Bone
de George C. Chesbro

critiqué par Sharky, le 12 octobre 2002
(Rouen - 52 ans)


La note:  étoiles
Le meilleur Chesbro!
Chesbro nous a habitués à des polars frisant la science fiction (avec le nain Mango) sans jamais vraiment se laisser rattraper par le genre. Cette fois, il nous raconte une histoire éprouvante où un homme se réveille SDF après un an d'amnésie sans du tout savoir comment il en est arrivé là. Il se promène avec un os et veut comprendre le pourquoi du comment. L'intrigue se déroule en partie dans les soubassements de New-York avec une visite guidée des souterrains de la grande pomme où se balade toute une faune incroyable. Bone veut retrouver la mémoire, mais aussi découvrir si c'est bien lui l'assassin de sans-abris qui sévit dans la ville depuis un an. Alors, c'est lui ou c'est pas lui? En tout cas on s'attache très vite au personnage et nous aussi on veut connaître la vérité! Au-delà du suspens haletant, on découvre le monde des homeless, leur dépérissement, leur solitude, leur non-désir de revenir dans la société. Aucune longueur, peu de pathos, juste un monde qui fait froid dans le dos... A lire absolument! Promis!
Très BONE histoire 9 étoiles

J'ai adoré ce polar-documentaire de Chesbro qui signe là pour moi son meilleur roman. Au delà de l'histoire plutôt très bien ficelée (même si un peu tirée par les cheveux par moments), l'auteur nous fait découvrir les bas-fonds de New-York où la misère semble omniprésente. Drogués, alcooliques, sans abris de tout genre se côtoient et essaient de survivre à côté de la population dite "classique".

Notre personnage principal, Bone, se réveille en plein Central Park sans aucun souvenir et va être obligé de retrouver rapidement la mémoire pour se disculper des 30 assassinats de sans-abris qui ont eu lieu récemment. Il part à la quête non seulement de sa liberté mais également de sa réelle identité.

Ce bouquin est un roman noir de par à la fois l'enquête policière et l'horreur des assassinats mais surtout sur le fond de réalité dont regorge la grosse pomme.

Je conseille très vivement la lecture de ce roman qui, malgré toutefois un scénario assez extravagant à plusieurs reprises, reste un incontournable du roman noir.

Clubber14 - Paris - 44 ans - 1 mai 2016


un polar noir 9 étoiles

Je ne lis que très peu de romans dit policiers, mais dans mon esprit, le roman noir me parait être avant tout un regard sur le monde, sur la société... et ce miroir que nous tend Chesbro fait de ce roman un grand roman noir... un roman social qui dévoile le monde des laissés-pour-compte d'une société trop actuelle...

L'énigme en soi importe peu, et se condense sur les dernières pages, même si on percevait déjà ce qui nous est alors conté...

La grandeur de ce roman est dans le décor, un décor sans pathos, ni misérabilisme.. juste un regard sans fard...

Deinos - - 62 ans - 10 août 2011


Ce que nous enseignent les bas-fonds de New-York 7 étoiles

Ce roman nous documente prodigieusement sur les réseaux souterrains qui quadrillent la grande ville (égouts, voies ferrées, conduites désaffectées) et dont certains remontent à la naissance de la ville, il y a quelque 3 siècles ...

Outre une population pléthorique de rats, ces réseaux abritent les maudits de la ville : sans abris par choix, psychopathes, accros de toutes sortes, véritables déchets humains, et plus généralement, tous les oubliés de la prospérité américaine.

Bone, le héros amnésique de ce roman, ainsi nommé à cause d'un fémur dont il est constamment armé, parcourt les sous-sols de la ville à la recherche d'une identité à retrouver, tandis que la police l'accuse d'avoir assassiné par décapitation des dizaines de SDFs !

Heureusement qu'une équipe de travailleurs sociaux veille, et singulièrement, Anne, qui tombe amoureuse du héros et collabore avec lui pour rechercher la vérité, piéger le tueur psychopathe, cependant que Bone réussit enfin à recouvrer sa mémoire.

Nous avons eu affaire ici à un thriller aux rebondissements multiples et qui, s'il manque peut-être de subtilité, n'en est pas moins agréable à lire ...

Ori - Kraainem - 89 ans - 22 mars 2010