L'Homme de Lewis de Peter May
(The Lewis Man)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 8 avis)
Cote pondérée : (552ème position).
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Un peu confus, c'est vraiment dommage...
Il y a des raisons objectives pour lesquelles on a du mal à suivre les premières péripéties de ce roman : l'auteur a choisi de faire résoudre à son héros Fin (un ancien policier d’Édimbourg) un meurtre vieux de 50 ans, un inconnu dont le corps a été conservé dans la tourbe de l'île de Lewis pendant toute cette période. Pour ne rien arranger, le témoin principal est atteint de démence sénile... ce qui ne l'empêche pas de s'exprimer (du moins quand l'auteur se fait son interprète) avec beaucoup de clarté.
Tout se passe en Ecosse, dans les îles de Lewis et Harris (connues en France surtout par le "pure malt" et le tweed) mais aussi à Édimbourg et Glasgow. Les descriptions des îles sont fantastiques ; la violence de la nature est impressionnante. Les familles locales sont complexes et on a parfois du mal à suivre les généalogies. L'auteur évoque longuement le sort de certains enfants, orphelins ou simplement abandonnés, déportés des villes vers les îles écossaises pour être adoptées par des exploitants ruraux en manque de main-d'oeuvre. Cela ne facilite pas la généalogie.
Bref, au milieu du roman on a oublié qu'il s'agissait d'un "policier-thriller" mais on ne s'en plaint pas. Les règles du genre reprennent leur droit au moment du dénouement et on ne regrette rien.
Un bon roman.
Les éditions
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L'homme de Lewis [Texte imprimé], roman Peter May traduit de l'anglais par Jean-René Dastugue
de May, Peter Dastugue, Jean-René (Traducteur)
Éd. du Rouergue
ISBN : 9782812602535 ; 5,97 € ; 05/10/2011 ; 236 p. ; Broché -
L'homme de Lewis [Texte imprimé], roman Peter May traduit de l'anglais par Jean-René Dastugue
de May, Peter Dastugue, Jean-René (Traducteur)
Actes Sud / Babel noir
ISBN : 9782330014414 ; 8,50 € ; 02/01/2013 ; 368 p. ; Broché -
L'homme de Lewis
de May, Peter Dastugue, Jean-René (Traducteur)
Éd. du Rouergue / Rouergue noir
ISBN : 9782812602764 ; EUR 8,49 ; 17/10/2011 ; 314 p. ; Format Kindle
Les livres liés
- L'île des chasseurs d'oiseaux
- L'Homme de Lewis
- Le braconnier du lac perdu
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Les critiques éclairs (7)
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Les tourbes de la mémoire
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 3 juillet 2023
Un polar qui n'en est pas vraiment un, mais une magnifique et souvent déchirante évocation de la maladie, de la vieillesse, et d'une période assez sombre de l'histoire de l'Ecosse. Remarquable.
du sang dans la tourbe…
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 17 septembre 2019
Les Homers... ces enfants rejetés !
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 25 juin 2015
Malheureusement (erreur de casting dans ma liste LAL), j'ai lu le deuxième avant le premier. Ce qui pourrait expliquer certaines difficultés à suivre le roman (surtout au début), mais l'ensemble reste cohérent.
Bravo d'avoir inclus l'idée des "homers", ces malheureux enfants déracinés, réduits à l'esclavage parfois.
L'avantage des îles c'est que tout y est étouffé par le bruit des vagues.
Bravo la suite!
Critique de Palmyre (, Inscrite le 15 avril 2004, 63 ans) - 19 juin 2015
Une suite magnifique au fil des souvenirs d'un vieil homme dont la mémoire se perd dans le brouillard de la terrible maladie d'Alzheimer.
Un roman passionnant, émouvant aussi, une vraie réussite!
Je vais de ce pas me plonger dans le troisième opus et j'espère ( je suis presque sûre) y trouver autant de plaisir!
