C'est un livre très dur ou l'alcool et la corruption sont les seuls échappatoires à cette vie misérable que la chaleur écrasante rend encore plus poignante.
Pablo porte un regard désabusé et fataliste sur cette société mais on devine parfois de la compassion mais aussi un certain amusement.
J'ai aimé le style classique ou se mèlent certaines libertés de langage !
C'est un livre qu'on ne lâche pas !

Ali - - 70 ans - 30 juin 2012

Pour moi, les tropiques, c’est le soleil, les plages sous les cocotiers, les vacances. Pas très original, vous me direz. C’est vrai, il y a aussi les ouragans, les tremblements de terre… D’ailleurs, sur la couverture, on voit bien que le cocotier est sacrément secoué ! Mais si vous lisez ces nouvelles, c’est vous qui serez secoués ! Par exemple, une jeune baleine qui s’échoue vivante sur une plage, ça vous inspire quoi ? L’urgence de tout faire pour la remettre à l’eau ? Pas au Nicaragua, là-bas, on sort son harpon et on taille dedans ! C’est une des nouvelles écrites par l’auteur. Non seulement il décrit plutôt bien ce monde cruel, mais il ne manque pas d’humour (noir quand même !), et en plus il nous fait connaître des gens qui arrivent à rester humains quand même. Coup de cœur garanti !

Robinsonne - - 62 ans - 23 mai 2012

Un ami m’a fait découvrir un livre exceptionnel, Tropiques Barbares. Les vingt-huit histoires qui le composent se passent dans les profondeurs du Nicaragua, dans la misère noire, l’amoralité, l’obscénité de la bassesse où conduit parfois le désespoir. L’auteur et narrateur, Pablo Raul Espinosa, a construit une œuvre puissante et riche. La violence, l’abjection côtoient la poésie et la tendresse. C’est en même temps cru et pudique. L’humour grinçant et le sentiment de révolte dessinent le portrait d’un homme sans concessions en quête d’amour. Le récit « cogne ». Le lecteur, atteint de coups assenés avec force et précision, se trouve chamboulé par certains passages qui émeuvent jusqu’aux larmes. L’écriture et le ton sonnent justes. Pablo Raul Espinosa manie la langue française avec une délectation qui se ressent au travers des lignes.
Dommage que Tropiques Barbares soit publié chez un petit éditeur et qu’il faille tant de patience pour l’obtenir. Cela prouve au moins qu’il ne s’agit pas d’un produit de grande consommation…
Tropiques Barbares est un excellent livre dont on ne sort pas indemne.
A lire absolument.

Aquaboniste - - 47 ans - 6 mai 2012

j'ai retrouvé les odeurs ,les ambiances des tropiques c'est un peu comme un retour au nicaragua pour le simple touriste que je fus.La corruption y est un principe mais la vie s'exprime là plus qu'ailleurs et avec quelle force !.Merci pablo pour ce deuxieme voyage

Chriszel - - 64 ans - 2 mai 2012

Rares sont les livres qui prennent aux tripes.
Celui-ci en est un.
Pablo Raul Espinosa retranscrit avec un savant mélange de styles(incisif,tendre,sarcastique) la désespérance des êtres fragiles laissés à l'abandon face à la misère.

Vingt-sept brèves qui sont autant de clichés cinglants derrière les sunlights des Tropiques.
La voix de l'auteur est suffisamment puissante et singulière pour capter l'attention du lecteur et faire passer l'émotion.

Ce livre a une âme en somme.
C'est là tout le talent de Pablo Raul Espinosa.

A lire et à relire.....

Abha - - 72 ans - 1 mai 2012

Dès la première nouvelle et les premières lignes le ton est donné : la chaleur que nous pourrions penser idyllique viens au contraire nous rappeler qu'il ne fait pas toujours bon vivre au soleil.
L'auteur aiguise son style aux rythmes des situations, style naturaliste ou esthétisme classique qui semble couler de source.
Dans Tropiques Barbares nous cheminons au rythme de Pablo, le regard qu'il pose sur les choses, la vie qui l'entoure et ces parfums âcres où enfants, familles, femmes, hommes survivent. Au gré de ces nouvelles nous rencontrons aussi des personnages auxquels il s'attache, et nous aussi...relations toujours pudiques mais qui dévoilent la richesse de tentures de velours où l'ombre n'a pas sa place.
L'auteur porte la lumière sur un pays où toute promesse est un mirage, où la désillusion du combat contre la corruption règne mais où celui de la vie est permanent. Il donne envie par des références historiques et culturelles, qu'il glisse ça et là, d'approfondir les recherches sur ce pays.
Un style où démonstration insupportable de la réalité côtoie l'attachement que l'on porte au personnage de Pablo.
A lire et à relire...

Espritsauvage - - 56 ans - 28 avril 2012