Le livre de ma mère
de Albert Cohen

critiqué par Prozac, le 9 octobre 2002
(IDF - 48 ans)


La note:  étoiles
Chant d'amour à une mère
Un écrivain qui écrit un chant d’amour et de mort pour sa chère mère défunte, avez vous déjà lu un tel hommage à une maman ? Et bien c’est ce que nous propose Albert COHEN, l’auteur de Belle du Seigneur, dans ce chef d’oeuvre de 174 pages. A travers l’écrivain on découvre sa mère, la femme qui l'a le plus aimé et celle qu’il n'a pas su assez aimer de son vivant. A travers le portrait de sa mère on découvre l’enfance du narrateur, l’enfance perdue car il a grandi trop vite. Il nous parle de petites choses anodines qui pourtant n'auraient du intéresser personne. C’est une excellente réflexion sur l'amour mère / fils. L’amour d’une mère qui « m'a toujours répondu et elle accourait vite quand je l’appelais ». Puis sa mère est morte, le laissant seul avec ses souvenirs et sa peine de ne pas l’avoir assez aimé, de n'avoir pas été assez attentif à sa mère de son vivant. C'est un chant de mort, c'est une mort qui laisse le vide dans l’existence du narrateur. Il fait le deuil et se demande si sa mère pense encore à lui dans sa tombe, elle qui accourrait toujours quand il l’appelait alors que maintenant elle ne répond plus à son appel. « Etes vous heureux au moins, bien aimés, heureux d'être enfin débarrassés de ces méchants vivants »


Ce livre pour faire prendre conscience aux fils des mamans vivantes que leur mère est mortelle. C'est aussi un message de vie, sa mère est morte mais pour lui la vie a continué, continue et continuera.
Un bel hommage, une belle preuve d'amour pour sa maman.
Quelle douleur... 8 étoiles


Albert Cohen nous parle de sa mère, dévouée et ne vivant que pour son mari et son fils, évoluant dans leur ombre. Il évoque des souvenirs avec un regard tendre sur elle, s'en voulant parfois de l'avoir un peu ignorée, boudée, ne lui ayant pas offert la place qu'elle méritait...

Mais la douleur va crescendo, au fil des pages, ce sentiment de culpabilité s'amplifie, et quand elle meurt, c'est son être profond qui s'en trouve déstabilisé. Il a besoin d'elle, au quotidien, se remémore quantité de situations où elle était là alors qu'il ne s'en rendait même pas compte.

C'est une énorme souffrance que vit l'auteur, qui aimerait pouvoir revenir en arrière, la rappeler, lui demander, à nouveau, de s'occuper de lui, tel un nourrisson. Et il partage cette souffrance avec le lecteur, conseille aux fils de ne pas ignorer leur mère, les met en garde.

Les propos paraissent parfois excessifs, un vent de folie semble souffler sur les pensées d'Albert Cohen qui nous touche en nous offrant le livre de sa mère.

Nathafi - SAINT-SOUPLET - 57 ans - 16 février 2013


Assez d'accord avec Jules 7 étoiles

Je partage l'avis de Jules sur ce livre (qu'à la différence de Jules, néanmoins, j'ai terminé !).

Oui, le pathos est trop grand et l'émotion un peu trop forcée.

Je me suis parfois senti un peu gêné de ce trop grand manque de pudeur.

Le livre est sauvé, quand même, par le style d'Albert Cohen (qui justifie à lui seul la lecture de cet ouvrage).

Effectivement, Marcel Pagnol (le grand ami d'enfance d'Albert Cohen) a été beaucoup plus juste dans son chant d'amour maternel (et paternel) à travers sa tétralogie des souvenirs d'enfance.

JEANLEBLEU - Orange - 56 ans - 19 février 2012


Très beau 9 étoiles

Très belle écriture pour une bouleversante déclaration d'amour posthume. Un deuil impossible.

Samuel - - 61 ans - 28 mars 2011


"Amour de ma mère à nul autre pareil"... 10 étoiles

Tout est dit dans cette magnifique phrase concluant de nombreux paragraphes du livre d'Albert Cohen.

