Lupus, Tome 3
de Frederik Peeters

critiqué par Kabuto, le 27 mai 2012
(Craponne - 64 ans)


La note:  étoiles
Huis clos dans l'espace
Notre couple est toujours en fuite et après une courte pause sur Necros, le voila maintenant bloqué sur une station spatiale déserte et abandonnée. Un huis clos émaillé de nombreux flashbacks où l’on découvre lentement le passé de Lupus. Sanaa quant à elle reste toujours aussi énigmatique et distante. Les remords aussi qui assaillent notre héros de plus en plus déboussolé et l’avenir qui semble bien sombre, autant de problèmes à résoudre pour nos deux fuyards. Toujours ce dessin d’apparence simple mais pourtant très travaillé qui arrive à merveille à retranscrire l’émotion et toujours cette histoire désespérante qui nous entraine on ne sait où. Une fabuleuse découverte.
Retour vers le futur 9 étoiles

J’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver l’univers de Lupus. Le dessin noir et blanc est admirable et semble s’être affiné depuis le premier tome, avec toujours cette fluidité dans les postures et les mouvements, ainsi qu’un cadrage et une mise en page très efficaces. J’ai bien aimé ces « images subliminales » d’organismes serpentins et tentaculaires, quelque peu inquiétants par leur caractère grouillant – végétaux, animaux ou créatures microscopiques, on n’est jamais tout à fait sûr - une maladie peut-être ? (Lupus est le nom d’une maladie…) Ou la vie, tout simplement ? (Sanaa est désormais enceinte). Le scénario nous offre pas mal de rebondissements et une fois encore un changement d’environnement et pas mal de trouvailles surprenantes et souvent amusantes.

Cela étant, j’ai trouvé que l’histoire avait perdu progressivement la légèreté du début pour prendre une tonalité plus grave, abordant plusieurs thèmes variés (le couple, la transmission, etc.), mais d’une façon presque trop sérieuse. Certes il y a toujours l’humour, mais j’ai eu cette impression que l’auteur tendait à mettre un peu trop l’accent sur l’aspect psychologique au détriment de l’aventure. Bien sûr, ce n’est pas de la SF conventionnelle et on se dit que c’est certainement dû au mal de l’espace et à l’isolement en milieu confiné, alors on se dépêche de terminer pour passer au volume 4…

Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 8 janvier 2013