Dust in the Wind
Critique de Pytheas (Pontoise - Marseille, Inscrit le 5 avril 2012, 59 ans) - 1 avril 2015
Beau roman, écrit encore une fois à 2 voix Par Peter MAY, celle du narrateur et celle de Tormod, perdue au fond de ses souvenirs inexprimables.
Un beau roman qui nous raconte l’histoire de ces orphelins que l’église envoyait en tant qu’esclaves domestiques dans ces îles du nord de l’Ecosse.
Un beau roman fait de vent et de fureur.
Et même si Peter May nous ressert les mêmes ingrédients que dans "l'île des chasseurs d'oiseaux", sa connaissance du sujet et son sens de la dramaturgie ne peuvent laisser indifférents.
Un beau livre !
Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 13 septembre 2014
Ceux du livre sont catholiques - pas de chance dans le royaume Uni- on les confie à la prêtrise et ils deviennent des sans-droits ni titres n'ayant même pas le droit à se souvenir...
Et on re - vigorifie, grâce à eux, des iles en sous population, par l'arrivée régulière de mômes traumatisés et follement angoissés, qui ne sont réellement accueillis que pour leur "force de bras" !
Sans regard, ni sentiment sur l'existence antérieure de ces gamins, les Iliens qui survivent au jour le jour, absorbent leur arrivée : ils seront, dans le meilleur des cas, existants, sans fioriture ni tendresse, dans le pire esclaves.
Et tous ces enfants ne connaissent même pas la langue locale !
Bref, c'est ce tragique pan méconnu de l'histoire anglo- écossaise qui constitue la trame de fond de cet ouvrage.
Une recherche éperdue de racines : voici le sens et le fondement de ce roman, sur fond de tristesse du héros.
Pour moi, c'est de la belle ouvrage : écriture sans fautes, descriptions superbes et humanité totale !
Une belle rencontre !
La plage de Charlie !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 24 avril 2013
Apres "L’île des chasseurs d’oiseaux" et "L’homme de Lewis", Peter May poursuit son huis clos infernal sur l’île écossaise de Lewis avec "Le Braconnier du Lac Perdu".
Ce 2ième opus est bien plus qu'un roman policier.
Comme le souligne Tanneguy, le personnage principal est la Nature sauvage.
"Ce coin de terre ravagé par le vent ou diverses factions ennemies, nées de cette religion protestante impitoyable, dominaient la vie de tous. Où hommes et femmes passaient leurs vies à lutter pour réussir à vivre de cette terre,ou de la mer".
Alors que des pans entiers de sa vie s'effondrent, Fin Macleod revient aux sources; sur Lewis, son île. Il est convaincu que sa reconstruction passera par la restauration de la maison de ses parents disparus.
Mais à peine est-il de retour au pays qu'un corps mutilé est retrouvé dans la tourbière. Nul doute qu'il s'agit d'un assassinat datant de la fin des années 1950.
Un récit à 2 voix où la parole est alternativement donnée au narrateur et à Tormod Macdonald, qui semble appartenir à la famille du défunt.
Malheureusement, ce dernier est traité dans une unité Alzheimer, ses souvenirs sont fragmentaires.
Un récit qui nous ramène à l'Ecosse d'après-guerre et au sort cruel des "Homers". Ces enfants sortis des orphelinats et des foyers par les conseils municipaux et l'église catholique pour fournir du sang neuf dans les îles.
Des enfants arrachés à un milieu familier et abandonnés là, sur la jetée, pour affronter leur destinée.
Un polar documenté, sensible et intelligent.
Une enquête passionnante et un suspense présent jusqu'à la dernière page.
Que dire des personnages ? Un petit goût de "Mystic River" pour les blessures de l'enfance qui ne se referment jamais totalement.
Une peinture historique, sociale et religieuse sans concession dans un décor baigné d'embruns, de tourbe et de soleil levant.
Un moment de lecture exceptionnel !
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