Lady Susan
de Jane Austen

critiqué par Pucksimberg, le 3 juin 2012
(Toulon - 45 ans)


La note:  étoiles
Lady Susan, une parente éloignée de la marquise de Merteuil ...
Ce court roman épistolaire est réjouissant et rappelle « Les Liaisons dangereuses » de Laclos. Je craignais lire un roman mièvre, eh bien ça n’a pas été le cas. Lady Susan est un personnage haut en couleur, une veuve joyeuse, légèrement amorale, séductrice, manipulatrice qui sème le trouble dans les lieux où elle se rend. Elle excelle dans la manipulation et manie le langage avec brio pour arriver à ses fins, ce qui se voit nettement dans la plupart de ses lettres où on la découvre parfois machiavélique, parfois joueuse. C’est donc avec une grande et sage inquiétude que Catherine Vernon, sa belle-sœur, l’héberge avec sa fille Frederica.

Lady Susan veut marier sa fille de 16 ans qui a sans doute manqué d’une véritable maman. Pour elle, tout n’est qu’un jeu. Lorsqu’elle se rendra compte que le frère de Catherine est aussi sous son charme, elle ne fera que jubiler et déplacer les pions comme elle l’entend.

Peu passionné par les romans de Jane Austen, je dois avouer que celui-ci a un côté jubilatoire. Lady Susan incarne ces personnages que l’on aime détester ou mépriser. Elle est séductrice et femme-enfant à la fois. On a parfois de la fascination pour elle et parfois une nette aversion. Le roman se lit facilement et il est plaisant de découvrir les intrigues et les jeux qui se mettent en place dans cette société.

Il s’agit de l’un des premiers romans de Jane Austen et ne manque pas de charme.