conscience de l’écrivain au chapitre « Je n’y crois pas », l’histoire s’échappe de sa noyade, le héros reprend de l’air et un souffle nouveau ressurgit. C’est aussi dans ce chapitre phare à mon sens, qu’un certain Dimitrievitch parle au héros lui parle tantôt comme un père tantôt comme un ami. [Evgueni] Dimitrievitch n’est-il pas le pseudonyme de l’écrivain ? L’auteur aurait-il voulu s’insérer dans le livre pour relancer son héros au bord du désespoir, peut-être. Ce chapitre est aussi traversé par de belles réflexions sur de grands thèmes comme la religion ou le destin.

Ce chapitre achevé, la première quête du héros s’achève quelques pages plus tard mais vu le nombre de pages restantes on ne sait pas à quoi s’attendre. Beau comme dans le chapitre « Je n’y crois pas », ou lassant comme un certain moment à la première moitié ? On laisse une chance au livre dans cette seconde partie. Au final, elle n’est pas culte mais elle a le mérite de répondre à beaucoup, beaucoup de questions que l’on se posait. L’intrigue continue alors à nous en faire voir plein les yeux en alternant des phases de suspense et d’action pour nous achever dans une ultime phase de révélation, le tout emballé dans la même ambiance moite du début. C’est une fin digne ce nom aussi, Artyom réalise la conséquence de ses actes et a un regard mature sur ceux-ci. Après l’action épique intense, le héros n’est pas idéalisé au yeux du lecteur.

Le livre a tenu ses promesses. Le scénario a beau jouer à l’ascenseur émotionnel, il finit de le faire au milieu du livre et clôt ce premier tome sur une suite mais aussi sur une vraie fin digne de ce nom et dans le respect des lecteurs. Artyom quant à lui se révèle au fil des pages. On sent une réelle évolution du héros avec ses questionnements sur ses buts, ses erreurs, ses excès de confiance, un embryon de discernement politique et sa force physique qui se développe aussi. Un vrai travail a dû être fait dessus.
Un détail scénaristique amusant que j’ai trouvé est tout au début du livre quand pour nous raconter la géopolitique du métro, Shosho le raconte à son fils adoptif âgé de … 16ans. Comme si à 16 ans, tu découvrais le nom de ton pays.

Buck - Rennes - 36 ans - 16 décembre 2017


Déroutant... 5 étoiles

Difficile d'effacer l'impression laissée par le passage de ce livre dans les mémoires...
Je ne suis pas un familier du genre roman post apocalyptique (hormis "la route" avec son écriture si difficile à lire) mais celui-ci m'a attiré et son personnage vous garde dans son aventure jusqu'au bout. La fin est bonne et mérite de subir quelques longueurs en cours de route. C'est un style road-movie avec une imagination très fertile de l'auteur qui nous éveille dans chaque tunnel. Quelques scènes sont crues voire gores mais ça ne remplit pas tout le livre heureusement.

Daoud - LYON - 49 ans - 14 août 2017


apocalyptique 1 étoiles

Des noms de stations imprononçables pour nous francophones, ce qui fait que la confusion entre elles est facile. Il ne se passe rien pendant des pages et des pages à part le personnage principal qui passe d'une station à une autre par des tunnels où parfois il lui arrive une petite aventure.
L'histoire aurait pu tenir en 100/150 pages mais en fait 800 ! Quel ennui...
Si ce n'avait pas été un cadeau, je l'aurais rapidement abandonné.

Mayfair - Distroff - 51 ans - 24 juin 2017


Beaucoup de longueurs 5 étoiles

Roman inégal et peu passionnant dans l'ensemble avec beaucoup de longueurs et de répétitions.
Il est vrai qu'il se passe un peu les mêmes événements dans la plupart des chapitres, et qu'au final l'auteur propose une œuvre certes originale, mais trop peu dynamique pour pleinement nous captiver. Seule la fin retient réellement notre attention et mérite le détour tant elle est surprenante, mais s'accorde finalement très bien à la nature humaine.
Cependant cela n'est pas suffisant pour combler nos attentes, et c'est finalement un sentiment nimbé de déception qui l'emporte.

Artyom est un jeune homme né dans les profondeurs du métro moscovite n'ayant pas connu le désastre que la guerre a occasionné, et qui ne connait l'histoire de l'homme qu'au travers des récits des anciens et des rares manuels scolaires sauvés du cataclysme. Or le voilà investi d'une mission consistant à rejoindre une station très éloignée de la sienne, afin de délivrer un message de la plus haute importance à une personne qui lui est totalement inconnue. Au gré de ces stations dont il ne connait presque rien, les rencontres ainsi que les dangers sont multiples, et la mort jamais loin pour qui fait preuve d'imprudence.

Ayor - - 52 ans - 4 mai 2014


Un très bon début de saga 9 étoiles

Un très bon roman, plein de rebondissement, au rythme très accrocheur et qui permet de suivre la progression du jeune Artyom sans ennui. Je dois avouer que le fait d'avoir joué au jeu-vidéo m'a beaucoup aidé à imager les différentes créatures, les différentes stations, et l'ambiance sombre et inquiétante détaillées dans le roman. Ma lecture du roman n'a pas dépassé un mois tellement l'action et le cadre me plaisait.