Lunatoke - - 34 ans - 9 janvier 2010


Bouleversant hommage à la Mère 10 étoiles

Les mots me manquent pour parler d'un tel chef-d'oeuvre, bouleversant, profond, intense, magique. Dans la langue exceptionnelle d'Albert Cohen, poétique et puissante (les longues énumérations de souvenirs liés à la mère, puis des phrases très brèves et très sèches qui expriment le désarroi et la tristesse) cet éloge à la Mère accède à l'immortalité littéraire, devient intemporel, universel.

Matthias1992 - - 32 ans - 22 décembre 2008


Touchante déclaration d'amour 8 étoiles

Poignant témoignage d'amour pour sa mère. L'auteur nous amène à réfléchir au présent. Il regrette de nombreuses choses, comme le manque de temps accordé à sa mère, de son vivant. Ce récit est comme une demande de pardon.

Pandorette - Bruxelles - 47 ans - 24 juillet 2008


Amour des mères, à nul autre pareil 10 étoiles

Ce livre est le très émouvant chant de mort et d’amour d’un fils adressé à sa mère disparue. Quand les mots sont la seule tentative d’apaisement de la douleur immense de la perte d’un être cher. Et le souvenir, l’imagination, les seuls moyens de faire revivre ces mille moments de tendresse et de complicité passés ensemble. L’écriture permet à l’auteur de développer une puissante et sourde nostalgie de son enfance, où sa mère, si protectrice, si attentive, lui vouait un amour profond, pur, véritable, irremplaçable, dont il doit désormais faire le deuil. « Edentés ou non, forts ou faibles, jeunes ou vieux, nos mères nous aiment. Et plus nous sommes faibles et plus elles nous aiment. Amour de nos mères, à nul autre pareil. » Alors naissent dans la tête d’Albert Cohen des regrets, des remords de ne pas l’avoir aimée assez : « Fils des mères encore vivantes, n’oubliez plus que vos mères sont mortelles » conclut-il de manière poignante. Un des plus beaux et bouleversants livres que j’ai jamais lus.

Albireo - Issy-les-Moulineaux - 47 ans - 19 mai 2007


Un hommage universel 8 étoiles


Tout le monde ne pourra pas se reconnaitre dans cette relation fusionnelle et sans doute excessive entre Cohen et sa mère, mais comment ne pas être touché par la description exceptionnelle qu'il fait de son premier et plus grand AMour? Le style de l'auteur est unique, bien qu'un peu trop exhalté et pathétique par endroits, dans l'ensemble il résonne comme une mélodie. La syntaxe, le rythme, la poesie des mots très particuliers se conjuguent pour nous renvoyer au tourbillon intérieur de l'auteur. C'est la forme employée qui illustre le mieux son état d'âme et la description de la difficulté du deuil est magnifique. Cohen nous rappelle que la perte d'une mère est le drame le plus ordinaire sur Terre, cette mort semble si inéluctable et naturelle que personne avant lui n'avait pensé à consacrer un livre à cette Douleur. Un bel hommage.

Hilda - - 46 ans - 10 août 2006


Une belle déclaration d’amour posthume 10 étoiles

Ce n’est qu’avec les années qu’un fils peut parler de sa mère ainsi. Il l 'a aimé, l’aime encore et le dit avec des mots tendres, de jolis mots.
Seuls les enfants dont la mère s’est totalement dévouée à ses enfants peuvent écrire ainsi. Une mère doit-elle se consacrer uniquement à ses enfants ou vivre sa vie aussi ?

Ichampas - Saint-Gille - 60 ans - 11 janvier 2006


touchant 8 étoiles

J'ai eu un peu de mal à accrocher au départ, mais après quelques pages on s'attache très vite au personnage, c'est assez rare de voir quelqu'un parler avec autant d'amour de sa mère, vraiment touchant. Je suis d'accord avec elmejeco, ce livre fait réfléchir et pousse à se remettre en question, ce qui ne fait pas de mal.

