Anton six
de José-Louis Bocquet (Scénario), Arno (Dessin)

critiqué par Shelton, le 26 avril 2012
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
A titre historique, pourquoi pas ?
Il est impératif d’être prudent en lisant cette bande dessinée car elle a déjà une quinzaine d’années, quand elle a été écrite et dessinée l’URSS n’était pas encore tombée et dans l’imaginaire collectif cette nation représentait tantôt l’enfer, tantôt le paradis. Nous ne serons pas étonnés de retrouver ces deux visions en alternance dans cet album plutôt bien construit en terme de ménagement du suspense.

Nous sommes pendant la guerre froide, au tout début de ce conflit de l’ombre, en 1946, un homme, Anton Six, un Juif, mi espion, mi manipulateur, est envoyé en Pologne. Il a une mission à remplir, mais on devine très rapidement qu’il est question-là de manipulation… et on ne devine pas qui va gagner à ce jeu de dupes…

Oublions un instant cette histoire d’Arno et José-Louis Bocquet qui est un bon thriller qui ne restera pas dans la mémoire littéraire française. Ce qui m’a semblé de qualité se situe dans la narration graphique qui est un bon exemple de ligne claire classique. Classique, sans plus !

C’est le modèle de certaines bandes dessinées qui ont été diffusées dans l’Echo des Savanes et qui ont créé un lien avec les bandes dessinées que l’on trouvait dans des magazines comme Pilote. Pour les lecteurs comme moi, ce fut simplement un peu de nostalgie à grignoter au fur et à mesure des planches… mais quand on relit ces bandes dessinées quelques années après leur publication, force est de reconnaître que l’on est tout simplement déçu…