Imperator, Tome 2 : Spartacus, roi des esclaves
de Conn Iggulden

critiqué par Jfp, le 6 mai 2012
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
jules césar, premières armes
Le titre de ce roman historique, rempli de bruit et de fureur, trompera le lecteur, ce qui n'enlève rien à sa qualité d'écriture. Spartacus, qui conduisit les esclaves à la révolte et faillit faire s'écrouler la république romaine, n'est présent que vers la fin de l'ouvrage, et encore sa figure est-elle à peine esquissée. Le véritable sujet est l'ascension fulgurante de Jules César, jeune militaire à la tête d'une unité de dix soldats au début de l'histoire, qui finira par commander une légion entière. La république est en danger, outre les esclaves, les craintes viennent de la révolte du roi Mithridate, en Grèce, et des attaques incessantes des pirates qui affaiblissent la puissance maritime de Rome. Jules César va vaincre cette révolte et se voir remettre une couronne de chêne, dont il fera plus tard le symbole de sa puissance et de la reconnaissance du peuple. Des personnages célèbres émaillent cette fresque historique, peinte à gros traits, comme le veut le genre : Sylla, le tyran, qui précipitera la chute de la République mais devienda l'ennemi juré du futur empereur, l'infâme Caton, Pompée, le général avide de pouvoir (et de sang), et bien d'autres, réels et imaginaires. On ne s'ennuie pas à la lecture de cette fresque haute en couleurs, qui nous emmène dans un passé tourmenté, où les hauts faits de guerre plus que la sagesse faisaient et défaisaient les puissants. Rien n'a changé...