Kmil - Perigny - 35 ans - 4 novembre 2005


sincère 8 étoiles

ce livre d'amour est fort et beau, comme on n'en voit pas souvent. Il m'a beaucoup ému et m'a fait réfléchir sur les relations que j'avais avec ma mère. Je ne le trouve pas trop larmoyant comme je l'ai lu plus bas. C'est juste des sentiments mis à nu, des remords qui le font souffrir et qu'il essaye d'éteindre par les mots. La succession de paragraphes, comme des pensées, à la suite des autres montre bien la sincérité de Cohen. Pareil, quand il coupe son écriture pour dire ses états au moment où il écrit! J'ai trouvé ça génial.

La seule chose que je n'ai pas trop aimée c'est quand il parle de la "pouahsie"... c'est vrai que c'est compréhensible, il a vécu une grande douleur et il ne conçoit pas qu'on puisse la faire résonner avec des rimes... chacun ses opinions..

Elmejeco - - 36 ans - 12 juillet 2005


magnifique 10 étoiles

Moi j'ai dû lire ce livre pour les cours et franchement c'est la 1ère fois qu'un livre m'a absorbé c'est-à-dire que, en fait, quand je l'ai acheté, j'ai été dans un bar pour boire un verre car il faisait très chaud! et bien c'était comme s'il n'y avait plus personne autour de moi. J'étais seul à voir l'histoire se dérouler sous mes yeux.... je ne sais pas si ça a fait aussi la même sensation pour vous mais bon.... Je le savoure encore et encore... très bon livre....
et je trouve que Cohen et Pagnol n'ont pas du tout la même écriture mais que ce sont deux très bons auteurs... voilà...

C_moi_ophé - - 38 ans - 20 mars 2005


Complainte d'un fils abandonné... 4 étoiles

"Chaque homme est seul... et nos douleurs sont une île déserte" dit la première phrase de ce livre. Et chacun doit trouver en soi la force de se consoler, lors de la perte d'un être aimé. Pour Albert Cohen, c'est l'écriture qui console, ces mots qu'il adresse à sa mère dans un long chant d'amour qui exorcisera son absence. Des chefs-d'oeuvre sont ainsi nés de grandes souffrances, mais hélas, ce n'est pas le cas ici, me semble-t-il. "Va, ma plume d'or", dit Cohen, "va, ma seule consolation, va sur ces pages où tristement je me complais"... et c'est bien de complaisance que l'on a envie de parler en refermant ce livre qui personnellement m'a mis mal à l'aise. Je l'avais lu il y a fort longtemps, je viens de le relire et mon impression se confirme. Comme Jules, je trouve cet éloge larmoyant et relativement verbeux. Et le portrait de mère qui se dégage de ces pages apparaît plutôt négativement, sans limite dans l'amour qu'elle donne, envahissante jusqu'à l'étouffement sous l'apparence du dévouement le plus grand. J'espère bien n'être pas pour mes enfants une mère comme celle-là... La seule chose qui m'émeuve dans ce livre est ce "jamais plus" qui rappelle à l'urgence de savourer chaque instant passé avec ceux que nous aimons, même si, je parl d'expérience, lorsque le temps s'acève, il y a toujours le regret de n'avoir pas aimé assez...

Isaluna - Bruxelles - 68 ans - 19 mai 2004


Pas tout à fait du même avis 5 étoiles

Personnellement, je n'ai pas terminé ce livre. Je trouvais que le pathos était par trop grand ! Je l'ai touvé par trop sentimental et même parfois larmoyant.

Je sais que Cohen est un bien plus grand écrivain que Pagnol mais je préfère la façon que ce dernier a de montrer son amour pour son père ou sa mère. Cela affleure de chaque page mais sans pathos !

Jules - Bruxelles - 80 ans - 17 mai 2004


Amours de nos mères 9 étoiles

Ce livre est une extraordinaire reconnaissance et une énorme marque d'amour. En abordant ce livre j'ai tout de suite accroché. En approchant de la fin je me suis inquiétée, je me demandais comment il pourrait le terminer. Il le fait merveilleusement bien. J'ai apprécié, l'écrit, la transmission de sentiments intenses dont nous ne pouvons passer à côté.

Paradize - Paris - 38 ans - 16 mai 2004