Livre-un-jour - - 38 ans - 9 mars 2014


Pérégrinations insensées 5 étoiles

Un vent de louanges souffle sur cet ouvrage d'un auteur russe, qui profite sans doute de l'aura Tolstoïenne éprouvée pour s'insinuer dans mon étagère.

Au départ on se laisse emporter, en omettant bien sûr les aberrations logiques liées à ce monde sous-terrain. Cela commence par une situation bien décrite et captivante, à condition d'aimer la froideur d'un monde post-apocalyptique.

Le héros manque cependant de charisme, celui-ci étant sans doute dû à son jeune-âge, ce que l'on peut lui pardonner (et à son auteur aussi, cyniquement). Cet enfant naïf et rempli de bon sentiments aussi mièvres que redondants va parcourir le métro moscovite afin de remplir une "mission" confiée par un personnage qui n'a de fonction apparente que celle de justifier ce périple.

S'ensuit une succession de visites de stations toutes basées sur le même schéma découverte / description / rencontre / catastrophe.

En définitive un livre potable pour les non-exigeants qui ne recherchent pas la subtilité mais plutôt la facilité de la sci-fi pour jeune boutonneux.

Milouse - - 37 ans - 25 août 2013


Tout ça pour en arriver là ? 5 étoiles

J'avais entendu beaucoup parler de Metro 2033. Les critiques étaient unanimes : un bon livre de science-fiction post-apocalyptique, avec une once de fantaisie ; Une adaptation en jeu-vidéo, un film en pré-production, best-seller. J'ai donc décidé de me lancer dans cette formidable aventure. Quelle déception !
Les personnages sont insipides, le développement des personnages est quasi-inexistant, on est à peine guidé concernant leurs motivations et ce qui les pousse à survivre.
Et je ne parle pas du protagoniste, Artyom, qui pendant l'ensemble du livre, à l'instar d'Alice au Pays des Merveilles, traverse le métro russe de rencontre en rencontre, à peine expliquées, et qui multiplie les gaffes. On lui dit de ne pas faire telle chose, il le fera. Et ne sera jamais puni, toujours quelqu'un pour le secourir dans un monde qui nous est présenté comme hostile.
L'effet de l'environnement post-apo sans ressources où il faut se battre et payer le prix cher pour survivre tombe dès les 150 premières pages.
L'univers du métro (personnage central du récit) est détaillé, une carte est même retranscrite au début du livre pour ceux qui chercheraient leur chemin. Cependant, encore une fois il est effleuré. Tout juste dépoussiéré. On n'entre jamais dans ses entrailles, dans son coeur, dans sa genèse.

Au total, il s'agit d'un roman de science-fiction moyen, qui a comme principal défaut d'avoir voulu en faire trop ou d'être trop court. Trop de personnages, trop de factions décrites, trop de stations de métro pour être pleinement exploitées en quelques 500 pages.
Certains me rétorqueront que c'est à moi d’interpréter ou de développer, mais il n'y a aucun élément sur lesquels se baser, aucun parti-pris sur lequel s'appuyer.

Ndeck - - 35 ans - 19 mai 2013


Quête de soi post-cataclysmique 8 étoiles

Le roman retrace la longue quête d’un jeune homme pour sauver le monde (enfin le lieu où il vit) et, ce faisant, philosophe subrepticement sur le sens de la vie. Un protagoniste lui explique vers la fin, que cette interrogation caractérise la période de l’adolescence et que l’adulte trouve sa voie et se réalise en élevant ses enfants du mieux qu’il peut, ... et en leur laissant à leur tour le soin de trouver la réponse à cette question. Eh bien, je ne dois pas avoir encore franchi le pas de la maturité !

A noter que les femmes sont remarquablement absentes de ce livre. Il est juste fait quelques brèves allusions aux mères : la sienne dont il ne garde que des bribes de souvenirs ou celles qui craignent pour leurs enfants ou encore celles qui les vendent contre les cartouches qui sont devenues la monnaie courante.

L’histoire se situe à Moscou. Les survivants d’une guerre nucléaire vivent dans le métro où les stations sont autant de groupes autonomes. Un ami de son père demande à Artyom, qui vit dans un terminus, d’aller prévenir la cité où se sont réfugiés les scientifiques et militaires du danger qu’affronte leur station. S’ils cèdent à la pression, c’est la totalité du métro qui risque l’invasion d’êtres venus de la surface. Le jeune homme entreprend alors d’affronter l’inconnu des noirs tunnels. Il rencontre divers rassemblements humains plus ou moins prospères, plus ou moins sectaires ou belliqueux avant de trouver son contact. Ensuite, il l’aidera à repousser les mutants qui se sont adaptés aux nouvelles conditions climatiques. Mais leurs intentions sont-elles vraiment belliqueuses ?

IF-0612-3906

Isad - - - ans - 1 juillet 2012


Génial ! 10 étoiles

Moi qui suis un amateur de fantasy et de post-apo/apo j'ai été ravi par la découverte de ce livre. Glukhovsky s'est parfaitement approprié le sujet et on y croit !
Je conseille vivement ce livre à tout amateur de fantasy et de post-apo :)

Wika - - 28 ans - 22 avril 2012